Alors que l’Italie traverse un “vide démographique”, avec un des taux de natalité parmi les plus bas d’Europe (on compte dans le pays une moyenne d’1,3 enfant par femme), le gouvernement espère booster les naissances. Sur le long terme, le projet est d’inverser la courbe démographique décroissante, puisque le pays vient de passer sous la barre symbolique des 60 millions de citoyens.
Concrètement, le gouvernement a souhaité mettre en place une “prime bébé”, soit une aide ayant pour but d’inciter financièrement les couples à avoir des enfants. En effet, le manque d’argent et l’incertitude quant à la santé financière du ménage serait le principal motif qui pousserait les jeunes italiens à renoncer à leurs projets d’enfants.
A combien s’élève cette rente mensuelle ?
Cette prime bébé, qui vient d’être votée par le Sénat, sera accessible très bientôt aux ménages. En effet, à partir du 1er juillet, tous les nouveaux parents pourront bénéficier de cette nouvelle allocation familiale.
Selon le texte voté, chaque foyer qui accueille un nouveau-né touchera, selon ses revenus, entre 200 et 250 euros par mois, du septième mois de grossesse jusqu’aux 21e anniversaire de l’enfant. Soit une somme totale pouvant atteindre les 63 750 euros pour un enfant (en termes de revenus perçus de sa naissance à ses 21 ans).
Cette allocation suffira t-elle à convaincre les ménages d’avoir des enfants ? Pas sûr quand on sait que les dépenses liées à une naissance et à la vie d’un enfant sont multiples et souvent élevées. S’ajoute au contexte financier une incertitude générale, liée notamment à la pandémie de COVID-19. Affaire à suivre donc…
Emma Rouan