Vietnam, une lignée de femmes qui vivent les guerres successives mais cherchent une forme de liberté, de libération malgré tout… Les Os des filles
Line Papin, romancière de 24 ans qui signe ici son troisième roman part à la recherche de ses racines pour arriver à vivre ou plutôt à survivre.
Née au Vietnam en 1995, elle le quitte à 10 ans pour la France, un déracinement et une déchirure qui la dévore au point de la mener au seuil de la mort.
Ces “os des filles” hantent le récit car ils symbolisent cette mort qui traverse les générations.
Comment continuer à vivre quand on a perdu ses repères, sa communauté, ses mères d’adoption comme sa grand-mère ou sa nourrice Co Phai. La mère, le père restent des êtres évoqués à la troisième personne, abstraits presque, tant ils sont loin de cette enfance fantasmée par le souvenir.
Line Papin possède cette écriture juste, ciselée qui dit avec peu de mots l’émotion, les odeurs, les saveurs du quotidien. Elle nous plonge dans son passé pour nous dire comment être au monde est souvent un combat de chaque instant qui ne tient parfois qu’à un fil, celui de l’enfance.
Line Papin, Les Os des filles ( Ed Stock) ( Ed Le livre de Poche)
