Pourquoi entreprendre dans la low-tech ?

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Des pots en céramiques en guise de filtre à eau, des dérivés de déchets agricoles pour remplacer les carburants, des fours solaires pour générer de la chaleur… Dans un monde en quête de rapidité et de performance, la low-tech prend le contrepied de la high-tech et s’érige en véritable alternative écologique. Focus sur ce moyen d’entreprendre et d’agir en faveur d’un monde durable.

Les low-tech, c’est quoi ?

Même si la low-tech n’est pas un concept nouveau, ce terme abstrait émerge particulièrement avec la conscience environnementale. Catastrophes naturelles, réchauffement climatique, déforestation… à l’heure où la planète tire la sonnette d’alarme, l’économie et notre rapport à la technologie questionnent nos besoins et mènent à une quête de l’essentiel.

Dans ces conditions, les low-tech apportent des réponses à nos besoins primaires, comme l’accès à une eau potable ou à des aliments naturels. Souvent définies comme un concept, au croisement d’une philosophie minimaliste et des technologies elles-mêmes, les low-tech privilégient des solutions à moindre coût, respectueuses de l’environnement et durables dans le temps. Elles reposent donc principalement sur un savoir-faire et des principes de production locale.

Si les contours du concept restent flous, le Low-tech Lab, initiative née en 2013 qui a vocation à développer des projets et des actions tout en partageant de l’information sur le sujet, utilise le terme low-tech « pour qualifier des objets, des systèmes, des techniques, des services, des savoir-faire, des pratiques, des modes de vie et même des courants de pensée, qui intègrent la technologie selon trois grands principes : Utile. Accessible. Durable. »

Mini Guide Entrepreneuriat

Des alternatives du quotidien et dans différents domaines

Les ressources non-renouvelables se raréfient et la consommation d’énergie s’intensifie, les low-tech pourraient donc jouer un rôle essentiel dans la transition écologique. De l’automobile à l’habitat, en passant par les besoins vitaux, la réflexion et les moyens mis en œuvre pour parvenir à trouver des alternatives durables se diversifient. Le Low-tech Lab, évoque un « archipel d’alternatives » à explorer en France et partout ailleurs.

Sur la question de l’habitat, dans le cadre d’une enquête réalisée sur l’ergonomie des low-tech, Clément Colin et Antoine Martin, chercheurs et ergonomes, ont notamment identifié une intention d’utilisation plus marquée concernant le chauffe-eau solaire, les toilettes sèches, et le garde-manger. Ces résultats mettent en lumière les technologies les plus à même d’être intégrées au quotidien. 

Et comme le résume le rapport du groupe de travail de la Fabrique Écologique en 2019 : « Il ne s’agit pas de remettre en question ni la formidable inventivité humaine, ni les moyens considérables de recherche et développement, publics et privés, dont nous disposons actuellement. Mais il nous faut repenser l’innovation, l’orienter vers l’économie de ressources, la préservation et la restauration des écosystèmes, l’accès et l’appropriation par le plus grand nombre ».

De nouvelles opportunités professionnelles ?

Entreprendre grâce à l’eau, au vent ou au soleil c’est possible. Le manque d’information et les réticences à l’égard de ces technologies persistent, mais pour ces mêmes raisons laissent une ouverture vers le champ des possibles. L’approche individuelle rejoint en réalité l’idée du « Do it yourself », qui constitue une première démarche à petite échelle. Entreprendre dans la low-tech, c’est s’inscrire dans une perspective professionnelle qui vise à élargir et à développer ces techniques pour généraliser les transformations. En apportant une réponse aux principaux enjeux actuels, la low-tech offre des débouchés certaines pour l’avenir. Il peut s’agir d’avoir recours à un four solaire, d’utiliser des filtres pour la récupération de l’eau, de développer des design à base d’éléments organiques… Les pistes sont loin d’être encore toutes exploitées !

Pour toute personne qui souhaite s’informer sur le sujet, l’incubateur à impact positif Explore, en partenariat avec le Low-tech Lab, propose une formation gratuite en ligne pour s’initier à la démarche low-tech. –

Noémie Meulan

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