Sophie Charbonneau: Boss de Porsche Design

Sophie Charbonneau: Boss de Porsche Design
Porsche, un nom qui fait rêver les hommes et pourtant, c’est une femme qui se trouve aujourd’hui à la tête de Porsche Design en Grande Bretagne, son nom : Sophie Charbonneau. Rencontre avec cette « super woman » qui, de Dior à Roger Vivier en passant par Bonpoint a su imprimer sa marque.

Une femme dans un monde d’hommes

Je suis la première country manager femme et de surcroît non allemande ». Pour cette femme qui aime par dessus tout les défis, celui-ci était de taille. Une grande dose de professionnalisme et une touche féminine qui font mouche, tel est le secret de sa réussite : « mon job est d’arriver avec des idées et d’essayer de surprendre. Ils ont besoin de cette approche féminine. » Cet environnement masculin ne l’empêche d’ailleurs pas de cultiver sa personnalité : «  je suis moi-même avec un côté un peu maman avec mes équipes.» Et surtout elle sait dire non quand cela s’impose : «  il est très important de dire les choses. » note t-elle. Porsche Design

Le monde de Sophie

Petite, Sophie grandit dans un milieu de pharmaciens, une tradition que l’on perpétue de père en fils et filles. C’est d’ailleurs le métier auquel elle se destine jusqu’à l’âge de 18 ans : «  Je voulais être pharmacien ou herboriste malheureusement mon grand-père est décédé et j’ai totalement perdu cette motivation. » Choisir sa propre voie, arrêter de s’identifier à sa famille, telle est dès lors son ambition même si son père n’est jamais loin. C’est lui qui l’inscrit à tous les concours possible « C’était un vrai chef de famille, il décidait de beaucoup de choses. »

Pourtant, c’est elle qui choisit de rentrer dans une toute jeune école de commerce bordelaise : L’INSEEC : « C’était une école dynamique avec un esprit d’entreprise à l’image de son directeur Daniel Perron. » Elle en gardera un sens de l’audace qui l’amène toujours à se dire « Pourquoi pas ? » lorsqu’elle est placée devant un nouveau défi.

A la quête de nouveaux défis

Cette quête de challenges, elle ne tarde d’ailleurs pas à la concrétiser lorsqu’elle se retrouve à Francfort, une ville dont elle ne maîtrise pas la langue et où elle ne connaît personne. Après quelques pleurs, elle décide de franchir la porte de la Maison Hermès et grâce à son culot convainc la directrice du magasin de l’embaucher : « Je lui ai dit qu’avec les fêtes de Noël , elle aurait besoin de moi.”  Elle commence donc comme apprentie puis gravit les échelons ! Porsche Design

Si elle aime à dire que sa vie professionnelle est jalonnée de concours de circonstances, elle est aussi faite de belles rencontres comme celle avec Marie-France Cohen, la fondatrice de Bonpoint avec qui elle travaille pour développer la marque aux Etats-Unis : « elle a fait toute mon éducation et a formé mon regard. » Un œil qui se révèle bien précieux lorsqu’elle travaille notamment sur les mises-en-scène de la boutique Dior de la rue Royale dont elle est la directrice. Elle en garde aussi de très beaux souvenirs puisque c’est là qu’elle fait la connaissance de Karl Lagerfeld : « Au départ, il m’a terrorisé et me testait mais le jour où je lui ai dit « non », c’est là que nous sommes devenus amis, il n’aimait pas les “béni oui-oui” ! Il m’a appris à oser avoir du culot »

London calling

Son plus grand challenge à ce jour, demeure cependant le relancement de la marque de chaussures Roger Vivier à Londres. Elle en devient directrice générale en 2008, poussée par son amie Inès de la Fressange : « Roger Vivier, c’est déjà une histoire d’amitié avec Inès, elle m’a « harcelé » pendant 3 mois pour que je prenne le poste !” Cela sera aussi une « success story » puisqu’elle réussit à multiplier les ventes par cinq en 5 ans grâce à son « savoir-faire » et à une équipe de choc formée par son créateur, Bruno Frisoni et son ambassadrice et amie Inès de la Fressange.

Et maintenant, quels sont maintenant ses prochains défis ? «  Je voudrais continuer l’aventure Porsche Design car nous avons de nombreux projets mais je rêve aussi d’ailleurs. » Dans ses rêves, l’Asie, un continent dont elle aimerait explorer la richesse artistique et « pourquoi pas ? » relancer une marque oubliée…

@veroniqueforge

 

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