Plantes dépolluantes : des végétaux au service de votre santé

Plantes dépolluantes

Vous n’avez pas exactement ce qu’on appelle la main verte et votre intérieur ressemble plus à un terrain en friche qu’à une forêt luxuriante ? Alors ressaisissez-vous, car plus que des éléments de décoration, les plantes dépolluantes sont de vrais petits soldats prêts à purifier vos intérieurs bien plus pollués que vous ne l’imaginez.

Nos intérieurs aussi pollués que l’extérieur ?

Si la pollution extérieure nous préoccupe très sérieusement, nous avons trop souvent tendance à négliger la qualité de l’air présent dans nos maisons. Produits d’entretien, bougies, encens, chauffe-eau, humidité, tabac ou encore animaux de compagnie sont autant de polluants du quotidien qui altèrent la qualité d’un air que nous respirons pourtant près de 80% de notre temps ! Alors que nous imaginons nos intérieurs plutôt sûrs pour nos poumons, ils seraient selon l’EPA (l’Agence de Protection de l’Environnement américaine) 2 à 5 fois plus pollués que l’extérieur. 

Ce que cela signifie pour notre santé

Guide Dev Persot

Ces polluants, qu’ils soient d’origine biologique (animaux, moisissures), chimique (plomb, monoxyde de carbone, phtalate) ou qu’il s’agisse plus simplement de tabac ou de poussière, sont des substances toxiques volatiles pouvant entraîner de réels problèmes de santé. En faible quantité ils sont responsables d’allergies, de crises d’asthme et de migraines mais peuvent également être à l’origine de maladies bien plus graves en cas de forte concentration.

En quoi les plantes jouent-elles un rôle de dépolluant ?

Tout commence quand en 1989 la NASA s’intéresse à l’efficacité des plantes sur les COVs (composés organiques volatils) qui altèrent la qualité de l’air dans les espaces clos. Grâce à cette étude, les scientifiques se sont aperçus qu’en plus d’absorber les substances nocives présentes dans l’air via le processus de photosynthèse, les plantes dépolluantes étaient capables d’emprisonner des composés toxiques comme le benzène et le formaldéhyde pour finir par les transformer en énergie. De quoi faire de celles qui n’étaient jusque-là que décoratives de véritables dépolluants. Pour Fanie Testa-Genovese, designer végétal chez Green Monsters, studio de décoration florale et végétale en milieu urbain, si les plantes ont effectivement un rôle à jouer dans la purification de l’air de nos maisons, « elles ont aussi, à l’heure où nos logements sont sur-connectés, un rôle à jouer comme capteurs d’ondes ».

Quelles plantes choisir et dans quelles pièces les placer

Pour Fanie Testa-Genovese, les plantes doivent en toute logique être placées dans les pièces de vie où les polluants potentiels identifiés sont les plus concentrés : « le mieux est de les placer dans le salon car c’est là que les ondes sont concentrées, entre les ordinateurs et les box internet, mais aussi dans la cuisine puisque c’est souvent l’endroit où son stockés les produits ménagers et enfin, dans la chambre car c’est là que nous passons le plus de temps. » Mais alors que fait-on de la légende qui veut que dormir avec des plantes est un danger pour la santé à cause de leur émission de CO2 ? « C’est un mythe » explique Fanie, « il faudrait dormir dans une serre pour que la présence de plantes devienne dangereuse ! ».

Côté choix des végétaux stars à intégrer dans notre quotidien, les options sont multiples, mais selon Fanie, certaines sont à privilégier pour leur efficacité ainsi que pour leur facilité d’entretien ; « Chaque plante a un rôle différent à jouer, mais dans les plus populaires on notera l’aloe vera qui absorbe le formaldéhyde, le philodendron qui jouera son rôle de dépolluant auprès du pentachlorophenol, le chlorophitum, efficace quand il s’agit de monoxyde de carbone, et enfin le lierre et la sansevieria pour le benzène et les particules présentes dans l’air. »

Les Français, prêts à faire entrer les plantes dépolluantes dans leur quotidien ?

En France, la tendance est clairement à la végétalisation des intérieurs, un constat que Fanie fait au quotidien dans son travail : « Il y a une véritable mode autour de la plante, les Français cherchent à faire entrer un peu de nature dans leur vie que ce soit chez eux ou en entreprise ». Quant au pouvoir dépolluant des végétaux, ce n’est encore qu’un bonus qui séduit surtout les afficionados du bien-être, « Pour le moment, si j’interviens sur le sujet, c’est surtout auprès de gens déjà avancés dans une démarche de bien-être via le végétal.  Le résultat d’une prise de conscience plus globale sur un quotidien et un mode de consommation pas vraiment idylliques ».

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