Louise Beveridge, cofondatrice de JUSTE

Louise-Beveridge

Louise Beveridge, cofondatrice de Juste, un cabinet de placement d’expertises est une femme avec qui tout va vite ! Une carrière professionnelle aux multiples facettes, une vie d’entrepreneure depuis mars 2020, cette passionnée d’automobile qui pratique la course à ses heures perdues n’aime rien tant que la vitesse et surtout être là ou on ne l’attend pas. Coup de projecteur.

Louise Beveridge, cofondatrice de JUSTE

Un esprit nomade 

De par son enfance nomade entre Le Cap en Afrique du Sud, la Suisse et les Pays-Bas, Louise a été façonnée par cette vie itinérante. Ce qu’elle lui a appris ? Une grande capacité d’adaptation « La peur du changement chez moi, la quête, la curiosité, c’est un kit de survie que j’ai appris toute jeune et qui est très utile » à cela il faut ajouter un goût du risque qu’elle cultive jusque dans la pratique de la course automobile ! Et nous avons un petit échantillon du personnage qui nous fait penser à l’homme pressé de Paul Morand mais au féminin !

 Une carrière « Full speed »

« Je ne suis pas figée par la nouveauté, au contraire cela m’attire. » Note-t-elle alors qu’elle entame une troisième vie professionnelle, cette fois en tant qu’entrepreneure. 

Mini Guide Entrepreneuriat

Sortir de sa zone de confort, aller là où on ne l’attend pas fait partie de son ADN, il n’est donc pas étonnant de la voir quitter BNP Paribas pour rejoindre le groupe PPR désormais Kering en 2011 afin de repositionner la communication du groupe qui se recentre sur le luxe. « Ma famille a vraiment questionné ce choix, me disant qu’on ne quittait pas une entreprise comme celle-ci. » Mais c’est plus fort qu’elle « J’aime me trouver dans des environnements hostiles où je ne connais pas la topographie, la carte, il y a une part de naïveté que j’ai envie de cultiver, car cela veut dire que vous gardez un regard positif. » 

Elle l’avoue, elle aime ces sauts dans le vide : « Quand je deviens trop confortable, je m’ennuie. » 

Pourtant, en rentrant chez PPR, elle sait que le défi est immense, car il faut passer d’un groupe présent sur des secteurs d’activités multiples comme la distribution spécialisée (FNAC, La Redoute, Conforama) à un groupe de Luxe, propriétaire de GUCCI, YVES SAINT LAURENT, ALEXANDER Mc QUEEN, BALENCIAGA etc… et précise-t-elle : « Je ne connaissais pas les codes de l’industrie du luxe et j’étais entourée de ceintures noires de la com, car un directeur de la communication d’une marque comme Gucci ou Yves Saint Laurent ce sont de très bons. » 

L’engagement comme ADN 

Loin d’être effrayée par la tâche immense, Louise s’y attelle avec cet esprit d’aventurière qui la caractérise et ça marche ! En 2015, elle reçoit le Prix de la personnalité communicante de l’année, une récompense pour son travail mené chez Kering mais également une opportunité pour s’engager sur les questions de mixité qui n’ont cessé de jalonner son parcours.

« If you have the responsability, you have the possibility and if you have the possibility you have the responsability. » 

Elle a ainsi été à l’initiative de réseaux comme Mixity au sein de BNP Paribas puis Financielles, réseau qui réunit les femmes du monde de la finance. 

Dans la continuité de ses engagements, elle lance avec Kering « Women in Motion », une initiative dont l’ambition est de mettre en avant les talents féminins de l’industrie du cinéma devant et derrière la caméra qui devient partie intégrante de la programmation du Festival de Cannes. L’affaire de scandale sexuel autour Harvey Weinstein ne fera qu’amplifier le succès du projet. 

Une nouvelle vie : entrepreneure 

Arrivée au sommet de sa carrière exécutive vient le moment du questionnement : comment pivoter dans sa vie professionnelle notamment : « en fait c’est au moment où tu te mets au milieu du vide que tu comprends que ce vide n’est pas vide. » En dépit des nombreux postes qui lui sont proposés après Kering, elle a besoin de prendre le temps de réfléchir à la suite. « Un sommet est une voie sans issue et la descente n’est pas indécente. » Cette phrase qu’elle cite venant d’un grimpeur rencontré lors d’un festival résume finalement assez bien ses nouvelles ambitions avec JUSTE, une entreprise créée en mars 2020 en pleine crise sanitaire et qui a connu depuis son lancement un très fort succès. Le principe : placer des experts d’un sujet dans des entreprises qui en ont besoin ponctuellement pour des missions. Un marché des talents et des expertises qui s’accorde bien au Nouveau Monde du travail : « Je suis pile dans l’économie d’usage, j’achète ce dont j’ai besoin ». En un peu plus d’un an, la petite entreprise qu’elle a cofondée avec Benoît Cornu a déjà plus de 200 experts (avec minimum plus de 15 ans d’expérience professionnelle et une vingtaine de clients, preuve que la demande est là ! 

« Nous avons par exemple des clients qui sont en “scale-up” et qui ont un besoin ponctuel d’un expert en communication financière, rien ne sert d’avoir une structure fixe ! »

A l’heure où le « Future of work » est de tous les débats, JUSTE semble être un des moyens de répondre également à des cadres de plus en plus attirés par la flexibilité afin d’organiser leur temps comme ils le souhaitent et de travailler d’où ils veulent. Louise note d’ailleurs que beaucoup de missions se font désormais en distanciel, car elle le martèle : « We are looking for talents, it is not a question of location. » Après une heure d’entretien, on ressort galvanisé par une telle énergie de « faire » et par cette capacité très anglo-saxonne de ne pas se prendre au sérieux… Une superwoman à suivre 

 

Véronique Forge-Karibian

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