Contrairement à d’autres secteurs économiques, le e-commerce semble plus ouvert à la parité. En effet, selon l’Insee, en France, 49,3% des emplois de cadres administratif et commercial sont occupés par des femmes. Ces dernières sont également présentes à des postes de direction au sein de grands acteurs du e-commerce français.
Une répartition des rôles encore très genrée
Si, statistiquement, le secteur du e-commerce semble avoir atteint la parité, la réalité n’est pas si simple. En effet, ce dernier regroupe un vaste panel de métiers, dont certains sont quasi-exempts de représentation féminine. Dans les métiers requérant une compétence technique ou technologique par exemple – analyse de data, logistique, back office – les talents féminins sont rares. Au contraire, dans les fonctions commerciales et de communication, les femmes sont mieux voire sur-représentées.
Le e-commerce connait toujours le phénomène du plafond de verre
Le plafond de verre, une expression désignant les « freins invisibles » à la promotion des femmes dans les structures hiérarchiques, est encore bien épais dans le e-commerce. Beaucoup de talents féminins ont encore du mal à le contourner. Une analyse de la structure des entreprises montre qu’à mesure que l’on monte dans la hiérarchie, la présence des femmes est de plus en plus rare.
Avant 2011 et la loi Copé-Zimmermann, seules quatre entreprises du CAC40 avaient plus de 20% de femmes au sein de leur conseil d’administration.
En 2019, d’après l’observatoire Skema, les femmes représentent 42,5% du conseil d’administration. Et ce chiffre baisse au fur et à mesure que l’on monte dans la hiérarchie avec seulement 17,5% de femmes dans les Comex des 60 plus grandes entreprises du CAC40. On ne compte qu’une seule femme au poste de direction générale. Et du côté des grands acteurs du e-commerce en France, les femmes DG sont encore trop rares.
Ces rapports et statistiques montrent que, malgré les efforts fournis, la parité n’est présente ni dans le e-commerce, ni dans le monde du travail en général. La répartition des rôles est encore trop genrée, avec des postes “relationnels” occupés en majorité par des femmes et des postes “techniques” qui n’en comptent aucune.
Emma Rouan
