Twitter, une plateforme toxique pour les femmes

une plateforme toxique
Pour les femmes et plus particulièrement les personnalités publiques, journalistes ou engagées en politique, Twitter est un passage professionnel obligé. Malheureusement, le réseau social est aussi un lieu peu chaleureux où harcèlement et menaces vont bon train.

Des femmes harcelées tous les jours et un Twitter mutique

Si la grande majorité de ces femmes a pris pour habitude de bloquer, ignorer ou reporter mentions virulentes et agresseurs, certaines tentent de faire le jour sur ces violences en interpellant directement par tweets Jack Dorsey, PDG de Twitter. Des messages qui restent pour la grande majorité sans réponse. Pour Amnesty International, de telles agressions envers les femmes constituent une atteinte aux droits de l’Homme, c’est pourquoi l’organisation a demandé à Twitter de lancer un communiqué mettant en lumière les violences et insultes auxquelles les femmes sont confrontées sur la plateforme.

Une requête laissée sans réponse de la part du réseau social. Amnesty International a donc décidé de prendre les choses en main en lançant un site interactif diffusant les résultats d’une étude crowd-sourcée menée en collaboration avec Element AI, une entreprise spécialisée dans l’intelligence artificielle.

Des attaques souvent racistes

Sur les 778 femmes interrogées, les femmes noires sont à 84% plus susceptibles d’être victimes d’attaques (près d’un tweet sur dix) et 60% des femmes asiatiques ont déjà reçu des menaces sur la base de leur origine et de leur religion. Des tweets souvent extrêmement violents et menaçant d’agresser physiquement les victimes. Avec Troll Patrol, son site dédié au harcèlement sur Twitter, Amnesty International possède à présent « Assez de data pour prouver ce que les femmes endurent sur Twitter, un endroit où le racisme, la misogynie et l’homophobie s’expriment librement. » déclare Milena Marin, conseillère principale sur les recherches tactiques à Amnesty International.

Pour obtenir cette base de données, ce sont plus de 6 500 volontaires dans 150 pays qui ont aidé à déterrer pas moins de 288 000 tweets (sur 14,5 millions) ayant été envoyés aux 778 participantes à l’étude entre janvier et décembre 2017 !

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