Vous venez de décrocher un entretien d’embauche ? Félicitations ! Pour mettre toutes les chances de votre côté le jour J, mieux vaut toutefois éviter certains écueils. Que vous soyez rodée à l’exercice ou moins, un petit rappel est toujours bienvenu.
Erreur n°1 : Ne pas se préparer
Avant d’envoyer votre CV, vous avez probablement fait quelques recherches sur l’entreprise, son secteur d’activité etc. Maintenant que cette première étape est franchie, l’entretien d’embauche mérite lui aussi d’être préparé. Approfondissez vos recherches sur l’entreprise en regardant plus en détails son site web, son blog si elle en possède un, ses réseaux sociaux, renseignez-vous sur ses valeurs, sa culture, ses projets… Préparez-vous également à l’entretien en lui-même. « On peut être facilement déstabilisée, avoir des propos maladroits… Il faut donc anticiper ses réponses aux questions classiques comme : « pouvez-vous vous présenter ? Pourquoi avoir postulé ? Quel est votre souhait de rémunération ? », etc… », conseille Anne-Laure Maviel, recruteuse, fondatrice du cabinet Mon Recruteur & moi spécialisé sur les métiers en cabinet d’expertise-comptable, auteure de « Le pas à pas de la recherche d’emploi » (éditions Ellipses) et formatrice en pratiques RH.
Erreur n°2 : Arriver en retard
Votre temps est précieux, celui du recruteur aussi. Un retard au premier rendez-vous peut donner une mauvaise image et faire douter de votre professionnalisme. La ponctualité est donc primordiale. « Mieux vaut anticiper ses trajets et prévoir une marge. La veille, on peut regarder les horaires de bus ou voir sur l’appli Waze combien de temps il nous faudra pour aller au lieu de l’entretien. Et si l’on est en retard, bien sûr on prévient », ajoute Anne-Laure Maviel.
Erreur n°3 : Avoir une tenue et une attitude inadaptées
Une tenue trop guindée ou au contraire trop décontractée peut créer un décalage entre l’entreprise et vous. Lors de l’entretien, veillez aussi à vos postures. « Si l’on garde son manteau sur soi, que l’on s’assoit sur le bout de sa chaise, ou que l’on met son sac à main sur la table, ça crée une barrière physique et donne une attitude de départ », prévient Anne-Laure Maviel. Il est préférable de bien s’installer sur votre chaise pour mieux respirer, d’ancrer vos pieds et sol, d’adopter une posture confiante en regardant votre interlocuteur dans les yeux… sans oublier de sourire ! Ça incite le recruteur à sourire en retour et donne une image positive de soi. Enfin, évitez le ton trop familier ou les blagues inappropriées.
Erreur n°4 : Ne pas être soi-même
Lors de l’entretien, mieux vaut être soi-même. Cela fait gagner du temps au recruteur qui peut voir si votre personnalité et vos compétences correspondent au poste. C’est aussi un gain de temps et d’énergie pour vous. « Si on joue un rôle, ça ne tient pas sur la durée. Quand on est soi-même on n’a pas l’esprit occupé à travestir tel comportement, on libère son plein potentiel. Le recruteur sent cette énergie authentique », explique Jean-Marc Fourche, entrepreneur, auteur de « Entretiens d’embauche : soyez prêt, même pour l’imprévu » (éditions Vuibert) et du site dédié RéussirsesEntretiens.com.
Erreur n°5 : Rester collée à son parcours
Passer un entretien d’embauche est toujours un peu stressant. Apprendre par cœur les dates clés de son parcours, redire ce qui est écrit sur son CV peut être rassurant. Mais le recruteur connaît déjà ces grandes lignes puisqu’elles vous ont permis de décrocher ce rendez-vous. Désormais, il s’agit de prendre un peu de hauteur par rapport à votre parcours et vos expériences pour en livrer une analyse. « C’est intéressant pour le recruteur car ça démontre une certaine maturité », assure Jean-Marc Fourche. Expliquez ce que vos expériences vous ont apporté, ce que vous avez apprécié, quelles compétences vous avez développé, etc…
Erreur n°6 : Répondre vaguement sans parler vraiment de soi
Une réponse succincte évite peut-être de faire des digressions, de dire des choses moins maîtrisées mais c’est aussi perdre une occasion de faire la différence. Anne-Laure Maviel suggère de répondre de manière précise grâce à la méthode CAR (contexte, action, résultat) : vous expliquez le contexte, ce que vous avez fait et l’impact que ça a pu avoir. L’entretien ne doit pas se concentrer uniquement sur le parcours professionnel. « Le recruteur veut savoir qui il recrute, qui on est, quelle est notre personnalité, comment on va se comporter dans l’entreprise, quelles sont nos valeurs, si on a le relationnel facile, etc… », estime Jean-Marc Fourche. N’hésitez pas là aussi à mettre en avant vos qualités, vos centres d’intérêt et à les étayer par des exemples concrets.
Erreur n°7 : Ne pas poser de questions
S’il est important d’écouter votre interlocuteur, les questions ne doivent pas être à sens unique au risque de paraître introvertie, peu confiante ou peu intéressée. Vous pouvez l’interroger par exemple sur le contexte du poste : s’agit-il d’une création de poste, d’un départ à la retraite ? Y aura-t-il une formation au démarrage ? Le poste prévoit-il des déplacements ?… « Dans 99 % des cas, les recruteurs apprécient que l’on pose des questions car ça montre que l’on est intéressé et motivé », confirme Jean-Marc Fourche. Ces questions vous permettent aussi de vous assurer que le poste vous correspond. Quant au sujet des vacances et RTT, il peut être évoqué de manière subtile en demandant quelles sont les modalités de temps de travail, s’il y a une période de congés obligatoire…
Erreur n°8 : Ne pas se projeter dans le job
Jean-Marc Fourche recommande de se projeter dans ce poste. Comment ? Là aussi en posant des questions sur celui-ci : quelles sont les missions ? Si j’ai le poste, avec qui serai-je en lien ? Est-ce que la recrue participera à des Salons professionnels car j’aime beaucoup le contact… N’hésitez pas à parler aussi des actualités concernant le groupe pour montrer votre intérêt pour l’entreprise (lancement de nouveau produit, ouverture d’une filiale…).
Erreur n°9 : Parler négativement de ses anciens postes ou managers
« C’est important de rester le plus neutre possible même si on a connu une situation conflictuelle ou des déceptions sur son précédent poste. Ça n’apporte rien de positif. Mieux vaut mettre en avant ce que l’on a pu apprendre, sa capacité à rebondir », préconise Anne-Laure Maviel.
Erreur n°10 : Ne pas suivre après l’entretien
Ne pas donner suite à l’entretien peut donner l’impression d’un certain manque d’intérêt. C’est aussi perdre une occasion de se démarquer. A l’issue de l’entretien, pensez donc à envoyer un e-mail pour remercier le recruteur du temps qu’il vous a consacré. Et quelques jours plus tard, si vous n’avez toujours pas de réponse, relancez-le pour conserver le lien. Cela montre votre sérieux et votre envie de poursuivre votre candidature. Vous pouvez lui demander s’il a eu le temps de prendre sa décision, si vous pouvez lui envoyer d’autres éléments pour l’aider à faire son choix. Connaître et éviter tous ces faux-pas vous permettra de donner le meilleur de vous et peut-être de décrocher le poste de vos rêves.
Dorothée Blancheton
Vous aimerez aussi :
Comment rattraper une bourde au travail ?
