Ursula von der Leyen : faute sexiste de protocole à Ankara

Capture d’écran d’une vidéo montrant Recep Tayyip Erdogan (à droite), et Ursula von der Leyen (debout), à Ankara, le 6 avril. - / AFP
Aucune chaise n’avait été prévue pour Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission Européenne, lors de sa visite diplomatique à Ankara

Charles Michel, président du Conseil européen, et le président turc, Recep Tayyip Erdogan, tous les deux assis, et Ursula von der Leyen, debout dans un coin. La photo a fait le tour du monde. Et pour cause… 

La scène a été filmée mardi, à l’occasion de la visite à Ankara, d’Ursula von der Leyen et de Charles Michel. Sur la vidéo, on voit très clairement le président turc et le président du Conseil européen prendre place sur deux fauteuils préparés pour les recevoir. Derrière eux, les drapeaux turcs et européens. Ursula von der Leyen quant-à-elle, ne dispose d’aucune place attitrée, une faute de protocole qui laisse la présidente de la Commission Européenne interdite. Mise devant le fait accompli, cette dernière n’a eu d’autre choix que de s’installer sur un divan, non loin de ses homologues masculins. Une place qui ne sied pas à sa haute fonction diplomatique. 

Une explication en demi-teinte

Dans la soirée, Charles Michel s’est exprimé sur son compte Facebook. Sans présenter d’excuse ni qualifier l’incident de “sexiste”, il revendique une “une volonté manifeste de bien faire” ainsi qu’une “interprétation stricte par les services turcs des règles protocolaires a produit une situation désolante”. 

Quant au manque de réaction des deux hommes, il explique : « Sur le moment, tout en percevant le caractère regrettable de la situation, nous avons choisi de ne pas l’aggraver par un incident public ». 

Un contexte international tendu

Cette faute de protocole à caractère sexiste intervient dans un contexte politique tendu, notamment en ce qui concerne les droits de la femme. En effet, vendredi 19 mars, le président turc avait annoncé le retrait de son pays de la Convention d’Istanbul contre les violences faites aux femmes.

Dans la foulée, des manifestations avaient eu lieu dans tout le pays. La réponse indignée de la Communauté internationale ne s’était pas fait attendre. 

Emma Rouan

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