Alors que la loi sur la parité dans la vie économique sera discutée au Parlement cette année, l’étude menée par le BCG avec France Invest – l’Association française des investisseurs pour la croissance – nous rapporte des chiffres toujours plus décourageants sur la place des femmes dans les entreprises françaises accompagnées par le capital-investissement.
Un pourcentage ridicule de femmes à la tête d’entreprises françaises accompagnées par le capital-investissement
Menée auprès de 5000 sociétés françaises de toutes tailles (grandes entreprises, TPE, PME et ETI) accompagnées par le capital-investissement et représentant plus de 200 milliards d’euros de chiffre d’affaire, l’enquête nous dévoile des chiffres peu réjouissants. La proportion de femmes à la présidence des organes de gouvernance est de seulement 8% (3% dans les grandes entreprises). A peine 7% des postes de PDG et DG dans les entreprises françaises accompagnées par le capital-investissement sont occupés par ces dernières contre 15% pour le reste de l’économie.
L’étude nous apprend également que la présence de femmes à des postes à responsabilité semble n’influer en rien sur la féminisation des comités de direction puisqu’on compte 70% d’hommes au sein des comités de direction lorsque le PDG est lui aussi un homme et 69% lorsqu’il s’agit d’une femme…
Les femmes dirigeantes toujours cantonnées aux mêmes types de postes
Si la présence des femmes dans les organes de gouvernance augmente avec la taille de l’entreprise, ce n’est cependant pas le cas au poste de président du conseil. C’est d’ailleurs toujours aux mêmes types de postes de direction qu’on retrouve les femmes, des postes qui, notons-le, ne conduisent que très rarement à des positions de PDG ou DG. On remarque par exemple que 70% des postes de DRH sont occupés par des femmes quand elles ne sont que 5% à la direction de la Recherche et du Développement. Elles sont également plus de 50% à assurer la direction des services Marketing et Finance.
Caroline Lanau-Imbert
