Travail : Ces 5 choses à faire pour mieux gagner sa vie

Travail : Ces 5 choses à faire pour mieux gagner sa vie

Besoin de mieux gagner sa vie pour souffler un peu, récupérer du pouvoir d’achat ou épargner en vue d’un projet ? Il existe diverses solutions pour gagner plus d’argent en travaillant. Emilie Hervé, DRH et enseignante en RH management à Aix-en-Provence, et Olivier Roland, entrepreneur et auteur de « Tout le monde n’a pas eu la chance de rater ses études » (éditions Alisio), nous conseillent.

Ces 5 choses à faire pour mieux gagner sa vie

Demander une augmentation

Quand on est employée, l’une des solutions les plus classiques pour mieux gagner sa vie est de demander une augmentation à son employeur. Le process dans les grandes entreprises peut être bien défini mais plus long que dans les PME. « S’il existe des process pour demander une augmentation, il faut les connaître : savoir à qui s’adresser et comment permet d’éviter les impairs. S’il n’y a pas de process, on s’adresse au décideur, celui qui peut attribuer l’augmentation. Notre N+1 a peut-être lui-même des intérêts personnels à défendre », conseille Emilie Hervé, DRH accompagnatrice, formatrice et enseignante en RH management à Aix-en-Provence. Question tempo : on évite d’attendre l’entretien annuel qui se résume parfois à un rituel automatique mais n’aboutit pas toujours sur du concret.
Selon l’ouverture d’esprit de son boss, on peut annoncer l’objet de notre demande d’entretien. En amont, on prépare la liste des raisons qui nous amènent : étude de marché montrant que notre salaire est bas, responsabilités en hausse, ancienneté, bons résultats (chiffrés si possible)… Avoir peur d’un refus, c’est normal, mais qui ne tente rien n’a rien. Le mieux c’est d’anticiper celui-ci pour rebondir. « A l’issue de l’entretien, s’il y a un refus d’augmentation, on peut demander à quelle échéance on peut en reparler, ou ce que l’on peut mettre en place pour qu’une augmentation soit possible. Il ne faut jamais fermer la porte et simplement accepter ce refus. C’est plus rassurant pour le chef d’entreprise ou le DRH quand on adopte cette attitude », confie Emilie Hervé.

Se former

Viser une meilleure rémunération passe parfois par une formation plus complète, à condition que celle-ci s’inclue dans un parcours et une certaine logique. On s’interroge donc sur ses besoins, sur la direction que l’on veut prendre. On crée son compte CPF (compte personnel de formation) en ligne et on regarde les offres de formations. Courtes, longues, cours du soir, en présentiel ou à distance… Le choix est vaste. Ce passage demande un investissement et une organisation mais peut porter ses fruits. Sinon, « on peut aussi se renseigner pour savoir si l’on est éligible à une VAE (validation des acquis de l’expérience) pour obtenir un diplôme. Les MOOC permettent également de compléter ses connaissances sans passer par un diplôme. On démontre alors sur le terrain les compétences acquises grâce à ces enseignements en ligne. Certains employeurs y sont sensibles », confirme la DRH.

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Changer d’entreprise pour mieux gagner sa vie

Trouver un poste dans une autre entreprise est souvent l’occasion de valoriser son expérience, de relever de nouveaux challenges et d’améliorer au passage sa rémunération. Mais attention à bien prendre en compte tous les à côtés. « Il ne faut pas simplement comparer les salaires.  Beaucoup d’entreprises proposent des packages avec mutuelle, tickets restaurants, remboursement des transports, CE… Ca ne fait pas gagner plus d’argent mais permet d’en dépenser moins. Le calcul doit donc se faire sur une base élargie. Parmi les à côtés, il y a aussi le temps de transport pour aller à son travail. Ce que l’on gagne d’un côté ne doit pas être au détriment de sa qualité de vie, du temps perdu qui représente lui aussi de l’argent… », glisse Emilie Hervé. Autre point à regarder avant de signer : la politique d’évolution au sein de la structure.

Trouver un petit job 

En parallèle de son emploi, il est parfois possible d’avoir une autre activité rémunérée. Bien sûr, les horaires doivent correspondre et cela ne doit pas concurrencer son activité principale. On peut ainsi proposer ses services pour assurer, par exemple, la traduction de documents, donner des cours de soutien scolaire via des agences spécialisées, enseigner la musique, livrer des courses ou des colis… Des efforts qui peuvent être ponctuels ou plus pérennes selon la situation de chacune.

Lancer un side business

Autre solution : développer une activité en parallèle de son travail principal. C’est un bon moyen de gagner de l’argent avec un projet personnel motivant. Oui mais comment en trouver le temps ? « On en trouve toujours, c’est une question de priorité ! », lance Olivier Roland, entrepreneur et auteur de « Tout le monde n’a pas eu la chance de rater ses études » aux éditions Alisio. Son conseil : noter pendant une semaine ses activités et voir celles que l’on peut réduire (réseaux sociaux, Netflix…). Ensuite, reste à trouver la bonne idée. Inutile de chercher le projet innovant ou le plus abouti au risque de ne jamais se lancer. « Même les grands génies ont été influencés par ce qui existe autour d’eux. C’est le danger du syndrome de l’imposteur », confie l’homme d’affaires.
On fait donc une étude de marché pour analyser le potentiel économique du secteur qui nous intéresse. « On trouve beaucoup d’informations sans bouger de chez soi. On peut regarder sur des gros sites comme Amazon les produits vendus dans cet univers, les commentaires clients, le classement des ventes, les publicités ou magazines évoquant ce sujet… Ca permet de voir s’il y a assez de clients potentiels et d’annonceurs », explique Olivier Roland. On privilégie
l’état d’esprit « lean start-up », c’est-à-dire un lancement rapide pour une vraie expérimentation sur le terrain à moindre coût. L’idée n’est donc pas d’arriver avec un projet ultra abouti, pour ne pas perdre trop de temps, mais d’avoir un prototype ou un service fonctionnel et de se lancer en mode expérimental pour tester son idée. On communique dessus, suivant son type de business, par le bouche-à-oreille, les annonces locales, les publicités sur Google ou Facebook. « On peut également créer une audience naturelle qui rassemble des prospects en publiant du contenu gratuit sur un blog, une chaîne Youtube, un podcast… Ce sont des choses qui prennent du temps mais qui ont un bel effet de levier », assure Olivier Roland.
Enfin, lancer son side business a aussi des vertus sur le poste que l’on occupe au quotidien : « quand on est en perte de vitesse sur son poste, ça rebooste. C’est très positif en terme d’enrichissement personnel », conclut Emilie Hervé.

Dorothée Blancheton

Tout-le-monde-n-a-pas-eu-la-chance-de-rater-ses-etudes

Tout le monde n’a pas eu la chance de rater ses études » (éditions Alisio)

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