Femmes Managers : sexisme à tous les niveaux

sexisme et femmes managers
Bien que moins directs, les femmes managers sont elles aussi victimes de clichés sexistes. Il n'est d'ailleurs par rare que ces derniers mettent à mal leur confiance en leurs capacités et compétences professionnelles.

Peu importe le niveau hiérarchique, le sexisme ne connait pas de limites. En témoigne la difficulté pour les femmes, à diplôme égal, d’accéder à des postes de management. 

Les femmes, grandes absentes des postes à responsabilités

Selon une étude menée par le Cereq – Centre d’études et de recherches sur les qualifications -, la proportion de femmes diminue à mesure que l’on s’élève dans la hiérarchie des professions. Alors qu’elles représentaient près de 55% des sortantes de l’enseignement supérieur en 2010, on n’en retrouve que 40% à des postes hiérarchiques élevés en 2017.

En plus d’accéder plus difficilement aux positions managériales, elles le font plus tardivement : toujours selon la même étude, le délai moyen avant d’occuper pour la première fois ce type de fonction est de 15,3 mois pour les hommes et 17,9 mois pour les femmes.

Ainsi, si les jeunes femmes sortent majoritaires parmi les diplômées de l’enseignement supérieures, elles parviennent moins bien que leurs homologues masculins à convertir leur capital en ascension hiérarchique. 

Une perception toujours très genrée du manager 

En cause, une perception très genrée des qualités que doit avoir un “bon manager”. Même s’il a été prouvé à maintes reprises qu’une femme a souvent de meilleures qualités managériales qu’un homme, ces derniers sont plus souvent à la tête d’équipes de plus de 10 personnes (30% contre 24%).

Une disparité notable entre secteur public et privé 

Selon le Cereq, même si la majorité de ces cadres exercent au sein du secteur privé, les femmes managers travaillent beaucoup plus fréquemment dans le secteur public, en particulier dans l’administration publique et la fonction publique hospitalière. Elles sont donc plus souvent fonctionnaires (11% versus 5%). Dans le secteur privé, les hommes sont plus prompts et nombreux à occuper des postes d’ingénieurs et cadres techniques des entreprises.

Emma Rouan

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