L’énergie verte avec Isabelle Kocher, directrice générale d’Engie 10 femmes
C’est avant tout l’histoire d’une vision. Isabelle Kocher, première femme « non héritière » à la tête d’une entreprise du CAC 40, voit toujours plus grand. Lorsqu’elle reprend la tête d’Engie en 2016, le mastodonte vacille. Deux ans plus tard, les comptes sont revenus au vert. Il y a peu, en réponse à l’appel d’Emmanuel Macron aux entreprises, Engie annonçait la distribution d’une prime de 600 euros pour tous les salaires inférieurs à 2500€ bruts dans l’entreprise.
Depuis sa prise de poste, Isabelle Kocher a repositionné drastiquement l’entreprise, convaincue que la « transition écologique est inéluctable », comme elle le confiait il y a peu dans une tribune aux Echos. Elle se déleste des énergies fossiles pour acheter de l’éolien, du solaire, des réseaux urbains de chaleur ou encore parier sur la production d’hydrogène vert en mettant le paquet sur la R&D. Son ambition pour le reste de son mandat ? Faire d’Engie un « Gafa de l’énergie », ni plus ni moins !
Co-construire les médias publics de demain avec Sibyle Veil, présidente de Radio France 10 femmes
Aux manettes de Radio France depuis septembre 2018, Sibyle Veil a la lourde tâche de réaliser 20 millions d’économies d’ici à 2022. Mais l’Enarque a accepté de relever le défi, tout en inaugurant une large vague de modernisation en regroupant par exemple tous les services de production de Radio France au sein d’une seule direction du numérique et de la production du média global. 10 femmes
Il y a peu, elle lançait « Ma Radio Demain », une plateforme participative à travers laquelle les auditeurs peuvent donner leur avis sur leurs attentes vis-à-vis de leurs médias. Une volonté de se rapprocher toujours plus du local et du public qui explique certainement pourquoi en pleine crise des Gilets Jaunes et de la représentation politique, la radio se révèle être le média suscitant le plus de confiance.
Un impact sociétal positif avec Laurene Powell Jobs, fondatrice de The Emerson Collective
Alors qu’elle héritait d’une fortune estimée à plus de 20 milliards de dollars lors du décès de son mari Steeve Jobs en 2011, Laurene Powell Jobs est demeurée discrète malgré les feux des projecteurs, poursuivant son œuvre au sein de sa fondation philanthropique The Emerson Collective en développant des projets à impact dans l’éducation, le climat ou encore l’immigration.
Mais récemment, Laurene Powell Jobs est sortie de sa réserve en menant plusieurs acquisitions d’importance comme le média The Atlantic, afin de lui permettre de « continuer à accomplir sa mission critique à ce moment critique ». On l’a vue aussi s’associer avec l’artiste JR pour créer des installations monumentales de chaque côté de la frontière américaine et mexicaine. Mais c’est sans doute sa prise d’actions dans la holding détenant le NBA’s Wizards, NHL’s Capitals et Capital One Arena qui a retenu l’attention des médias. Le prochain nouveau magnat en vue ?
Changer de paradigme économique avec Clara Gaymard, co-fondatrice de Raise
Après avoir assuré la présidence du Women’s Forum pendant quatre années, Clara Gaymard a décidé de se consacrer à ses mandats d’administratrice mais surtout à Raise, sa société d’investissement dotée d’un fonds pour les startups qui bénéficie de 50% de ses gains. Avec Gonzague de Blignières, co-fondateur de Raise, elle a aussi lancé en avril le « mouvement pour une économie bienveillante ».
A travers lui, chaque entreprise membre s’engage à redonner à son écosystème. « Pendant les 70 ans qui ont suivi la fin de la Seconde Guerre mondiale, la réussite c’était le « plus », pas le « mieux « (..) Nous avons perdu le sens de l’humain et le mal-être de notre société vient aussi de là. C’est ce que nous disent les manifestants des « ronds-points » : chaque personne est aussi importante qu’un grand PDG », analyse-t-elle dans Challenge.
Refonder la démocratie avec Leila Mustafa, maire de Raqqa 10 femmes
Ancien fief de Daesh, Raqqa est une ville meurtrie détruite à plus de 80%. Libérée il y a un peu plus d’an, la cité endolorie ne dispose plus d’infrastructures publiques, manque cruellement de matériel médical et demeure jalonnée de mines. Autant de travaux herculéens à mener pour Leila Mustafa, nommée à la tête du conseil municipal de la ville. Régulièrement menacée de mort par les disciples de l’EI, cette kurde trentenaire se réjouit de cette revanche « sur les djihadistes qui voulaient réduire les femmes en esclavage », et entend bien faire de Raqqa « un modèle de démocratie où toutes les communautés vivront en bonne intelligence et où les femmes joueront un rôle prépondérant ».
