Complexe de la tortue : comment dépasser ses autosabotages ?

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De l’avis de nombreux dirigeants d’entreprise, la mise en place du télétravail à grande échelle n’est pas sans compliquer la tâche des managers qui doivent jongler entre les exigences de performance et le mental souvent affecté de leurs équipes. Alors, quelles pistes pour gérer au mieux le moral de ses salariés en télétravail ?

Parfois, malgré l’envie de mener des projets, ceux-ci restent au rang d’idée. Plein de pensés peuvent, en effet, vous amener à les abandonner : « c’est trop ambitieux pour moi », « je n’aurais jamais le temps ni l’argent pour le faire », « de toute façon, il y a peu de chances pour que ça marche »… C’est ce que l’on appelle de l’autosabotage. Un réflexe qui touche les personnes qui ont peur de briller et qui, pour se donner raison, s’empêchent inconsciemment de réussir. Complexe de la tortue 

« La vie est source de blessures et de déceptions. Certaines personnes ont alors tendance à se réfugier dans leur carapace, comme une tortue, pour se protéger de ce qui pourrait leur arriver », explique Anne-Claire Froger*, psychologue clinicienne, coach et auteure de « Le complexe de la tortue ». Si cette attitude de repli, dans la sphère professionnelle et/ou personnelle, les protège de déconvenues, elle les prive également de bonnes surprises et de relations nourrissantes avec les autres. Elles sont au calme, à l’abri mais regardent la vie s’écouler et les autres avancer pendant qu’elles stagnent. Une impression très désagréable puisqu’au fond d’elles, elles aimeraient aussi concrétiser un projet, se mettre en couple… Cette attitude peut alors être source de frustration, affecter leur estime de soi et leurs relations aux autres, amener de la colère et de la déception. 

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Cerner ses croyances limitantes

Selon Anne-Claire Froger, deux raisons principales peuvent amener à développer ce complexe de la tortue. La première provient d’une mauvaise estime de soi. Pour diverses raisons, ces personnes pensent qu’elles ne méritent pas le succès. Alors, inconsciemment, elles font échouer leurs projets pour se donner raison. Si jamais quelque chose de bien leur arrive, cela vient contredire leurs croyances et crée des tensions en elles.

En faisant échouer ce projet, elles font redescendre ce niveau de tensions et sont apaisées.
La deuxième cause est à chercher du côté des loyautés familiales inconscientes. « L’un des parents, souvent la mère, refuse inconsciemment que son enfant soit complètement autonome afin de le garder pour elle. Pour être loyal, celui-ci rate tout ce qui pourrait l’éloigner du nid familial. Il peut alors avoir du mal à rentrer dans la vie professionnelle, à s’assumer, à avoir une histoire sentimentale sérieuse », ajoute la psychologue.


Le complexe de la tortue touche donc principalement des personnes qui font passer les besoins des autres avant les leurs, qui ont une mauvaise estime d’elles ou des difficultés de séparation-distanciation avec leur famille.

Prendre conscience de ses émotions

Pour ne pas être aigrie et dépasser ses auto-blocages, il faut avant tout en prendre conscience. Cela passe par le fait d’être attentive aux signes : échecs à répétition lors d’entretiens d’embauche, histoires d’amour éphémères, angoisses à l’idée d’imaginer son succès…

Ensuite, il faut travailler sur soi afin de mieux se connaître ; se demander pourquoi on agit ainsi pour comprendre et démonter les rouages de ses échecs.
Au lieu de repousser ses émotions, la coach conseille de les accueillir  et de se dire : « J’ai le droit d’être frustrée, en colère et d’avoir peur quand je touche du doigt quelque chose qui me sabote ».

Remplacer sa voix intérieure

Ensuite, « remplaçons la petite voix exigeante qui est au fond de nous par la voix qui nous a manquée pour nous construire. Cette voix bienveillante apporte des paroles positives, pleines d’amour », suggère la psychologue. L’idée est de s’accepter telle que l’on est, avec ses imperfections et ses qualités.
A la fin de la journée, on peut, par exemple, s’auto-complimenter, avoir de la gratitude pour ce qui s’est passé dans la journée, prendre du recul sur les événements mal vécus pour ne pas se laisser guider par eux. La psychologue incite ainsi à se pardonner, à accepter ses maladresses et se rappeler qu’on est sur la bonne voie. Si le besoin se fait ressentir, l’aide d’un professionnel peut être utile.

En faisant ce travail sur soi, on gagne en assurance, en paix intérieure. « On est moins blessée par les propos des autres car elles ne font pas écho à ce que l’on pense de soi. La vie est comme un miroir. Si l’on s’adoucit, tout se pacifie. C’est la loi de l’attraction : les vibrations nous reviennent ; on reçoit ce qu’on dégage comme énergie », conclut Anne-Claire Froger. En adoptant un état d’esprit positif, il y a de grandes chances pour que vous attiriez de bonnes choses !

*Son site : https://objectif-nouvelle-vie.fr/

Dorothée Blancheton

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