Comment devenir plus inspirant ?

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Quels sont les ingrédients qui peuvent nous rendre plus inspirants ? Et a contrario, comment ne pas nous laisser inspirer par les mauvaises personnes ? C’est à ces deux questions fondamentales que tente de répondre le conférencier et mentor Jean Charles della Faille dans son ouvrage « Tout le monde peut être inspirant » (Interéditions).

Barack Obama, Donald Trump ou Elon Musk… Qu’on les aime ou qu’on les déteste, force est de constater que ces personnalités disposent toutes d’un grand pouvoir d’inspiration sur les autres. Mais comment ces leaders parviennent-ils à inspirer leurs suiveurs ? Pour Jean-Charles della Faille, « l’inspiration, c’est avant tout ouvrir le champ des possibles chez l’autre ». Et pour se sentir inspiré par quelqu’un, un prérequis est essentiel : partager les mêmes valeurs.

Inspirer par ses actes au quotidien

Pour être inspirant, il faut aussi incarner ces valeurs. Comment ? En alignant nos actes sur nos valeurs. C’est ce qui nous permet au fond d’être tous inspirants d’une manière ou d’une autre. « Dans le monde du management, on encourage souvent le dépassement de soi, la bienveillance… mais cela ne peut pas fonctionner si le manager ne porte pas ces valeurs au fond de lui et surtout, s’il ne les applique pas à travers ses actes. Un dirigeant qui prônerait des valeurs qui ne sont pas les siennes serait parfaitement ridicule. Malheureusement, c’est ce que l’on retrouve souvent chez de grandes marques qui sont en décalage complet avec les valeurs qu’elles défendent ; ou chez les politiques qui ne parviennent pas à réaliser leurs promesses de campagne, tout simplement car elles ne reposent pas sur leurs valeurs profondes », illustre le conférencier.

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A l’inverse, Jean-Charles della Faille cite l’exemple de Jacques Borlée, le coach et père des célèbres athlètes belges qui a toujours accompagné ses protégés lors de leur footing matinal à 5H du matin. Une forme de management par l’exemple !

Faire entendre sa voix

Mais s’il faut farouchement faire ce que l’on dit, il est aussi nécessaire de dire ce que l’on fait. Sans aller jusqu’à l’arrogance, maximiser son pouvoir d’inspiration, c’est aussi faire entendre sa voix et accepter d’être le visage des valeurs que l’on défend, à l’image de Barack Obama dont le visage était associé au message « Hope » sur ses affiches de campagne. « Bien entendu, tout le monde est friand de voir sa vie s’améliorer, et c’est ce qui est intéressant dans les grandes valeurs : elles répondent à de vrais besoins. Bien sûr, Barack Obama est sans doute l’un des plus grands orateurs de notre siècle, et ses actes n’ont pas forcément étaient toujours à la hauteur de son discours. Mais nul doute qu’il demeure une personnalité très inspirante pour un grand nombre d’individus », analyse Jean-Charles della Faille.

De la même façon, en tant que milliardaire accompli, Donald Trump incarne lui-aussi l’empowerment qu’il défend à travers son slogan Make America Great Again.

Avoir le sens des responsabilités

Et parce qu’il peut impacter tant de monde, le pouvoir d’inspiration doit aussi s’accompagner d’un immense sens des responsabilités puisqu’une personne charismatique peut nous pousser à transgresser nos propres valeurs. « Par exemple, Donald Trump a été accusé de viol à de multiples reprises, mais il peut compter sur le soutien inconditionnel de femmes avec le groupe « women for Trump ». Pourtant, si vous les interrogiez une à une, aucune ne pourrait apporter son soutien à la culture du viol », illustre le conférencier.

Il ajoute : « qu’elle soit positive ou négative, l’inspiration est une forme de manipulation qui peut parfois annihiler le bon sens et pousser les personnes à aller encore plus loin que ce que prône leur leader charismatique. Lorsque l’on est inspiré par quelqu’un, le système limbique, qui gère les émotions, prend le pas sur la rationalité. La réalité n’est donc plus qu’une perception. A partir de là, on est prêt à défendre une personne en dépit du bon sens ».

Faire preuve de bienveillance et d’inclusion

Ainsi, Jean-Charles della Faille souligne l’importance de faire preuve de bienveillance à l’égard des personnes que l’on souhaite inspirer, mais aussi d’inclusion pour éviter de basculer dans toute forme d’extrémisme.  Pour inspirer, il est essentiel d’avoir un message plein de sens afin de créer un cercle vertueux et pousser les autres à s’engager à leur tour. Cette phrase de Gandhi est à ce titre particulièrement inspirante : « Le signe que vous êtes un bon leader, ce n’est pas le nombre de suiveurs que vous avez, mais le nombre de leaders que vous créez ».

Les 8 ingrédients pour devenir inspirant

-La passion : en plus de déployer une vision pour l’avenir, il faut aussi aimer ce que l’on fait au quotidien pour la développer

-La contribution : ou autrement dit, le désir de changer le monde

-La prise de risques : on ne peut pas être inspirant en essayant de plaire à tout le monde

-La remise en questions : il faut être capable d’écouter les critiques des autres mais aussi de pratiquer sa propre autocritique

-La vision : pour voir au delà de sa propre existence.

-L’ambition : voir grand mais ne pas forcément voir en matière de quantité mais plus de qualité

-La bienveillance : qui ne doit pas être feinte sous peine de passer pour de l’hypocrisie

-La solitude : si le leader doit savoir se connecter aux autres, il doit aussi être en mesure de s’éloigner de la foule pour méditer

Paulina Jonquères d’Oriola

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