Sur les 36 fédérations françaises de sports olympiques, on ne compte aujourd’hui que deux femmes élues présidentes : Isabelle Jouin (hockey sur gazon) et Nathalie Péchalat (sports de glace). Une sous-représentation encore plus probante dans les fédérations non olympiques, plus nombreuses et moins médiatisées. Dans ces dernières, on ne compte que quatorze femmes présidentes !
La médiatisation de ce sujet, en parallèle des grandes compétitions internationales qui se profilent, pourraient permettre de renverser la tendance.
Paris 2024, vers une parité exemplaire ?
La proposition de loi visant à démocratiser le sport, adoptée le 19 mars à l’Assemblée nationale, entend parvenir à la parité intégrale dans les instances pour les élections qui se tiendront après les JO 2024 de Paris. En d’autres termes, l’objectif est de faire participer autant d’athlètes femmes que d’athlètes hommes participeront aux JO d’été qui se tiendront dans la capitale française.
Pour rappel, la présence féminine n’était que de 45,6 % à Rio en 2016 et devrait être de 48,8 % l’été prochain à Tokyo.
Les Jeux Olympiques de Tokyo montrent l’exemple
Début mars, le comité d’organisation des Jeux olympiques de Tokyo avait annoncé l’arrivée de 12 femmes à son conseil d’administration. L’objectif étant d’atteindre la parité dans cette haute instance de décision sportive. Seiko Hashimoto – présidente de Tokyo 2020 – avait en effet déclaré vouloir que 40 % des membres du conseil d’administration du comité d’organisation des Jeux olympiques 2020 soient des femmes.
Une évolution plus que nécessaire dans un milieu ou règne encore le sexisme. En témoigne les différents scandales qui ont entachés le milieu du sport ces derniers mois… Début février, Yoshiro Mori, le président du comité d’organisation des Jeux olympiques, avait choqué l’opinion en déclarant que “les femmes parlent trop pendant les réunions”.
Espérons que la nomination d’une douzaine de femmes au Comité d’organisation des Jeux olympiques soit le premier pas d’un long chemin vers la parité dans les instances de décision des fédérations sportives.
Emma Rouan
