Les contributions des femmes à la science et aux technologies sont nombreuses. Pourtant, les noms de certaines parmi les plus grandes chercheuses – Ada Lovelace, Grace Hopper, Hedy Lammar Maria Bocnkerva – se sont malheureusement perdus dans les affres du temps et sont relégués aux coulisses d’un monde historiquement dominé par les hommes.
Les femmes, grandes oubliées de la tech
Plus qu’un ressenti, les études parviennent désormais à chiffrer le manque flagrant de parité dans ce domaine.
En témoigne une enquête de PwC, qui montre que 78 % des étudiants interrogés dans les universités britanniques ne peuvent citer de femmes dans le secteur de la technologie.
De même, une enquête de JobsForHer indique que pour les postes junior, les possibilités d’emploi pour les femmes ne sont que de 30 %, 10 % au niveau du management et de seulement 1 % au niveau de la direction. Cela signifie que plus la perspective d’un poste de direction augmente, plus les chances des femmes diminuent.
Un rapport de PwC indique que 23 % seulement des personnes travaillant dans les domaines des sciences, de la technologie et de l’ingénierie au Royaume-Uni sont des femmes, tandis que 5 % seulement des postes de direction dans le secteur technologique sont occupés par des femmes.
Un rapport intitulé “Overcoming the challenges of being a woman in Tech” et réalisé par UX Collective indique qu’en 2015, seulement 16,6 % de représentation féminine était offerte par Microsoft, 10 % par Twitter, et seulement 17 % par Google.
Comment expliquer des chiffres ?
Ici comme ailleurs, les préjugés sexistes sont souvent à la faute. L’enquête de JobsforHer a d’ailleurs révélé que 82 % des femmes travaillant dans le secteur des technologies ne se sentent pas écoutées dans leur travail.
En outre, une barrière psychologique semble également empêcher les femmes d’envisager une progression voire même une carrière dans ce secteur.
En outre, les experts estiment qu’en l’absence de présentation de l’égalité des chances, le risque de voir les femmes développer des problèmes de santé mentale est l’un des points majeures de vigilance.
Où trouver la source du problème ?
Et bien l’éducation pourrait fournir un début d’explication à ces chiffres et données préoccupantes. En effet, plusieurs études prouvent que les préjugés qui freinent la carrière des femmes dans la tech sont également présents bien en amont, dès les plus jeunes années de l’éducation. Par exemple, le rapport de recherche de PwC “Women in Tech” a établi que les filles sont moins susceptibles d’étudier les STEM (sciences, technologies, ingénierie et mathématiques) : sur les 2 176 étudiants, seules 30 % des filles étudiaient des matières associées aux STEM. Par ailleurs, le rapport suggère que les femmes sont moins susceptibles d’envisager une carrière dans les technologies que les hommes : seules 27 % des filles interrogées envisagent une carrière dans la technologie, contre 62 % d’hommes. Enfin, le manque de modèles féminins est un obstacle majeur à l’inscription des femmes aux cours de technologie : seules 22 % des personnes interrogées peuvent citer une femme célèbre travaillant dans le domaine de la technologie.
