La 65e session de la Commission de la condition de la femme publie ses recommandations

La 65e session de la Commission de la condition de la femme publie ses recommandations
Vendredi s'est achevée la 65e session de la Commission de la conditions de la femme, qui se tenait du 15 au 26 mars. A cette occasion, le plus grand rassemblement de l'ONU sur les droits des femmes a présenté un projet solide pour renforcer le leadership des femmes et leur participation à la vie publique.

Lors de la clôture de la 65e session de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies (CSW65), et en préparation du Forum de la génération de l’égalité, qui se tiendra au Mexique du 29 au 31 mars, les dirigeants mondiaux ont pris une série d’engagements en faveur de la participation pleine et effective des femmes à la vie publique. 

Le rassemblement de deux semaines s’est terminée par l’adoption par les États membres des Nations unies de conclusions concertées. Ces dernières concernent principalement le leadership féminin à tous les niveaux de prise de décision – exécutif, législatif et judiciaire – avec des recommandations allant des politiques de court terme, telles que des quotas, aux projets de plus long terme, comme un changement global des mentalités. 

“Il s’agit de la première session de la Commission de la condition de la femme en 15 ans à s’intéresser à la question de la participation des femmes à la vie publique et ces conclusions de l’Agrément constituent des avancées importantes. Les femmes du monde entier ont fait savoir très clairement que le passé et le statu quo n’ont pas répondu à leur besoin d’égalité entre les sexes.” souligne la directrice exécutive d’ONU Femmes, Phumzile Mlambo-Ngcuka, lors de son discours de clôture. 

La pandémie responsable d’un creusement des inégalités

Comme on pouvait s’y attendre, le COVID-19 et ses répercussions sociales et économiques ont été de tous les débats. Face aux creusement des inégalités induit par la pandémie, les conclusions concertées recommandent fortement des mesures concrètes, qui peuvent permettre aux femmes de jouer un rôle dans la prise de décision. Les parties prenantes de la 65e session de la Commission de la condition de la femme encouragent fortement les Etats :

  • à modifier les lois et les politiques qui sont discriminatoires à l’égard des femmes et entravent leur participation égale à la vie publique ;
  • à adopter  des mesures innovantes pour promouvoir les femmes en tant que leaders, cadres et gestionnaires, dans tous les domaines ;
  • à fixer d’objectifs et de délais pour atteindre l’équilibre entre les sexes dans toutes les branches du gouvernement par des mesures pertinentes telles que des quotas, des nominations ou des programmes de formation. 

Un texte a minima ? 

Malgré ces mesures, des observateurs dénoncent l’adoption d’un texte “a minima”, amputé de volets entiers concernant notamment le harcèlement sexuel et l’égalité des sexes. 

De nombreux diplomates ont confié avoir du faire face à la récalcitrante de la Russie, très prompte à bloquer les négocations sur ces sujets. Les Etats-Unis quant-à-eux ne sont pas intervenus pour inverser la tendance, et ce malgré l’engagement de Kamala Harris, invitée à plusieurs reprises lors de la semaine. 

Emma Rouan

0
    0
    Votre panier
    Votre panier est vide