Une forte corpulence serait gage d’autorité chez un homme mais pas chez une femme

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Cinéma et littérature nous ont inculqué l’idée que succès et stature étaient intimement liés. Ainsi un homme grand et imposant physiquement aurait, dans l’inconscient collectif, plus de chance de réussir dans le monde du travail. Un cliché sexiste comme on les aime pointé du doigt par une étude menée par l’école Dyson. Elle démontre que plus un homme est corpulent, plus il est perçu comme crédible, ce qui n’est en revanche pas le cas pour les femmes.

Le poids comme pouvoir masculin de persuasion

C’est en s’appuyant sur six études différentes menées auprès d’étudiants que les chercheurs ont pu conclure que les hommes en surpoids étaient systématiquement vus comme plus persuasifs dans le monde du travail que les hommes plus minces ou les femmes de forte corpulence. L’étude pilote consistait en un questionnaire demandant aux participants de lister les trois premiers mots qui leur venaient à l’esprit lorsqu’ils lisaient les mots « corpulent » et « léger ». Pour chacun d’entre eux les adjectifs cités tournaient invariablement autour de la force et de l’autorité pour le mot « corpulent » quand pour le mot « léger » les termes « faible », « mou » ou encore « non qualifié » revenaient systématiquement. forte corpulence

Pour les femmes en revanche…

Les deux études suivantes (à l‘approche similaire) rapportent le même constat ; un homme corpulent est irrévocablement considéré comme potentiellement plus apte à diriger. Le 4ème volet de l’étude lui, a alors été focalisé sur la notion de genre dans la perception du poids et de son influence. Des représentations de corps de femmes et d’hommes corpulents ont alors été présentées aux participants qui ont ensuite eu pour mission de noter les images en fonction des critères suivants : persuasion, extraversion, humour et attractivité physique. Si pour les hommes, les corps forts étaient toujours associés à la persuasion, ce n’était cependant pas le cas des femmes. Les volets 5 et 6 de l’étude ont par ailleurs démontré qu’hommes minces et femmes de toute corpulence n’inspiraient toujours pas la notion de persuasion. 

“Contrairement aux recherches qui mettent en évidence la stigmatisation généralement associée au surpoids, nous présentons un ensemble de six études dans lesquelles nous constatons que le concept anthropologique d’”homme fort” peut avoir un sens littéral – par rapport à la notion de puissance et de masculinité – dans les contextes contemporains…”, concluent les auteurs de l’étude, “[Nos études] montrent que le surpoids n’est pas un atout pour les femmes en ce qui concerne la persuasion. Les préjugés que nous soulignons pour les hommes et les femmes confirment dans tous les cas la stigmatisation autour du poids de façon générale”.

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