House of cadres: la start-up qui veut révolutionner le travail

House of cadres: la start-up qui veut révolutionner le travail
Trois femmes, Caroline de la Tournelle, Caroline de Tinguy et Judy Raffray sont à la tête de la start-up qui veut privilégier flexibilité du travail, temps partiels choisis pour nous permettre de vivre notre vie autrement. Rencontre avec ces "drôles de dames" !

 Qu’est-ce que “House of Cadres” ? 

House of Cadres est la première plateforme qui aide les cadres à trouver le job qui s’adapte à leurs besoins de souplesse, d’autonomie et d’équilibre de vie :

  • En publiant des annonces de jobs de cadres avec une dimension flexible (télétravail/travail à distance, temps partiel, horaires souples, temps partagé, missions…)
  • En leur faisant découvrir les entreprises qui ont une démarche de souplesse et de bien-être au travail pour leurs salariés
  • En les accompagnant dans leur réflexion et la définition de leurs besoins de flexibilité grâce à des informations sur les formes d’emploi flexibles et des ateliers.

Comment est-ce né ? 

Nous avons toutes les trois travaillé dans un environnement de travail flexible à l’étranger : Caroline T à Londres dans une grande banque au 4/5e et en home office 2 jours par semaines, Caroline LT en fusions-acquisitions en horaires décalées à Doha et Judy à New York en horaires souples et en mode projet. Revenues en France, voyant que qu’il y avait une vraie attente des cadres et que les outils de travail nomades étaient disponibles, elles se sont dit « mais pourquoi la flexibilité au travail ne pourrait-elle pas se développer également en France » ?

Quel type de public visez-vous ? 

House of Cadres s’adresse aux cadres, qu’ils aspirent à être salariés ou indépendants, hommes ou femmes, entre 30 et 55 ans qui veulent une activité professionnelle qui s’adapte à leurs envies d’autonomie et de souplesse. Ces cadres peuvent être déjà en poste ou en recherche d’emploi.

Mini Guide Leader

Le marché et les entreprises sont-elles mûres pour ce type de “révolution” dans le travail ? 

Même les entreprises qui ont encore une vision traditionnelle du travail, ont intégré maintenant dans leurs enjeux stratégiques la nécessité d’introduire de la flexibilité dans leur organisation de travail. Les 2 principales raisons en sont : être attractives dans un marché du recrutement très concurrentiel où les talents de la génération Y et Z sont très exigeants en matière d’environnement de travail et rendre leur organisation plus agile dans un environnement économique qui exige la réactivité.

La France est-elle en retard par rapport à d’autres pays ? 

En termes de travail à distance, les résultats des entreprises françaises sont généralement en dessous de la moyenne européenne : 77% des salariés français se rendent dans leur entreprise tous les jours, contre 71% des Espagnols, 70% des Allemands et des Néerlandais, ainsi que 65% des Britanniques. Les Suédois sont les champions hors catégorie du travail nomade : la moitié des actifs télétravaillent (source : étude européenne Actinéo 2014).

Le temps partiel choisi – en dehors du 4/5e pour congé parental – est peu développé et reconnu en France, notamment pour les postes de top management. Le retard français peut s’expliquer par une culture managériale marquée par le présentéisme et le contrôle, et par un cadre juridique et syndical encore relativement contraignants.

Quels sont les pays en pointe sur ces sujets ? 

Au Royaume-Uni, le flexible working est un droit pour les salariés, qui ont la possibilité quelle que soit leur situation, d’avoir recours à l’organisation de travail flexible qu’ils souhaitent. A l’inverse de la situation française où l’entreprise peut refuser une demande de flexibilité de la part du salarié sans se justifier, l’entreprise anglaise doit justifier les raisons de son refus.

Le temps partiel est particulièrement répandu aux Pays-Bas, où il concerne 50,4 % des employés (y compris les tops managers) contre 18,9 % en France (sources Insee, CBS). Par ailleurs, le volontariat et la multi-activité y sont très valorisés.

En Belgique, même le secteur public s’y est mis avec 52% de l’effectif la sécurité sociale qui télétravaille (source service public fédéral belge, 2014) !

Comment définissez-vous un emploi flexible ? 

Les formes flexibles d’emploi donnent aux collaborateurs la latitude de choisir de manière autonome leur temps et/ou leur lieu de travail. Les emplois du temps à horaires souples, les options de travail à distance (télétravail, home office…), le temps partiel, les formes alternatives telles que le temps partagé ou le portage salarial sont autant de réalités de la flexibilité au travail.

Quel est votre Business model et quels sont vos objectifs à 2-3 ans ? 

House of Cadres a deux principales sources de revenus issues de ses activités BtoB : ceux issus de l’espace emploi (posting d’annonce, services premium de présélection de profils et d’aide au recrutement) et ceux issus de prestations de services personnalisées (accompagnement, conseil, coaching et formation, conseil marque employeur).

D’ici 2 à 3 ans, le travail flexible sera plus largement diffusé en France et House of Cadres sera la plateforme de référence sur le sujet. Nous continuons donc à réfléchir et à développer des outils de promotion de la marque employeur et de communication RH innovants autour du thème de la flexibilité au travail. Nous ambitionnons d’accompagner les entreprises françaises présente à l’international en élargissant nos services recrutement et marque employeur aux pays européens.

 

Crédit Photo: Olivier Ezratty

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