Iraq : après le COVID, retour à l’école pour des centaines de jeunes filles

Irak, une écolière reprend le chemin de l'école
En Iraq, des écolières ont vu leur école fermer à cause de la pandémie de COVID-19. Aujourd'hui, elles reprennent le chemin de l'école.

« L’éducation nous aidera à bâtir un avenir »

L’école secondaire pour filles d’Al-Haj à Mossoul, rouvre ses portes après avoir été fermée à cause de la pandémie de COVID-19. Zena Khalid, 13 ans, interrogée par un membre du PNUD en Iraq, se réjouit de reprendre le chemin de son école.

« Je veux que d’autres jeunes filles comme moi en Irak recommencent à étudier. L’éducation nous aidera à bâtir un avenir ».

En effet, étudier à distance s’est révélé être particulièrement difficile pour la jeune fille. Manque de place, manque d’interactions sociales, manque de matériel… les élèves et les professeurs ont dû s’adapter pour assurer une continuité pédagogique et garder un lien avec les écolières, dans une région encore très marquée par des années de conflit avec l’Etat islamique. 

A cause de la pandémie de COVID-19, toute une génération de jeunes élèves irakiens ont vu leur école fermer. Avant cela, l’école avait été gravement endommagée par des années de guerre. Elle compte parmi les centaines d’écoles qui ont été reconstruites et rénovées grâce au mécanisme de financement pour la stabilisation du PNUD.

« Mossoul est une ville de culture et de savoir »

Les élèves et les enseignants d’Al-Haj Younis s’adaptent aux nouvelles mesures sanitaires et de sécurité. Les enseignants portent des masques, et consacrent du temps à sensibiliser sur la COVID-19. Afin d’assurer la distanciation sociale, les écoles n’ouvrent que quelques heures par jour.

De nombreuses élèves étant confrontés à des difficultés financières à cause de la pandémie, c’est le personnel de l’école qui leur fournit des masques et du désinfectant. 

Malgré la réouverture des locaux, les enseignants ont eu du mal à faire revenir les étudiantes. Seules 190 d’entre elles, soit une fraction des effectifs d’avant le conflit, ont repris le chemin de l’école. Les autres sont en situation de décrochage. 

L’école, seule fenêtre sur l’avenir

Parmi les écolières, Aisha Ammar Mohammad Khalifa –  9 ans – sait qu’elle veut devenir médecin et que l’école est son seul moyen d’atteindre son rêve. Sa camarade de classe, Nour Nour al-Huda Mohammad, 12 ans, veut quant-à-elle être journaliste. « Je veux écrire des histoires pour que les gens en Irak puissent lire et être informés », dit-elle.

La réhabilitation de l’école secondaire d’Al-Haj Younis et de l’école primaire d’Al-Watan a été financée par le Royaume-Uni et L’Agence des États-Unis pour le développement international.

Le PNUD continue de procéder à la reconstruction d’infrastructures éducatives à travers son mécanisme de financement pour la stabilisation, notamment des jardins d’enfants, des écoles primaires et secondaires, des instituts techniques et des bâtiments universitaires. Rien qu’à Mossoul, 163 écoles ont été reconstruites et 34 sont en cours de rénovation. En Irak, près de 1 009 écoles ont été rénovées et 375 autres établissements sont en train de l’être.

 

Retrouvez l’histoire complète ici

Emma Rouan

 

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