Décider de redessiner son identité professionnelle

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Les crises marquent un avant et un après. Elles sont une période de rupture. Celle que nous traversons depuis un an l’est sur nombre de plans. Les interrogations, les questionnements sont en nombreux en période Covid. Occasion de questionner notre identité professionnelle. Lors d’un workshop, les lectrices de Business O Féminin ont pu échanger avec Chine Lanzmann, auteure du Guide de l’Auto-Coaching pour les Femmes et coauteure de Pour quoi je suis fait ? Coach depuis 15 ans, elle a donné de précieuses pistes afin de décider véritablement de son identité professionnelle.

Décider de redessiner son identité professionnelle

Évoluer 

« L’identité professionnelle est imbriquée avec notre identité » explique Chine Lanzmann. A 20, 30 ou 40 ans, la voici qui change.  En effet, « l’humain ne peut pas s’empêcher d’évoluer ». Aussi, la coach présente quatre phases propres à notre identité professionnelle qui se succèdent « comme une spirale qui repasse » lors « d’un démarrage d’un nouveau travail, d’un déménagement ou de la création d’une entreprise ». 

  • Dans un premier temps, il s’agit de l’étape de la dépendance. A l’image du nourrisson qui nait, « on dépend alors des autres », lorsque l’ « on démarre une activité en tant qu’indépendante », par exemple. Ici, a lieu « une tendance à se dévaloriser et valoriser les autres ». 
  • Puis, vient le temps de la « contre-dépendance » comme un petit enfant de deux ans qui dit non « pour s’opposer à une personne en situation d’autorité ». Durant cette phase, on n’a « ni une bonne opinion de soi ni des autres ».
  • A lieu, ensuite, la phase d’ « indépendance » qui s’inscrit dans le même esprit qu’un jeune adulte où quelqu’un qui a créé sa propre entreprise. Dans cette étape, l’individu « se valorise mais dévalorise les autres ». La coach relève que c’est la première étape « où la personne a une bonne opinion d’elle-même ». 
  • Enfin, vient l’ultime étape : « l’interdépendance ». Il s’agit, dans cette phase positive, « d’une bonne opinion de soi et des autres ». 

Être responsable de sa vie

Chine Lanzmann invite à « se rendre compte de la façon dont on est responsable de sa vie ». « C’est ma vie, qu’est-ce que je fais ? ». Pour la coauteure de Pour quoi je suis fait ?, prendre le temps de l’observation est nécessaire.  Il est clé de « regarder ce qui est répétitif », de s’interroger : « où ai-je mal ? ». Un retour en arrière s’avère nécessaire en fonction de ce qu’ « on vit enfant », souligne celle qui aide les femmes à développer leur confiance. Elle met en exergue « les croyances et les projections des entourages ». Il est important de « prendre conscience de ce que l’on a reçu ». 

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Au-delà des injonctions

« Ne réussis pas », « n’appartient pas ». Des injonctions qui figent et empêchent l’image d’une de ses clientes qui s’empêchait de rester dans une entreprise en CDI. Ce sont là « des schémas qui nous plombent ». Or, l’auteure du Guide de l’Auto-Coaching pour les Femmes explique que l’ « on peut changer à tout moment et à tout âge ».  Une fois que l’on a compris comment fonctionnent les drivers, qui « conduisent notre vie de façon inconsciente », il s’agit de se dire « c’est moi qui décide de mon rythme » ou encore « je ne suis pas obligé de faire plaisir aux gens » lorsque l’on a le driver « fais plaisir ».  Chaque driver, en effet, « a son angle mort ». Pour la coach, il s’agit de « trouver une nouvelle posture » et de se questionner : « quelle est la femme que j’ai envie d’être ? Qui sont les personnes que j’admire au travail ? ». Chine Lanzmann insiste sur l’importance de « se donner la permission ». C’est décider de se donner la possibilité de redéployer notre puissance. Ainsi, avec cette identité professionnelle repensée, qui est « une partie de moi »,  je choisis « d’agir, de penser et de me regarder différemment ».

Mathilde Aubinaud 

 

Lire aussi 

 

Guide de l’auto-coaching pour les femmes

– 2ème édition, Chine Lanzmann (Pearson)

 

 

 

 

 

Pour quoi je suis fait ?

Isabelle Constant, Chine Lanzmann et Stéphane Roger (Vuibert). 

 

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