Les femmes en minorité dans l’espace
20 ans. C’est le nombre d’années qu’il a fallu attendre entre le vol de la première femme dans l’espace, la Soviétique Valentina Tereshkova en 1963, et le retour des femmes dans les programmes spatiaux. 64 femmes sont parties dans l’espace depuis, sur 580 personnes en tout, soit moins de 12% des effectifs totaux.
Vers un recrutement paritaire ?
Avec le lancement de sa nouvelle campagne de recrutement de spationautes, l’agence spatiale européenne espère palier à cette inégalité et attirer plus de femmes.
Les candidats pourront postuler du 31 mars au 28 mai 2021. La phase de sélection, jusqu’à octobre 2022, testera leurs facultés mentales et capacité à vivre dans l’espace. En 2008, date de sa dernière campagne, l’ESA avait reçu 10 000 candidatures. 16% d’entre elles seulement provenaient de femmes. Au terme d’une sélection drastique, 6 astronautes avaient été retenus, dont Thomas Pesquet, et l’Italienne Samantha Cristoforetti, seule femme de la promotion.
Un problème sous-jacent de sous-représentation des femmes dans la science ?
Ce manque de parité criant pourrait être le reflet d’un problème plus profond de sous-représentation des femmes dans le milieu scientifique. En effet, l’ESA souffre de l’absence de femmes en amont, dans les carrières scientifiques et militaires.
Sensibles aux enjeux de parité dans l’espace, la Nasa a présenté, en décembre 2020, une sélection d’astronautes composée de neuf femmes et neuf hommes. L’agence spatiale européenne atteindra-t-elle cette égalité au terme de son recrutement en 2022?
Emma Rouan
