Au-delà de la recherche de talents en externe et de jeunes diplômés à la sortie d’une grande école, il existe un vivier déjà acquis à activer. Parmi vos salariés actuels, des profils peuvent s’épanouir sur un autre poste.
Les enjeux du recrutement interne
Levier de fidélisation important des employés, la mobilité interne est peu utilisée, notamment chez les non-cadres, en France, friande de diplômes.
Cependant, elle présente pourtant bien des avantages. Talent déjà acquis à la culture et aux valeurs de l’entreprise, regain de motivation, reconquête de sens et développement de ses compétences sont autant d’atouts qui bénéficient tant à l’entreprise qu’à son collaborateur ainsi redynamisé.
Développer le parcours professionnel de ses employés, par le biais de la promotion interne, de la formation et d’opportunités de carrières stimulantes favorise la fidélité des collaborateurs. L’étude Global Talent Trends menée par LinkedIn en 2020 chiffre que les entreprises utilisant régulièrement la mobilité interne conservent leurs employés 41% plus longtemps.
Pourquoi alors un tel manque de succès du recrutement interne dans notre pays ? La rétention des talents par leurs managers est évoquée à 70% par les professionnels des RH. Un chiffre qui appelle à faire de la mobilité interne un nouvel enjeu suffisamment intégré à la culture d’entreprise.
Autre frein notable, le « manque de candidats qualifiés en interne » (56 %). Ce chiffre interroge sur le terme de qualification. Parle-t-on de diplôme et de compétences techniques ou de compétences plus transversales ? Quelle inspiration tirer du modèle anglo-saxon qui fonde en grande partie son système de recrutement sur les soft skills ?
Les soft skills, enjeu majeur d’un recrutement réussi
Les soft skills sont ces aptitudes et qualités humaines, liées à la personnalité du candidat, dont celui-ci peut faire preuve dans tout type de poste. Alors que les hard skills sont les compétences techniques constituant le savoir-faire propre à chaque métier, les soft skills, compétences douces ou transversales, représentent le savoir-être des talents, mobilisable dans diverses fonctions. Ce savoir-être est un complément indispensable aux hard skills et peut faire toute la différence dans un recrutement interne.
Les compétences transversales sont devenues, en interne comme en externe, un atout majeur des RH de demain. Impossibles à dupliquer par le biais de l’IA, ce sont elles qui vont faire la différence dans un futur de digitalisation massive du monde professionnel.
Selon une étude annuelle menée par LinkedIn en 2020, les 5 soft skills les plus recherchées par les entreprises dans le monde sont les suivantes :
- Créativité
- Collaboration
- Persuasion
- Adaptabilité
- Intelligence émotionnelle
En France, la donne est un peu différente :
- Esprit d’équipe
- Gestion du temps
- Persuasion
- Rédaction
- Créativité
Le défi des recruteurs sera donc de pouvoir repérer ces qualités émotionnelles et cognitives et de les évaluer de manière objective. Cette rationalisation peut s’opérer en combinant diverses méthodes, comme l’observation des comportements en situation de travail, la mise en situation collective ou différents tests psychométriques.
Bien mener son entretien, en posant des questions pertinentes et ouvertes, permet d’évaluer correctement les compétences douces de son candidat, sans risquer une erreur de casting. Le site iCIMS en recense près de 100, à adapter en fonction de la culture d’entreprise et du type de poste concerné.