Marie Cassandre Bultheel : «Le bonheur se cultive dans la manière dont on vit les choses»

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A la fois entrepreneure, coach bien-être, auteure et consultante, la jeune Marie-Cassandre Bultheel vient de publier son « Traité d’humanité durable » aux éditions PLON. Un ouvrage engagé dans lequel elle invite chacun à trouver son cheminement personnel pour parvenir au bien-être collectif. Interview.

A la fois entrepreneure, coach bien-être, auteure et consultante, la jeune Marie-Cassandre Bultheel vient de publier son « Traité d’humanité durable » aux éditions PLON. Un ouvrage engagé dans lequel elle invite chacun à trouver son cheminement personnel pour parvenir au bien-être collectif. Interview.

Ce traité d’humanité durable, c’est avant tout l’histoire de votre propre cheminement personnel. Vous faites, en quelque sorte, l’apologie d’une écologie individuelle ?

Marie-Cassandre Bultheel : Pour moi, le bien-être collectif émane du bien-être individuel. A travers ce livre, j’ai voulu aider chacun à construire son propre espace de créativité afin de pouvoir mieux vivre avec les autres. Le chemin est personnel car nous sommes tous uniques, mais j’ai tenté de livrer une sorte de road map, celle qui m’a aidée dans mon propre cheminement.

De mon côté, je voulais créer une vie qui me correspondait et qui ait du sens L’ouvrage est divisé en sept racines et chacun est libre de développer ce qui lui semble pertinent à un moment précis de sa vie. La conclusion de tout cela est que je suis convaincue que si nous trouvons notre plus belle expression, nous contribuerons au mieux-être collectif. Je ne prétends pas avoir les réponses dans ce livre, mais plutôt inviter chacun à se questionner.

L’un des messages forts de ce livre est de replacer l’homme à sa juste place, non pas au centre de l’univers, mais au sein de l’univers ?

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Marie-Cassandre Bultheel : L’univers survivra à l’humanité ! Alors comment faire coexister soi, l’autre et l’environnement ? Le terme humanisme a été perverti par notre égo. Aujourd’hui, il faut le regarder à la lueur du capitalisme qui est au cœur de nos vies. Le nouvel humanisme doit prendre en compte à la fois l’universalité et l’individualité de chacun.

Pour autant, il ne s’agit pas de renier tous les apports des technologies, mais de les réadapter aux défis d’aujourd’hui ?

Marie-Cassandre Bultheel : L’homme tente de trouver des solutions sans chercher les causes profondes des symptômes, c’est nous qui avons façonné ce monde qui va si mal, et les générations suivantes diront la même chose de notre génération. Depuis le paléolithique, le propre de l’homme est d’être en constante évolution. Nous n’allons pas le renier. Nous sommes arrivés à un sommet d’innovation scientifique et technologique, mais quelle éthique allons-nous mettre derrière tout cela pour trouver des solutions durables ?

Cela demande à chacun davantage de responsabilité, que nous devenions de véritables cocréateurs de notre environnement. Pour cela, vous prônez la stratégie des petits pas ?

Marie-Cassandre Bultheel : Quand on ouvre les journaux le matin, on voit qu’on accuse en permanence l’autre, on le montre du doigt. C’est bien de mettre en lumière les problèmes, mais il faut aussi encourager les gens et rappeler que nous sommes tous responsables et créateurs de la solution. Chaque petit pas a un impact : ce que nous consommons, ce que nous regardons à la télé, la manière dont nous communiquons avec l’autre…

Les habitudes se construisent à partir de 21 jours, et au bout du compte, on finit par ne plus y penser. L’idée est de se demander comment nous pouvons parvenir au sommet de la montagne dans quelques années ? Nous sommes tous un grain de sable dans cette immense plage qu’est l’humanité. Je suis persuadée que si notre corps, notre esprit et notre âme sont bien alignés, alors notre temps de vie aura forcément un impact positif sur les gens qui nous entourent.

Vous prônez une approche holistique de la santé, en estimant que nous avons trop longtemps omis le pouvoir de l’esprit, du mental. Pourtant, les apports de la physique quantique nous démontrent bien que l’énergie, l’information et la pensée coexistent avec la matière ?

Marie-Cassandre Bultheel : Oui, mais d’après moi on n’en parle pas assez. Il est difficile pour un esprit cartésien d’entendre que nous sommes avant tout un corps énergétique, et que de nombreux corps invisibles gravitent autour de nous. Pourtant, nous avons tous fait l’expérience de ce ressenti : quand une personne de mauvaise humeur arrive dans une pièce, cela déteint sur tout le monde. Certaines expériences comme le pouvoir des coupeurs de feu ou encore le thetâ healing sont aussi une démonstration de tout cela. Le thetahealing est une pratique quantique qui nous permet, en état de méditation focalisée en onde cérébrale thêta, de parvenir à dépasser nos blocages et reprogrammer nos mémoires cellulaires.

Avec la physique quantique, on découvre que la réalité n’est en fait qu’une construction de notre cerveau. Cela nous ouvre un merveilleux champ des possibles ?

Marie-Cassandre Bultheel : Avant de cheminer intérieurement, j’ai moi-même été paralysée par ma perception des choses.  Je ne me rendais pas compte qu’il s’agissait en fait d’une projection de mon intérieur sur l’extérieur. A 6 ans, on ne voit pas le monde de la même façon qu’à 12, 20 ou 40 ans. Nous créons notre propre réalité, ce qui nous ouvre effectivement le champ des possibles. Nous pouvons y mettre de la compassion, bienveillance, de l’amour de soi, de l’empathie. En réalité, tout commence par soi.

A travers cette quête quasi spirituelle, vous ne nous exhortez pas non plus à vivre comme des ascètes, sans plaisir, mais plutôt à nous détacher d’une vision consumériste du plaisir ?

Marie-Cassandre Bultheel : Nous sommes tous en quête du bonheur, il n’y a qu’à voir le nombre de livre qui y sont consacrés ! Mais nous en avons une vision erronée. Bien sûr, il y a des moments de plaisir que nous devons cultiver, mais cela est éphémère. Le bonheur se cultive sur la longueur, dans la manière dont on vit les choses. C’est quelque chose de très personnel lié à notre contribution dans le monde, notre rapport à l’amour, le don de soi.

Le bonheur est intimement lié à la connaissance de soi, par delà notre statut sociétal. Quelle est notre essence ? Qu’est-ce qui nous remplit vraiment ? Bien sûr il y a des moments de douleur. Mais comme je l’explique à mes petits neveux, les peines ne font que passer et ne doivent pas s’installer. Le bonheur lui est un sentiment durable qui ne va pas impacter négativement sur le monde. Cette conception chamboule toutes les croyances de ces dernières décennies : comment allons-nous pouvoir embrasser cette collectivité pour mieux vivre ?

Dans le dernier chapitre, vous abordez la notion du succès. Comment le redéfiniriez-vous ?

Marie-Cassandre Bultheel : C’est d’être dans la pleine potentialité de son être. Etre en accord avec soi-même, les autres et le monde qui nous entoure. Bien sûr, nous allons connaître des accomplissements personnels et professionnels, mais l’on voit bien qu’il n’y a pas toujours de corrélation entre le bonheur ressenti et l’aisance matérielle. La réponse est très individuelle. Encore une fois, c’est l’harmonie qui va forger notre succès.

Propos recueillis par Paulina Jonquères d’Oriola

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