Très peu représentées dans l’industrie du cinéma, les femmes réalisatrices ont peut-être connu avec 2019 l’année la plus porteuse d’espoir depuis une décennie. D’après une récente étude, ces dernières auraient été deux fois plus nombreuses qu’en 2018 à travailler sur les 100 films les plus populaires de l’année.
L’industrie du cinéma se féminise…sans se presser
L’omniprésence masculine à Hollywood est historique et si les femmes restent encore aujourd’hui très largement sous-représentées, l’année 2019 a fait apparaître une lueur d’espoir. D’après une récente étude menée par l’Annenberg Inclusion Initiative, plus de 10% des réalisateurs des films les plus populaires de l’année dernière étaient des femmes. Un chiffre certes peu glorieux – qui plus concrètement signifie que sur 113 réalisateurs, seulement 12 étaient des femmes – mais qui a cependant doublé par rapport à 2018 et qui est le plus élevé depuis plus de 10 ans. « C’est la première fois que nous remarquons une telle hausse d’embauche de femmes réalisatrices au cours de ces 13 dernières années » s’enthousiasme Stacy Smith en charge de l’étude.
Cependant une autre étude publiée au mois de décembre 2019 dépeint une industrie encore bien loin de s’approcher d’un idéal paritaire.
4 fois plus d’hommes que de femmes dans l’industrie cinématographique
Cette étude, menée par Martha Lauzen, directrice du centre d’études des femmes à la télévision et au cinéma à l’Université de San Diego, démontre que les équipes derrière les 500 films les plus populaires sortis en 2019 étaient constitués de quatre fois plus d’hommes que de femmes. Un constat peu reluisant inchangé depuis 2018… Son étude a également démontré que 14% des réalisateurs de ces 500 films étaient des femmes, alors qu’elles étaient 15% l’année précédente. Si en resserrant l’étude au top 100 des films de 2019, cette dernière tombe bien sur les mêmes chiffres que l’Annenberg Inclusion Initiative, elle avoue cependant sa déception : « Je trouve étrange de parler de records historiques quand les femmes restent si peu représentées ».
Caroline Lanau-Imbert
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