Le prix Nobel de la Paix attribué à Malala Yousafzai, vendredi dernier a fait souffler un vent d’espoir pour toutes les petites filles qui, dans le monde entier, n’ont pas accès à la même éducation que leurs frères. La jeune Pakistanaise de 17 ans, plus jeune Nobel de toute l’histoire du Prix, donne une voix et un visage “juvenile” dans ce combat pour l’éducation des petites filles et permet aussi de l’ancrer dans la longue durée car c’est l’engagement d’une vie (Elle a commencé à 11 ans).
Certains observateurs ont pourtant émis des doutes sur sa capacité, à un si jeune âge de pouvoir changer les choses. Cette interrogation semble totalement déplacée aux vues de son engagement au quotidien en parallèle de ses études. Outre les nombreuses solliciations des Media, elle parcoure le monde pour défendre cette cause. Elle était au mois de juillet au Nigéria pour oeuvrer pour la libération des jeunes nigériennes enlevées par la secte islamiste Boko Haram. Elle a rencontré le Président Obama pour tenter de suspendre les attaques de drones dans sa région, elle s’est exprimée devant l’ONU à ce sujet, là encore c’était une première. Comment donc douter de son influence?
L’appétence des Media occidentaux et des politiques ( Gordon Brown, Barack OBama, Hillary Clinton) pour Malala n’est certes pas dénuée d’arrières pensées. Mais elle attire l’attention d’un large public, il n’est qu’à voir le succès de son premier livre sur sa vie et son adaptation pour un plus jeune public, et c’est sans doute là l’essentiel: une prise de conscience collective.
Son message reste avant tout politique et donc par essence polémique pour les anti-occidentaux et notamment les islamistes qui voudraient la faire taire (elle serait selon eux, utilisée par la propagande occidentale) mais en dépit de ces polémiques, elle est désormais le “Porte-drapeau” d’une génération de femmes qui souhaitent étudier pour vivre pleinement leur vie de femme, un droit que les extrémistes nient en bloc. Les assassinats de femmes diplômées et d’activistes oeuvrant pour le droit des femmes comme l’avocate Sameera Salih Ali al-Nuaimy, perpétrés récemment par l’Etat Islamique viennent nous le rappeler douloureusement… Malala Yousafzai
@veroniqueforge
