Surnommée volontiers la “personnalité politique la plus populaire du Kosovo”, Vjosa Osmani-Sadriu est une juriste réformiste de 38 ans. Son élection au poste de Présidente du Kosovo consacre l’arrivée aux commandes d’une nouvelle génération de politiques, un vent de fraicheur bienvenue pour un pays miné par la corruption.
En février dernier, les élections législatives avaient marqué l’ascension du mouvement réformiste de gauche Vetëvendosje (VV) du nouveau Premier ministre Albin Kurti, allié à Vjosa Osmani.
Deux semaines après l’intronisation du nouveau gouvernement, Vjosa Osmani a été nommée Présidente du Kosovo, recueillant une majorité simple de 71 voix sur 120 députés au troisième tour de scrutin. Une élection dont le suspense s’est maintenu jusqu’à la dernière minute, les partis d’opposition – en particulier les formations des anciens guérilleros de la guerre d’indépendance- ayant boycotté la séance parlementaire.
Justice et emploi, la priorité de Vjosa Osmani
Ce sont sur ces deux secteurs que le gouvernement d’Albin Kurti et de Vjosa Osmani promettent de travailler en priorité. Ils s’engagent également à intensifier les efforts pour obtenir des vaccins contre la pandémie du coronavirus qui a fait plus de 1 900 morts et submerge des services de santé fragiles.
Du point de vue de la politique internationale, le nouveau pouvoir se sait être une pièce maitresse pour relancer le dialogue avec la Serbie, alors que Belgrade n’a toujours pas reconnu l’indépendance de son ancienne province.
Emma Rouan
