Comment gagner en ambition ?

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Vous n’osez pas être ambitieuse de peur d’être jugée ? Voici quelques conseils pour dépasser vos freins et gagner en ambition.

« L’ambition n’est pas un gros mot », déclare d’emblée Christine Brugnon-Ferrière, ancienne cheffe d’entreprise, coach, thérapeute et auteure de « Ambition, succès et bien-être au féminin ». « L’ambition est souvent connotée de manière négative en France alors que dans les pays anglo-saxons elle est perçue comme positive et dynamique. C’est également souvent mal vu d’avoir de l’ambition quand on est une femme. On en a toujours trop ou pas assez », ajoute-t-elle. Pour gagner en ambition, il importe de se détacher de ces a priori pour se concentrer sur ce qui fait sens pour soi, ce qui compte à ses yeux.

Définir son ambition

La définition de l’ambition diffère selon chacun, en fonction de son âge, de sa situation personnelle, de ses priorités etc. Pour Frédérique Cintrat, fondatrice d’Axielles et d’Assurancielles, conférencière et auteure de « Comment l’ambition vient aux filles ? » (éditions Eyrolles), identifiée par Forbes dans les 40 françaises influentes et inspirantes en 2020, il y a deux grandes définitions de l’ambition. « La première c’est le désir de gloire et d’honneur mais elle n’aspire pas à être assumée car c’est se mettre en avant, progresser au détriment des autres. La deuxième définition c’est le désir profond de réaliser ses projets. Et je défie quiconque de ne pas vouloir réussir à les mener à bien », lance-t-elle.

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Chacune a alors ses objectifs, son ambition. On prend le temps de réfléchir à ses projets même s’ils semblent inatteignables et qu’ils supposent d’aller au-delà de sa zone de confort. « À 20-30 ans, l’ambition ça peut être de faire carrière, de faire sa vie. À 50 ans, ça peut être de vivre ce qui nous fait en-vie, ce qui nous rend vibrante, ce qui nous donne l’impression d’être sur notre chemin. C’est important de faire des choses qui nous nourrissent car la vie passe vite », ajoute Christine Brugnon-Ferrière. On définit ce qu’on veut et ce qu’on ne veut plus, ce qui nous nourrit profondément et faire surgir nos motivations profondes.

Dépasser ses limites

La société et l’éducation peuvent contribuer à véhiculer certaines idées reçues qui deviennent des croyances limitantes : « c’est impossible de devenir… », « si on ne connaît personne dans le milieu c’est difficile de se faire une place », « c’est un métier réservé aux hommes », « tu rêves, ce n’est pas fait pour toi », « tu n’y arriveras jamais »… « Très tôt, on nous bride pour ne pas rêver grand. On met en avant les peurs, les freins plutôt que les potentiels. Nous sommes nos propres limites. Dans la réalité, il n’y en a aucune. On a toutes le droit à l’abondance, de dépasser ces freins et on en est capable quel que soit son âge », défend Christine Brugnon-Ferrière.

Un avis partagé par Frédérique Cintrat. Selon elle, on a tendance à reproduire les stéréotypes véhiculés. « On dit à la petite fille qu’elle est jolie et on félicite le garçon pour sa débrouillardise. L’ambition est liée à cette capacité à se projeter, à dépasser ce qu’on attend de la fille. Et souvent ça vient aussi des encouragement reçus dans l’univers scolaire ou professionnel. On me dit parfois : on croyait plus en moi que moi-même », constate-t-telle.

Pour dépasser ses limites, il est nécessaire d’avoir confiance en soi. Cette confiance naît des petites victoires remportées. On identifie donc des petits étapes réalisables pour atteindre son objectif : formation, expérience à acquérir, projet à mener, réseautage à entretenir, prise de conseils auprès d’un mentor… On s’appuie aussi ses points forts et l’on se demande ce qui est simple pour soi, quels sont ses talents. S’il est difficile d’avoir du recul sur soi, on peut demander l’avis de son entourage : famille, amis, collègues… On peut aussi se faire accompagner par un professionnel comme un coach par exemple dans cette démarche.

Passer à l’action

Vous avez de l’ambition, vous avez bien travaillé et attendez une promotion ? Ce n’est pas seulement la qualité de votre travail qui compte. « Le monde du travail n’a pas les mêmes règles qu’à l’école. On évalue une compétence globale. La prise de parole, la capacité à faire du networking est valorisée aussi », souligne Frédérique Cintrat. On se lance des défis en faisant abstraction du jugement des autres. C’est important de bien maîtriser une compétence mais ça l’est aussi de faire un pas de côté, de se lancer un nouveau challenge et d’accepter d’être de nouveau débutante.

Il importe aussi d’accepter de ne pas être aimée de tous. « On craint souvent d’être jugée en disant quelque chose qui va être clivant. Il faut y aller, connaître les règles du jeu. Prendre la parole dans un groupe de travail, c’est affirmer son point de vue, son expertise. Ça montre qu’on est sûre de soi alors que beaucoup n’osent pas. C’est une manière de se démarquer et de progresser dans l’entreprise. Il faut le faire savoir, être connue pour être reconnue », déclare Frédérique Cintrat. De la même manière, il faut saisir les opportunités quand elles se présentent, ne pas trop réfléchir quand un poste intéressant se libère. Et on n’attend pas que l’on vienne nous chercher.

En tant qu’entrepreneur, on se doit d’être ambitieuse pour faire avancer son entreprise. On se positionne sur les appels d’offres, on va au-devant des clients. Il est également important de fonctionner en réseau. « Il ne s’agit pas de voir les personnes quand on a un besoin particulier mais de garder le contact pour changer de poste, progresser. Ça devient une compétence, un carnet d’adresses qui peut être intéressant lors d’un recrutement par exemple », confie Frédérique Cintrat.

Surmonter l’échec

Ce qui compte c’est de passer à l’action et de garder en tête son objectif. La route sera semée d’embûches, d’échecs. On analyse ce qui n’a pas fonctionné, pourquoi et on tente une autre approche pour y parvenir. L’ambition doit être forte.

Christine Brugnon-Ferrière est passée par ces moments de doutes. « J’ai été cheffe d’entreprise pendant 18 ans mais je n’y trouvais plus de sens. À mon âge, allais-je être capable de remonter un business avec lequel je gagnerais aussi bien ma vie ? Je me suis formée en tant que thérapeute, en sophrologie, hypnose, coaching, traitement des traumatismes. L’apprentissage est important. Et je me suis lancée. Quand le confinement est venu, on ne pouvait plus accueillir personne en cabinet. Je me suis formée cette fois au marketing de réseau et je me suis lancée sur les réseaux sociaux. L’idée c’est de chercher comment faire de quelque chose de négatif un nouvel atout », conseille-t-elle.

Et si votre poste actuel ne vous donne pas entière satisfaction, Frédérique Cintrat recommande d’utiliser la stratégie du contournement pour atteindre son but. « Si une mission n’est pas fascinante, on cherche comment positiver son poste. Il peut peut-être permettre d’enrichir son carnet d’adresses par exemple », glisse-t-elle. C’est en mettant bout à bout ces diverses actions que vous pourrez gagner en ambition et atteindre vos objectifs.

Dorothée Blancheton

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