Comment se mettre efficacement au minimalisme ?

minimalisme

Le minimalisme, vous en avez forcément entendu parler. Véritable art de vivre célébrant le « moins », cette tendance invite à consommer plus intelligemment et à accepter de vivre avec ce qui est essentiel. À l’heure où les possessions définissent notre statut social et où la surconsommation de tout épuise notre planète, le minimalisme apparaît comme une solution saine et durable, et ce, que la prise de conscience soit introspective ou environnementale.

Le minimalisme, concrètement

Mais alors comment mener une vie minimaliste au cœur d’une société qui crée des besoins imaginaires ? La base fondamentale du minimalisme étant de réduire au strict minimum les possessions matérielles, l’aventure commence par le lieu sur lequel nous avons le plus de pouvoir : la maison. Vêtements qu’on ne porte plus depuis des années, livres lus et relus, objets de décoration accumulés sur une étagère ou meubles à l’utilité discutable, tout doit être scanné pour finir par disparaître. Rassurez-vous cependant, l’idée n’est pas de se déposséder de TOUT mais bel et bien de ne conserver que l’essentiel.

L’élément déclencheur

Guide Dev Persot

Pour Latifa Gallo, coach, sophrologue et auteure du livre « Moins, c’est mieux », le passage au minimalisme a été accéléré par un déménagement, opportunité en or pour commencer à définir ce qui est superflu ou véritablement utile : « Je quittais mon appartement devenu trop grand après le départ de mes enfants pour un nouveau chez moi plus petit. C’est à ce moment-là que j’ai saisi l’opportunité pour me mettre pour de bon au minimalisme. Même si j’avais déjà entamé cette démarche avant cela, là je n’avais plus le choix ! ».

Mais le destin n’est pas le seul élément déclencheur menant au minimalisme, pour certains il peut s‘agir d‘une prise de conscience sur le monde qui nous entoure, d’un acte militant face à une société de surconsommation qui perd de son sens. Pour d’autres, alléger son intérieur est une façon de se recentrer sur soi et d’apaiser son esprit. Dans un cas comme dans l’autre le « moins » devient salvateur.

Vie encombrée, esprit encombré ?

On imagine souvent qu’un intérieur en désordre est témoin d’un esprit désorganisé. Pour Latifa Gallo si l’intérieur matériel peut être le reflet de l’intérieur mental, il ne faut pas forcément en conclure qu’une personne désordonnée affiche forcément le même bazar dans sa tête : « Une personne qui a une maison encombrée risque en effet d’avoir un esprit encombré lui aussi, mais ce n’est pas systématique non plus. En revanche, dans une maison moins chargée, l’esprit sera moins tenté de se disperser. En allégeant son intérieur, on allège son esprit ».

Un esprit moins occupé par des considérations matérielles du quotidien comme le rangement, moins sollicité par son environnement, aura tout le loisir de se reposer tranquillement. De même, s’éviter de tergiverser des minutes devant son placard le matin est une source de stress et d’angoisse en moins : « Si j’ai 50 pantalons devant moi, mon esprit va s’agiter inutilement, si j’ai moins de choix, alors la prise de décision sera plus simple et plus rapide » explique Latifa.

Les bénéfices immédiats et pérennes du minimalisme

Le premier bénéfice, celui qui agit comme un shot de bien-être est le sentiment d’allègement et d’une zénitude retrouvée. C’est en cela que le minimalisme rejoint souvent le Feng Shui, car pour Latifa Gallo, en créant de l’espace « on permet à l’énergie, au Qi, de circuler dans la maison ». Sur le long terme le minimalisme apporte la satisfaction de vivre dans un espace qui apaise l’esprit mais aussi celle de se dire « j’ai réussi ce challenge qui me semblait insurmontable » précise la coach.

Comment s’y mettre ?

Vous rêvez de passer au minimalisme mais l’ampleur de la tâche vous décourage d’avance ? Voici les 5 conseils de Latifa Gallo pour vous y mettre efficacement mais à votre rythme.

  1. Le bilan

Posez-vous tranquillement chez vous et scannez chaque pièce. Prenez le temps de regarder tout ce qui vous entoure, de comprendre les émotions que vous procurent les objets et d’opérer un premier tri visuel de ce qui ne vous parait pas indispensable.

  1. Un challenge d’un mois

Il existe chez les minimalistes une technique pour venir à bout des objets superflus : se débarrasser d’un objet le premier jour, puis de deux objets le second et ainsi de suite sur une durée d’un mois. Bien sûr, si vous sentez trop de pression, vous pouvez ne vous séparer que d’un objet par jour car la clé du succès est de conserver son propre rythme.

  1. Le rituel de séparation

Le plus difficile lors du processus de séparation est de dire adieu à des objets à connotation affective comme les cadeaux, les dessins de nos enfants ou plus compliqué encore, les objets ayant appartenu à un proche décédé. Il est tout d’abord primordial de bien garder à l’esprit que se débarrasser d’un objet offert n’est pas une trahison, ensuite, pour faciliter la séparation, Latifa Gallo conseille de passer par un petit rituel de remerciement. En remerciant l’objet de vous avoir servi, vous vous libérez d’un sentiment de culpabilité.

  1. Recyclez

Plutôt que de jeter, pensez à recycler ce dont vous ne voulez plus chez vous. En donnant une seconde vie à vos objets vous faites un geste pour la planète et vous offrirez surement du réconfort à quelqu’un dans le besoin.

  1. Réduisez votre consommation

Vous l’aurez compris, le minimalisme passe aussi par des achats raisonnés. Apprenez donc bien à différencier envie et besoin avant de sortir votre porte-monnaie. Enfin, à chaque nouvel objet qui entre chez vous, un autre doit systématiquement en sortir !

Pour en savoir plus sur le travail et le livre “Moins, c’est mieux” de Latifa Gallo : latifagallo.com

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