Prendre du temps pour ne plus jamais en perdre 

Prendre du temps

« Votre temps est infini. Et si votre journée était plus longue que vous ne le pensiez ? », tel est le titre du nouvel ouvrage de Fabien Olicard, procrastinateur abstinent qui nous dévoile dans un essai très personnel ses méthodes et astuces pour profiter pleinement des 1440 minutes que nous offre chaque journée. Avec plus d’1,3 millions d’abonnés sur internet, 700 vidéos, 3 livres et 1 spectacle auto-produit à l’Olympia, Fabien Olicard est devenu un vrai phénomène sur la toile. Ses deux premiers ouvrages se sont vendus à plus de 140 000 exemplaires dans le monde.

1. Le temps est une notion totalement relative

Saviez-vous qu’en Norvège, sur la petite île Sommarøy située au delà du cercle polaire, les habitants ont tout simplement décidé de bannir les montres et les horloges ? En réalité, ces derniers sont convaincus que la notion de temps qui passe est souvent source d’anxiété et de déprime, alors qu’au fond, le temps n’est qu’une nomenclature sociétale.  « Le temps est avant tout lié à l‘énergie. A partir de là, on peut se détacher du concept de journée en lui-même pour décider où l’on va mettre cette énergie. Par exemple, quand on prend une pause : est-ce vraiment pour récupérer ou parce que l’on traine ? », illustre Fabien Olicard.

2. Optimiser son temps ne signifie pas en faire toujours plus

Guide Dev Persot

Lorsque l’on aborde les livres destinés à maximiser notre temps, on peut se dire qu’il est alors question d’en faire toujours plus. Pour l’auteur, tel n’est pas le message qu’il souhaite véhiculer : « ce qui compte d’après moi, c’est de faire ce que l’on veut vraiment. C’est-à-dire qu’il ne s’agit pas nécessairement d’augmenter le temps de travail et la productivité. Chacun de nous dispatche comme il l’entend son temps professionnel, personnel, son temps pour soi, son temps obligatoire ou encore le temps perdu ou le « non-temps » », explique-t-il. Le but de cet ouvrage est donc de diminuer ce temps perdu, afin de ne plus se dire que l’on n’a rien réalisé de ce que l’on aurait aimé faire. Il ambitionne aussi de diminuer la charge mentale en permettant à chacun de ne plus avoir des milliers de choses en tête : on peut avoir une journée rythmée sans pour autant se sentir débordé.

3. Définir ses priorités pour alléger sa charge mentale

Pour faire ce que l’on désire vraiment, encore faut-il avoir identifié ses priorités dans la vie. Pour Fabien Olicard, cette étape a sans doute été la plus déterminante de toutes. Il raconte avoir été longtemps un grand procrastinateur et avoir cruellement manqué d’efficacité, n’arrivant jamais à tenir ses bonnes résolutions plus d’une semaine. En réalité, l’auteur a compris que ses plus grands freins étaient 1. de faire les choses en souffrance, et 2. sans vraiment en identifier les objectifs. C’est ainsi qu’il a décidé de mettre au clair deux choses essentielles dans sa vie :

1. Trouver ses mantras, les buts ultimes de sa vie, à savoir dans son cas l’autonomie et la liberté. « Je peux prendre n’importe quelle décision dans ma vie, simplement en me questionnant sur leur cohérence avec mes mantras. Cela me permet de ne plus être parasité par mes biais cognitifs et émotionnels, ou autrement dit, cela m’allège ma charge mentale car ne pas parvenir à prendre une décision peut vraiment polluer l’esprit, et c’est une perte de temps », martèle Fabien Olicard.

2. Définir des filtres de priorité dans sa vie pro et perso. C’est-à-dire classer ce qui est prioritaire et ce qui se retrouve en deuxième, troisième position etc. « L’idée est d’essayer d’arrêter de réfléchir dans la précipitation car la rapidité n’est jamais bonne conseillère. Il faut savoir prendre son temps pour ne pas en perdre », insiste-t-il.

4. Le temps perdu, c’est lorsque l’on mélange les temps

Prendre un bouquin sur son canapé, le poser et laisser son esprit divaguer n’est jamais une perte de temps. En revanche, l’hyperconnectivité nous fait clairement perdre notre temps, comme lorsque nous actualisons frénétiquement notre profil Facebook une fois par heure.  « Le temps perdu, c’est lorsque nous mélangeons les temps alors que nous avions décidé de ne pas les mélanger. C’est répondre à un mail professionnel alors que l’on est rentré chez soi. De mon côté, j’ai désinstallé ma boîte mail pro de mon téléphone, et je n’ai pas d’ordinateur chez moi. Car s’il voit passer un mail, le cerveau ne peut pas s’en détacher. En dehors de certaines professions comme dans le milieu médical, je pense qu’il est nécessaire de déconnecter totalement du boulot quand on a quitté son lieu de travail », affirme Fabien Olicard.

 

5. Rendre son « non-temps » plus créatif

Un trajet en bus ou en voiture, une pause aux toilettes, un moment passé en salle d’attente… Personne n’échappe dans sa journée au « non-temps », en revanche, il est possible de mettre à profit ces moments propices à l’introspection en ayant un petit carnet avec soi. « Nous sommes tous créatifs et nous avons tous plein d’idées qui nous traversent l’esprit. Mais nous les oublions car ce qui mène le cerveau à une association d’idées est en réalité une chimie complexe : une musique, un coup de téléphone… Bref, le contexte n’est jamais tout à fait le même », explique Fabien Olicard. C’est pourquoi le petit carnet est une bonne option, surtout qu’il sera stimulant plus tard car il générera de nouvelles associations d’idées lorsqu’on le feuillètera.

6. Ne plus se trouver de bonnes excuses

Ne pas aller au sport parce que l’on a trop de travail, qu’on est malade ou qu’on a autre chose à faire… Les excuses sont toujours bonnes mais prendre conscience de ce mécanisme est déjà un grand pas qui permet d’éviter les dissonances cognitives. Le secret de Fabien Olicard ? Commencer déjà par ne pas trop charger son agenda avec des objectifs inatteignables. « Il faut d’abord rechercher la régularité. Si par exemple, on déteste ouvrir son courrier, on peut se dire qu’on s’occupe de la paperasse tous les lundis matin pendant 30 minutes. La décision doit être ferme et définitive », observe l’auteur. Il conseille aussi de parler de ces objectifs à son entourage afin que celui-ci nous fasse des piqûres de rappel.

7. Prendre du temps pour soi n’est pas égoïste

S’accorder 2H par semaine rien que pour soi n’est en rien égoïste, même lorsque l’on a une famille ou une tribu d’amis. « Il faut vraiment se détacher de cette culpabilité car selon moi, pour être heureux pendant les temps collectifs, il faut aussi être épanoui durant les temps personnels », souligne Fabien Olicard. Ce temps personnel est infiniment précieux, et pourtant, c’est souvent la case que l’on néglige le plus. Prendre du temps pour soi apporte un vrai bénéfice sur le long terme, alors ne l’oubliez pas dans le tourbillon de la vie !

Paulina Jonquères d’Oriola

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