Au Québec, la hausse des féminicides inquiète

Au Québec,
Au Québec, dix femmes ont été tuées depuis le début de l'année. Une vague de violence conjugale inédite pour cette Province du Canada...

“Une épidémie de féminicide”, c’est l’expression relayée par la presse nationale pour faire état du nombre croissant de drames survenus dans la cellule conjugale depuis janvier. 

Dans les cinq premiers mois de 2021, ce sont 10 femmes qui ont perdu la vie sous les coups de leur conjoint. Un phénomène inédit par son ampleur, la province du Québec n’ayant jamais enregistré de taux aussi élevés. 

Les associations de protection des victimes lient ce phénomène au confinement. En effet, depuis le début de la pandémie, les cas de violence conjugale sont de plus en plus élevés. Pourtant, ces victimes collatérales du COVID-19 et leurs histoires dramatiques ne font pas les gros titres… 

L’année dernière, le Québec avait enregistré le décès de 12 femmes des suites de violences domestiques. Il aura fallut seulement quelques mois à 2021 pour battre ce triste record. Des chiffres qui alarment associations et autorités locales. 

Les féminicides, effrayantes conséquences de la pandémie

Pour Chantal Arseneault, présidente du Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale, une association québécoise, cette hausse des féminicides est intimement liée à l’épidémie sanitaire. 

« Le huis clos familial dans lequel nous sommes toutes et tous enfermés depuis plus d’un an a accentué le pouvoir de contrôle coercitif des conjoints violents. » 

Les confinements et la hausse des violences domestiques

Malheureusement, c’est une tendance mondiale. En effet, dans tous les pays touchés par la pandémie de COVID-19, les conditions financières, sécuritaires et économiques des femmes se sont largement aggravées. Tant est si bien que la violence de genre a souvent été assimilée à une “deuxième pandémie“.  

Rien qu’en France, les confinements successifs ont entrainé une hausse historique des plaintes pour violences domestiques et agressions. Surveillance des textos, interdiction de sortir du domicile familial, poids de la présence continuelle de « l’autre »… constituent une lente asphyxie des libertés. 

Si la pandémie accapare aujourd’hui tous les regards, n’oublions pas d’agir et de prendre des mesures adéquates pour lutter contre la hausse des violences à l’égard des femmes… avant qu’il ne soit trop tard. 

Emma Rouan

 

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