La violence de genre : une deuxième pandémie ?

La violence de genre : une deuxième pandémie ?
Avec plus de 66 000 femmes tuées chaque année, la violence de genre est considérée comme une deuxième pandémie, à la progression lente et insidieuse.

“La violence sexiste est également une pandémie”, c’est ce qu’affirme Krishanti Dharmaraj, directrice exécutive du Center for Women’s Global Leadership de l’université Rutgers aux États-Unis. Selon elle, près de deux milliards de femmes sont victimes d’une forme de violence de genre chaque année, et environ 66 000 d’entre elles succombent. Mais les chiffres pourraient bien être plus élevés… 

“Nous devons continuer à reconnaître et à traiter la violence sexiste comme une violation des droits de l’homme”, a-t-elle ajouté. “La violence sexiste est une manifestation de la discrimination sexiste qui est structurelle.”

Lors de la table ronde organisée mardi par Volkan Bozkir, le président de l’Assemblée générale des Nations unies, Mme Dharmaraj a proposé d’adopter une approche préventive, fondée sur les droits de l’homme et la reconnaissance internationale du droit des femmes à la sécurité et à “l’intégrité corporelle”. 

Elle est allée jusqu’à qualifier la violence à l’égard des femmes de “deuxième pandémie”. 

“Nous étudions des vaccins contre le COVID-19. Mais qu’en est-il d’un vaccin contre la violence sexiste à l’égard des femmes en tant que pandémie de violation des droits de l’homme ? Nous avons des vaccins. Nous avons des instruments des Nations unies et des instruments régionaux relatifs aux droits de l’homme. Nous devons mettre en œuvre ces instruments.”

Ces propos font notamment écho aux dernières données disponibles, mettant en avant la hausse des violences sexistes pendant la pandémie. Rien qu’en France, les confinements successifs ont entrainé une hausse historique des plaintes pour violences domestiques et agressions

Emma Rouan

 

0
    0
    Votre panier
    Votre panier est vide