Sunday Box, la solution qui lutte contre l’isolement des personnes âgées

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Sunday Box, l’entreprise qui lutte contre l’isolement des personnes âgées nous dévoile les coulisses de sa succès story.

Avant la création de la Sunday Box, vous avez monté plusieurs boîtes : où puisez-vous votre motivation pour vous lancer sans cesse dans de nouvelles aventures entrepreneuriales ?

Nelly Meunier : J’ai toujours voulu être cheffe d’entreprise depuis l’âge de 16 ans. A l’âge de 22 ans, j’ai créé ma première boîte alors que j’étais encore étudiante. Elle s’appelait What you want. L’idée était d’établir un business plan pour des personnes qui avaient un projet d’entreprise mais peur de lâcher leur job actuel. Cela a abouti au lancement de sociétés qui sont aujourd’hui pérennes comme une chaîne de restaurants en Ecosse ! Au final, j’ai fermé la boîte car je voulais terminer mes études puis je suis partie travailler aux Etats-Unis pendant 2 ans chez Danone et Orange Business au service Marketing. Mon ambition était de monter une entreprise là bas. Finalement, je suis rentrée en France pour monter ma seconde boîte, WondrWorld, un réseau social qui connecte entre eux les voyageurs. En parallèle, j’ai co-fondé Sunday en 2016.

Comment le projet Sunday Box est arrivé dans votre vie ?

Nelly Meunier : Nous sommes trois cofondateurs et c’est une histoire de famille ! L’idée de cette box est venue du constat que notre fratrie était très éparpillée dans le monde et qu’il était difficile pour notre grand-mère en Ephad de pouvoir suivre nos aventures car elle ne maîtrisait pas les réseaux sociaux. Alors nous avons bricolé un boitier sur lequel elle pourrait recevoir nos photos sur sa télévision, et les autres résidents de l’Ephad ont adoré le concept, tout comme les professionnels de santé.

Mini Guide Entrepreneuriat

A l’époque, nous avions déjà fondé Sunday qui commercialisait un autre produit autour de la famille : une caméra à positionner au dessus de la couveuse des enfants prématurés pour que les parents puissent les voir à distance. La box nous permettait donc de rester fidèles à nos valeurs : la famille, l’amour et l’authenticité, avec toujours cette idée de reconnecter toutes les générations. La télé nous est apparue comme un support évident puisque 95% des ménages en sont dotés. Pour les personnes âgées, le produit est très simple : la télécommande clignote quand une nouvelle photo arrive, et les clichés s’affichent en gros sur leur écran. L’utilisation du produit est vraiment très aisée.

La Sunday Box est un objet simple, et finalement, c’est cette simplicité qui est au cœur du succès ?

Nelly Meunier : Les choses les plus simples sont en général les plus complexes à réaliser ! Notre challenge est double car nous proposons un produit physique qui ne nous autorise pas à nous « planter » de composant par exemple. Et nous avons aussi une appli, nous sommes donc à cheval entre le hard et le soft. Il y a en réalité énormément de travail derrière un simple bouton, et cela demande beaucoup d’investissement financier !

Nelly Meunier, cofondatrice de Sunday

 L’un de vos associés n’est autre que votre père : comment se passe cette collaboration ?

Nelly Meunier : Nous sommes très complémentaires et nous pouvons nous challenger sur nos pôles de compétences. De mon côté je suis très com et marketing, Yohann (un ami du lycée) est plus business et mon père Pierre est plus tech. Nous avons des caractères vifs alors il y a souvent du débat, mais c’est très bien !

Vous avez récemment participé à l’émission Qui veut être mon associé, comment s’est passé le casting ?

Nelly Meunier : Nous avons été castés il y a un an et avons dû remplir un dossier très conséquent de 80 pages. De notre côté, nous voulions nous assurer que notre participation ne serait pas nocive à l’image de notre société, surtout que nous avions besoin de lever des fonds. Un non du jury devant la France entière ne nous aurait pas aidés. Nous avons eu droit à un coach et ce qui a été le plus challenging a été d’estimer à combien nous allions porter notre valorisation, et combien nous allions céder de parts de notre entreprise. Mais au final, nous sommes ravis du résultat. La séquence nous concernant a duré 10 minutes à l’écran mais en réalité elle s’est étalée sur plus d’1H45.

C’est une émission bienveillante, alors que la version américaine n’est pas très tendre avec les entrepreneurs. Dans notre version française, lorsque le jury n’investissait pas, il expliquait pourquoi et apportait des solutions. De notre côté, Delphine André (GCA Transport et Logistique) a choisi d’investir 200 000€ dans Sunday Box, et elle est rentrée au board. Ce qui est formidable c’est qu’elle s’investit pleinement à nos côtés en mettant à notre disposition ses équipes. Et puis j’ai beaucoup aimé me connecter aux autres entrepreneurs comme Sarah Da Silva Gomes qui crée des vêtements pour handicapés.

Cette participation à l’émission a aussi boosté vos ventes ?

Nelly Meunier : Oui clairement, le soir même, le trafic a explosé sur le site et on nous a posé plein de questions sur les réseaux sociaux ! Nous savions que les sites des premiers participants à l’émission avaient planté le soir de leur passage, alors nous avions anticipé notamment avec nos retailers FNAC, Darty, Boulanger, C discount et Amazon.

Le boîtier Sunday Box

L’émission va sûrement donner envie à d’autres jeunes de se lancer dans l’entrepreneuriat, mais tout comme ce fut le cas avec la vague des émissions de cuisine, il ne faut pas sous-estimer ce que cela représente ?

Nelly Meunier : Les gens nous félicitent et beaucoup pensent que cela est tout rose. Il est clair que ce qui est fabuleux, c’est que ce que nous faisons a vraiment beaucoup de sens à nos yeux. Nous avons aussi vécu des moments incroyables comme au CES de Las Vegas où nous avons fini 2ème projet le plus innovant. Mais durant l’émission, nous ne montrons que le meilleur. En réalité, nous travaillons les weekends, n’avons pas de vacances, et lorsque l’on dort, on continue à penser à notre boîte. Pérenniser une entreprise est un vrai défi pour le chef de l’entreprise car au final, c’est toujours lui qui doit prendre les décisions. Après, personne n’est obligé de le faire et pour ma part cela correspond parfaitement à ma personnalité car je ne lâche rien !

Quel conseil aimeriez-vous donner à nos lectrices ?

Nelly Meunier : Qu’il ne faut pas avoir peur ! Certes, il est nécessaire de mesurer les risques, mais je pense qu’il est vraiment important de se lancer. Seule la mort ne nous permet pas de nous relever. Au pire, que risque-t-on tant qu’on a un toit au dessus de la tête et de quoi manger ? J’ai fermé de nombreuses boîtes, j’en ai ouvert d’autres et au final, comme disent les Américains, je ne considère pas avoir vécu des échecs mais bien des expériences qui m’ont aidé à faire moins d’erreurs par la suite. Et puis il est impossible de ne pas faire d’erreurs… sauf si on ne fait rien !

Sunday Box disponible au prix de 99€

Paulina Jonquères d’Oriola

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