6 signes qui prouvent que votre partnership ne fonctionne plus

6 signes qui prouvent que votre partnership ne fonctionne plus

Lorsque l’on monte une entreprise, choisir le bon partnership est sans conteste le point le plus important. Mais parfois, il arrive que l’on se trompe ! Voici les signes qui doivent vous alerter, et quelques conseils pour tenter de sauver votre association, si celle-ci en vaut vraiment la peine.

Une incapacité à mettre les problèmes sur la table

Comme pour un couple, maîtriser l’art de bien se disputer peut s’avérer être un précieux atout dans une association. Qu’il y ait des tensions, des « engueulades » est tout ce qu’il y a de plus sain et normal. « Les associations qui durent sont celles où les problèmes sont mis régulièrement sur la table », nous explique Benoît Galy, co-auteur de Bien s’associer pour mieux entreprendre (Ed. Leduc).

Mais gare aux explosions soudaines ! Pour Juan, 27 ans, qui a co-fondé une entreprise dans l’audiovisuel et le graphisme, les tensions se sont justement accumulées au fil du temps jusqu’à ce que tout éclate un beau jour. « Depuis 6 mois, on sentait que la relation se dégradait mais notre associé ne voulait pas parler. Cela a créé une mauvaise ambiance, jusqu’au jour où nous en sommes arrivés au clash, et à la séparation. Cela aurait été vraiment souhaitable que nous parlions auparavant », explique-t-il.

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Des tensions à cause de l’argent

« Dans une association, lorsqu’il n’y a pas d’argent, c’est un problème, et quand il y en a, cela en devient un aussi ! », résume Benoît Galy.  Cela soulève des questions fondamentales : qui travaille vraiment dans l’entreprise ? L’origine du succès de l’entreprise est-elle dans l’esprit de chacun légitimement partagée ? Parmi les problématiques récurrentes : la répartition des parts qui n’est pas toujours conforme à ce qui avait été discuté au départ.

C’est notamment le cas de Sandrine, 30 ans, qui a co-fondé une entreprise dans le e-commerce. « Nous n’avions rien signé, cela a été une grande erreur. Les tensions sont apparues lorsque la société est devenue plus rentable. J’ai été très déçue par mon associée qui n’a pas voulu reconnaître mon engagement, et nos routes se sont vite séparées », raconte la jeune femme. Pour l’expert, il est effectivement essentiel d’acter cette répartition par écrit dès le départ et de faire régulièrement des réunions d’associés. Attention aux fausses promesses ! Aussi, si des réajustements sont à faire, ils peuvent aussi être effectués via le salaire.

Des visions trop différentes pour l’entreprise 

Lorsque l’argent arrive dans la société, se pose aussi la question de son utilisation. « Je me souviens d’un client qui voulait travailler plus pour gagner plus, et de son associé qui désirait recruter. Les associés doivent se mettre d’accord sur le rythme d’investissement, savoir s’ils veulent capitaliser ou juste sortir des revenus », note Benoît Galy. Certains ont envie de prendre des risques, d’autres désirent prendre des vacances…

« Ma recommandation est alors de pratiquer la négociation raisonnée : être dur avec les problèmes, et doux avec les personnes », ajoute-t-il. Quant aux choix stratégiques pour l’entreprise, cette question n’est généralement pas clivante dans les TPE et PME dont le business model se résume en deux lignes. « S’il y a des accrochages, c’est plutôt révélateur de tensions annexes », estime le spécialiste.

Des associés pas assez complémentaires 

Lorsque l’on choisit son associé, un point est essentiel : s’assurer de la complémentarité des compétences. « Nous avons le cas traditionnel du duo ingénieur-commercial. Mais finalement, la complémentarité peut ne pas fonctionner à l’épreuve des faits dans le cadre de l’entreprise, parce que le commercial est spécialisé grands comptes et qu’il doit démarcher des TPE-PME », illustre Benoît Galy. En clair, la complémentarité sur le papier doit être validée par le Business Model de l’entreprise.

Pour Juan, qui s’est séparé d’un autre associé au préalable, le problème s’est également posé. « Au départ, avec mon associé, nous devions nous répartir le travail de manière efficace : moi à la réalisation et lui comme chef de projet. Sur le papier, tout fonctionnait. Mais il avait en fait des envies de réalisation et la société n’avait pas besoin que nous soyons deux sur ce pan là.  Il a finalement pris un autre chemin en décidant de s’installer à l’étranger », nous raconte-t-il. 

Des business partners qui ne se supportent plus

Autre point plus prosaïque : il peut arriver qu’une association capote tout simplement car les deux business partners ne se supportent pas au quotidien. La question des personnalités est loin d’être anodine, et ce n’est pas parce que l’on s’associe avec un ami que l’entente est assurée, loin de là. « Lorsque cela devient un mic mac pour savoir qui doit payer le café, c’est mauvais signe. Mon conseil : fiancez-vous avant de vous associer. Testez-vous plusieurs mois. Une association, c’est plus engageant qu’un contrat de mariage ! », lance Benoît Galy.

Une perte de visibilité sur les comptes

Enfin, dernier problème et pas des moindres, car il peut entériner la mort de l’association : une perte de visibilité sur les comptes bancaires de la société. « Il y a beaucoup d’histoires où l’on prête la carte bleue et l’on se rend compte après coup qu’elle a servi à financer des travaux de peinture. C’est un vrai warning ! Il faut se méfier des « c’est ma femme qui fait la compta ». Mieux vaut engager une personne indépendante et extérieure. Cela est arrivé à un client que j’accompagnais : ses deux associés avaient commis des abus de biens sociaux au préalable, et il ne le savait pas. C’est un vrai problème, et il faut vraiment faire très attention à ce que sa responsabilité à soi ne soit pas engagée. Son conseil dans ce cas là : partir, et au plus vite !

@Paojdo

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