Dans son livre « Ce que l’argent dit de vous » aux éditions Eyrolles, Christian Junod, économiste de formation et coach, cite les travaux de recherche de Peter Koenig au sujet de l’argent. Celui-ci distingue trois grands mouvements qui caractérisent notre relation à l’argent. Découvrez celui auquel vous appartenez en réalisant ce petit test.
-
Pour moi, l’argent est synonyme de :
- Sécurité ou liberté.
- Problèmes.
- Liberté, sécurité mais aussi de fuite, de frustration.
-
Vous faites les courses :
- vous achetez ce qui figure sur votre liste et sortez vos coupons de réduction.
- Vous achetez sans comparer les prix.
- Vous achetez tout ce qui vous plaît, même si vous ne savez pas quoi en faire.
-
C’est la fin du mois :
- Vos comptes sont à jour, vous avez encore économisé.
- Vous ne contrôlez pas vos comptes mais il y a sûrement quelques dettes.
- Malgré vos efforts, vous êtes encore à zéro.
-
Vous avez repéré une jolie paire d’escarpins :
- Vous réfléchissez, faites vos comptes et décidez éventuellement de vous octroyer ce petit plaisir.
- Vous l’achèteriez bien mais n’avez pas les moyens.
- Vous l’achetez mais cassez rapidement le talon.
-
Au bar :
- Vous veillez à ce que chacun paye bien sa consommation. Les bons comptes font les bons amis.
- Vous payez votre tournée en empruntant à votre voisin !
- Vous payez la tournée car vous vous sentez obligée.
-
Vous venez d’avoir une prime de 1000€
- Vous la placez directement sur un compte.
- Vous oubliez d’encaisser le chèque.
- Vous achetez une formation en ligne mais n’y touchez pas.
-
Vous achetez une nouvelle voiture, une bonne partie de vos économies y passe :
- Vous jurez de ne plus y consacrer autant d’argent.
- Vous vous endettez encore plus pour l’acheter.
- Vous n’en aviez pas vraiment besoin et regrettez cet achat impulsif.
-
Vous avez un peu de temps libre :
- Vous cherchez un petit travail complémentaire, on n’a jamais trop d’argent.
- Vous faites du bénévolat.
- Vous devez trouver un job en plus pour payer toutes vos factures.
-
Ces dernières semaines, les dépenses s’accumulent :
- Même si vous avez des économies confortables, vous commencez à stresser.
- C’est la routine…
- Vous ne savez pas comment faire pour stopper l’hémorragie.
-
Freelance, vous trouvez un nouveau client :
- Vous veillez à être bien rémunérée.
- Vous sous-évaluez la valeur de votre travail et proposez même un rabais sans qu’on ne vous le demande.
- Avec sa commande, vous pourrez enfin à nouveau économiser.
Résultats:
Vous avez une majorité de « 1 », vous avez une tendance « écureuil » :
Vous êtes du genre à épargner, que ce soit quelques euros ou beaucoup plus. Pour vous, l’argent est lié à des projections uniquement positives (bonheur, sécurité, liberté…). Vous savez vous faire plaisir mais veillez à ne pas dépenser plus que vous ne gagnez et réfléchissez avant de dégainer votre carte bleue. Si votre partenaire a tendance à dépenser plus que vous ne voulez, cela peut vous irriter. « Ces personnes cherchent à l’extérieur, en accroissant leur épargne, à régler un problème intérieur (manque de sécurité, de liberté, peur de manquer…). Si elles n’arrivent pas à exprimer qui elles sont par manque de liberté elles pensent que l’argent les aidera à faire ce qu’elles veulent. Mais même riches, certaines personnes n’osent pas faire ce qu’elles veulent de peur du regard des autres », explique Christian Junod.
L’auteur et conférencier conseille de séparer l’argent de la sécurité intérieure en faisant des pas hors de sa zone de référence (en postant une vidéo professionnelle, en demandant une augmentation, en osant dire ce que l’on pense…) pour augmenter sa confiance en soi.
Vous avez une majorité de « 2 », vous avez une tendance « repousseur » :
Pour vous, l’argent est associé à des projections négatives. Il est source de conflit, d’injustice, d’angoisse… Vous avez tendance à repousser l’argent et à opter pour une activité mal rémunérée, à ne pas contrôler vos encaissements, à refuser toute aide financière, à ne pas réclamer votre dû… Cette attitude peut amener à se dévaloriser et gâcher ses talents. A terme, cela peut porter préjudice à votre carrière et votre entreprise si vous en avez une. « Le repousseur dépense beaucoup d’énergie pour s’en sortir financièrement. L’argent n’arrive pas jusqu’à lui. Il est dans la survie financière, n’aime pas l’argent mais court après pour s’en sortir et s’épuise sans récolter le fruit de son talent », analyse Christian Junod.
La solution de l’expert ? Changer son regard sur l’argent, l’aimer pour ce qu’il est et ce qu’il permet. Cela revient à vous demander ce que l’argent peut faire de positif pour vous ou pour les projets qui vous tiennent à cœur. « Vous pouvez prendre exemple sur des personnes qui gagnent de l’argent et s’en servent pour aider les autres, des personnes inspirantes. Ainsi votre perception de l’argent s’améliorera », assure le coach.
Vous avez une majorité de « 3 », vous avez une tendance « montagne russe » :
Dès que vous amassez l’argent, il vous brûle les doigts et vous vous en débarrassez sans que cela ne vous apporte de satisfaction particulière ou durable. Vous associez l’argent à des projections positives et négatives. A chaque fois que vous avez l’impression que la situation s’améliore, vous vous retrouvez à zéro. Vous finissez parfois par vous en vouloir et perdez confiance dans votre capacité à épargner. « Dans les montagnes russes, il y a des phases où la personne veut plus d’argent et d’autres où elle a des difficultés à le garder. Ce type de mouvement attire les personnes mal intentionnées et les problèmes.
Pour sortir de ce schéma, il faut travailler à la fois sur l’estime de soi comme chez le profil écureuil et sur sa vision de l’argent comme chez le repousseur », ajoute Christian Junod. Ainsi, l’argent restera un moyen et pas une fin en soi.
Dorothée Blancheton
