Les salariés français au bord de la crise de nerf ? D’après une enquête menée par Seton, spécialiste de la prévention des risques et l’institut de sondage OnePoll, les relations entre employés et managers seraient bien loin d’être au beau fixe. Entre stress des équipes et faux-pas managériaux, un Français sur quatre avoue envisager de quitter son job à cause de son supérieur.
Les managers, nouveaux tyrans ?
Sur les 1000 salariés concernés par l’étude, 30% ont déclaré se sentir prêts à quitter leur travail à cause de leur manager. Les raisons avancées ? Des comportements au quotidien difficiles à supporter avec en tête l’attribution du mérite du travail d’autrui suivi de près par le refus d’une augmentation valable. Plus inquiétant, ils sont 17,9% à se plaindre de violences verbales et de critiques en public, vécues comme des humiliations.
Les Françaises, plus radicales que les hommes
Si les salariés interrogés sont 30% à envisager de quitter leur emploi à cause de leur responsable, un français sur quatre aurait déjà franchi le pas afin de se préserver. Favoritisme, distance et incompétence, les femmes seraient plus nombreuses à oser prendre la décision de quitter leur poste pour ne plus avoir affaire aux défauts de leurs supérieurs.
Le stress, un sujet tabou
Autre sujet incontournable du mal-être au travail : le stress. D’après Soumya Kentour, DRH chez Seton, ” 10 000 cas de stress, anxiété et dépression, entre autres, ont été reconnus comme accidents du travail par l’Assurance maladie en 2016″. Les employés interrogés avouent souffrir d’un manque de communication “tant en qualité qu’en quantité”, apparaissant “comme le facteur déterminant des frustrations et du stress exprimés par les salariés. L’incompréhension face aux décisions aboutit souvent à un sentiment d’injustice et d’iniquité”. En France aujourd’hui, un manager sur quatre n’aborderait pas le sujet du stress au travail avec ses employés.
Caroline Lanau
