Les bonnes intentions qui vous empêchent de trouver votre voie

Les bonnes intentions qui empêchent de trouver sa voie

Changer de vie, trouver du sens dans ce que nous faisons est une envie de plus en plus commune dans nos vies souvent stressantes. Pourtant, sauter le pas apparaît souvent périlleux tant nous nous mettons de freins. Explications.

1. Écouter les autres

Les parents, les proches, les collègues, les animaux de compagnie, tout le monde a un avis sur vos envies de reconversion. Le problème ? Ces conseils ont beau être bien avisés (la plupart du temps), il faut aussi regarder d’où ils viennent. Chacun apporte des conseils biaisés en fonction de ses propres peurs, de ses frustrations et de sa situation. Pas facile de faire le tri dans tout ça et de ne pas se faire influencer. 
Ma méthode pour trier les conseils tient en deux questions : 1/ Est-ce que cette personne a réussi ce que je veux faire ? 2/ Est-ce que je voudrais la vie de cette personne ?
Si l’un des deux est ‘oui’ : go! Si c’est non pour les deux, pas besoin de se brouiller avec des gens dont les conseils ne s’appliqueront pas à vous.

2. Se limiter à ses compétences

En avoir marre de ce qu’on fait est une source de stress non négligeable. Et quand on stresse, on cherche à se rassurer, et à recréer des cases, s’entourer de connu. On a tendance à vouloir garder les pieds sur du solide plutôt que d’ouvrir la boîte de Pandore et se retrouver à hésiter entre ‘entrepreneure’, ‘astronaute’, ‘photographe’ et ‘huissier’ (bon, je le reconnais, la dernière option vient rarement concurrencer les autres).

Mini Guide Reconversion professionnelle

Pourtant, pour ne pas répéter le même cycle à l’infini, ça vaut le coup d’ouvrir les vannes et de ne se poser aucune limite dans un premier temps. Quand on n’est pas satisfaite de son job, on a souvent l’impression d’avoir sacrifié toute une partie de qui on est et de ne plus se reconnaître dans le boulot quotidien. Il faut aller réveiller cette partie endormie ou négligée pour trouver un projet professionnel qui ne répète pas les frustrations du passé.

3. Chercher LA bonne idée

S’il fallait détruire un mythe sur la reconversion, ce serait celui de l’idée miraculeuse. La Muse descendant sur le lit de la salariée en plein burn-out pour lui apporter la bonne parole et l’idée qui la rendra libre et fortunée n’existe pas. Ou alors elle est vraiment débordée et plus difficile à joindre qu’un conseiller des impôts en période de déclaration. Dans tous les cas, mieux vaut ne pas y compter.

Les idées évoluent avec nous, et le projet sur lequel vous allez vous arrêtez sera probablement le fruit d’une évolution et d’une bonne dizaine d’idées miraculeuses que vous ne suivrez finalement pas. C’est un processus.
Attendre la bonne idée 100% garantie réussite pour y aller, c’est comme attendre d’avoir les bons numéros pour jouer au loto. Ca ne risque pas d’avancer très vite.

4. Se jeter tête baissée sans faire de test

Maintenant que vous savez que vous allez changer plusieurs fois d’idées (et vous pouvez apprécier votre fertile cerveau pour ce talent), ce n’est pas non plus la peine d’engloutir votre fortune et tout votre enthousiasme à chaque nouvelle révélation mystico-professionnelle.

Le mieux est de tester et de voir ce qui vous plaît vraiment (indispensable) et que vous pourriez avoir envie de vendre (on oublie souvent cette étape). Pour ne pas confondre passion et profession, il y a une façon simple : s’essayer pendant quelques temps. Par exemple, j’adore regarder des séries, mais je ne serais pas du tout motivée pour décortiquer les épisodes et écrire toutes les semaines à ce sujet.
Pour voir si la passion résiste au passage à la version professionnelle, créez un blog sur le sujet, ou suivez la méthode de Le livre de Kaufman pour vous améliorer en 20 heures. Si vous en avez déjà marre au bout de 20 heures… Next!

5. Se focaliser uniquement sur l’aspect financier

Dans la famille des choses qui rassurent, l’idée de se faire de l’argent rapidement et/ou facilement arrive vite en haut de la liste.
Sur le court-terme, cela peut paraître une bonne idée, mais sur le moyen terme, c’est la méthode la plus infaillible pour être à court de motivation, et in fine d’argent. Ne vous laissez pas séduire par des plans B plus ou moins rassurants qui ne vous plaisent pas vraiment.
Je vais la faire courte et laisser Maya Angelou, poétesse et auteure américaine vous donner une solution plus raisonnable :

“Vous pouvez seulement devenir excellente dans quelque chose que vous aimez. Ne faites pas de l’argent votre objectif. Plutôt, faites les choses que vous adorez faire, et faites les tellement bien que les gens ne pourront plus vous lâcher des yeux.”

6. Attendre un signe de l’univers

L’univers, comme la Muse, n’a pas forcément tout en haut de sa “To do list” de vous envoyer le signe de quitter votre boulot pourri.

Le seul signe à suivre n’est pas celui de l’univers mais celui de vos envies : si vous ne vous sentez pas à votre place, que vous avez l’impression que vos capacités ne sont pas exploitées ou que votre management ne permet pas de vous épanouir où vous êtes, n’attendez pas qu’un pigeon portant une couronne fasse quatre fois le tour de votre open space pour vous décider. Commencez à chercher.

7. Être trop réaliste

Les plans réalistes, c’est excellent quand on a trouvé ce qu’on veut faire, et pour éviter de foncer à pleine vitesse dans un mur, mais c’est très contre-productif quand on a besoin de rêver et de se créer des portes de sortie après des années à respecter les règles du jeu.

La reconversion est le moment idéal pour casser toutes les cases, et jouer au jeu de ‘et si…’

Pour conclure (et mettre à terre vos plans raisonnables et autres tentations de réalisme forcené), j’ai une question pour vous :
” Si vous étiez sûre d’être brillante dans ce que vous voulez faire, qu’est-ce que vous feriez différemment ?”

Laure Jouteau, fondatrice du site les aventurières

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