Libération d’une militante féministe emprisonnée depuis 3 ans en Arabie saoudite

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La jeune femme de 31 ans était emprisonnées depuis près de 3 ans dans une prison saoudienne.

1001 jours. C’est le temps que Loujain Al-Hathloul aura passé à l’ombre des geôles saoudiennes. Son tort ? Ses appels répétés sur les réseaux sociaux pour octroyer aux femmes le droit de conduire. Condamnée une première fois en 2018 pour « tentative de déstabilisation du royaume » – seulement quelques jours avant la mise en application d’une loi autorisant les Saoudiennes à conduire -, elle le sera à nouveau en décembre 2020 pour « activités prohibées par la loi antiterroriste ». En détention, la militante affirme avoir subi des abus physiques et psychologiques. militante féministe emprisonnée

En 2020, elle avait même observé une grève de la faim après avoir été interdite de visites et d’interactions avec ses proches.  

Cette libération est-elle une bonne nouvelle pour l’évolution du droit des femmes en Arabie Saoudite ? 

Ce n’est malheureusement pas si simple… En effet, la remise en liberté de Loujain Al-Hathloul tiendrait plus de la manoeuvre politique que d’un élan féministe de la part de Ryad, puisqu’elle intervient au moment où le pays tente de lisser ses relations avec les Etats-Unis. Lors de sa campagne, Joe Biden avait promis de réévaluer le partenariat américano-saoudien de Trump et de faire de la défense des droits de l’homme un marqueur de sa politique étrangère. Cette décision refléterait donc le souci de la couronne saoudienne d’apaiser ses relations avec la nouvelle administration américaine.  militante féministe emprisonnée

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