Réinventer l’expérience hôtelière avec Maud Bailly, chief digital officer d’AccorHotels
Tous la décrivent comme une leader née, disruptive et avide de prise de risques. Des qualités qui lui ont valu de remporter le prix Numérique des Next Leaders Awards décerné par les Echos Exécutives. Normalienne et énarque, Maud Bailly a d’abord oeuvré en tant qu’inspectrice générale des finances avant de faire un saut au cabinet de Manuel Valls pour devenir cheffe du pôle économique.
Entre temps, elle a aussi travaillé durant quatre ans pour la SNCF, notamment en tant que directrice des trains. Son goût pour le digital l’a poussée à prendre part à la création d’applis SNCF sur le smartphone. Désormais CDO d’AccorHotels, elle entend permettre aux clients du groupe de vivre une expérience « d’Hospitalité augmentée », avec des offres et expériences toujours plus diversifiées. Avec l’outil ACDC (AccorHotels Customer Digital Card), elle souhaite aussi proposer une solution technologique innovante pour personnaliser le séjour des clients, peu importe l’établissement dans lequel ils se rendront.
Transformer la banque avec Marguerite Berard Andrieu, directrice de la banque de détail à BNP PARIBAS
A seulement 40 ans, Marguerite Berard Andrieu succède à Marie-Claire Capobianco qui demeurera au comex de BNP Paribas. Une promotion saluée par la sphère bancaire. Cette énarque qui a partagé les bancs d’Emmanuel Macron pour en ressortir major de promotion était jusque lors la n°2 du groupe BPCE. Conseillère sous Nicolas Sarkozy, elle était devenue directrice de cabinet de Xavier Bertrand à tout juste 32 ans.
Réputée pour son grand sens du collectif, elle devra assurer la transition de la banque de détail et les défis inhérents au secteur avec l’accélération de la digitalisation, la baisse des taux ou encore la rigidification des réglementations. Pour sûr, elle pourra compter sur sa réputation d’as de la négociation !
Démocratiser la culture avec Julie Narbey, directrice générale du Centre Pompidou
Julie Narbey est un talent précoce. Après un passage à Sciences Po et à l’ENA, la jeune femme s’est vue confier la direction administrative et des ressources humaines du quai Branly, puis la direction générale déléguée du Palais de Tokyo. En 2017, à tout juste 39 ans, la voilà promue directrice générale du Centre Pompidou. Sa feuille de route ?
Poursuivre le développement à l’international mais aussi la digitalisation et la démocratisation de la culture à travers des projets comme 1 jour, 1 œuvre (œuvres présentées dans un lieu public). Le Centre Pompidou a notamment inauguré un partenariat de 10 ans avec Bruxelles en mai dernier avec la diffusion d’œuvres dans un ancien garage Citroën près du quartier de Molenbeek.
Faire rayonner l’écosystème français avec Kat Borlongan, directrice de la French Tech 10 femmes
Nommée il y a 6 mois à la tête de la French Tech, Kat Borlongan revendique un “parcours atypique”. Une enfance aux Philippines et au Japon, puis l’apprentissage du français à l’âge de 20 ans et l’intégration de Sciences Po Bordeaux avant d’effectuer un Master en communication au sein de McGill. Des expériences dans le public et le privé avec un goût prononcé pour l’innovation et l’Open Data. En 2013, elle avait notamment cofondé l’agence Five by Five, conseillant les entreprises dans leur transformation digitale.
Nommée à la tête de la French Tech, Kat Borlongan a trois missions : fédérer, accélérer et faire rayonner les startups françaises. Pour cela, elle dispose notamment d’un fonds de 2 millions « French Tech Community ». Son auure grand chantier ? Attirer les talents étrangers dans l’hexagone.
S’inscrire dans le nouveau pôle de croissance mondiale avec Olivia Mazet-Andrez, directrice générale de France China Foundation
Présentatrice du JT de I-Télé, co-animatrice de l’émission de débat « Face aux Français » sur France 2, puis directrice du pôle féminin de Lagardère Digital pendant trois ans, Olivia Mazet-Andrez possède une longue expérience dans les médias. Cette diplômée de HEC a aussi piloté l’arrivée de Netflix en France, avant de devenir DG de la France China Foundation. 10 femmes
Créée en 2012 par un diplomate, une écrivaine, un entrepreneur et un banquier, cette entité qui regarde vers l’est entend tisser des relations durables entre les deux pays à travers notamment le programme « Young Leaders ». Son objectif ? Initier des échanges entre les très hauts potentiels chinois et français issus d’horizons variés. La France China Foundation est soutenue par des personnalités extrêmement influentes comme Jack Ma, le super-patron d’Alibaba.
@Paojdo
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