Mary Biggins : Lorsque votre idée a un potentiel mondial, les investisseurs sont souvent intéressés !

Mary Biggins

Déjà plus de 3 millions de déjeuners servis à travers treize villes du globe dont New York, Londres et Sydney… Lancé en janvier 2016 par les Américaines Katie Gelly et Mary Biggins, MealPal n’en finit plus de croître et est désormais disponible à Paris. Son concept : proposer des déjeuners à moins de six euros, via des partenariats avec des restaurants. Plus d’explications avec Mary Biggins.

Décrivez-nous le fonctionnement de MealPal.

Mary Biggins. MealPal est un abonnement mensuel, permettant de déjeuner à moins de 6 euros. Pour ce faire, nous avons établi des partenariats avec des restaurants. Quelque 125 établissements nous ont rejoint pour notre activité sur Paris, dont des chaînes comme Lina’s, Nourra, Côme…
Via notre application, les utilisateurs réservent en avance leur plat chez l’un de nos restaurants, fixent l’heure à laquelle ils viennent le récupérer, se rendent sur place et repartent sans faire la queue.
De leur côté, les restaurants ne proposent qu’une seul plat par jour sur MealPal. Cela leur permet d’optimiser leurs coûts. Beaucoup de nos clients commandent leur déjeuner en avance ce qui permet aux restaurateurs de s’organiser en amont et donc de mieux gérer leur période de rush, entre 12 heures et 14 heures.

Pourquoi avoir décidé de développer votre service sur Paris ?

Mary Biggins. Paris est une ville centrale en Europe et à ce titre représente une étape stratégique dans notre développement. L’idée est d’apporter aux Parisiens une nouvelle manière de concevoir leur pause déjeuner : Paris est une ville très dense, où les endroits sympas sont bondés le midi. Avec notre offre, les Parisiens feront moins la queue, et nos restaurants partenaires pourront optimiser la vente de l’un de leurs plats.

Mini Guide Leader

Comment vous est venue l’idée de MealPal?

Mary Biggins. Avant de lancer MealPal, j’ai créé une autre start-up, ClassPass, permettant aux adeptes new-yorkais du fitness d’avoir accès, en payant un abonnement mensuel, à une multitude de salles de sport, notamment entre midi et 14 heures. En développant cette entreprise, je me suis rendue compte que les gens se rendaient régulièrement à Whole Foods et achetaient des repas préparés pour leurs déjeuners. C’est ainsi que m’est venue l’idée. Je suis alors entrée en contact avec plusieurs restaurants. Le fait leur proposer de ne préparer qu’un repas pas jour m’a permis de les convaincre facilement : cela leur permet à la fois de réaliser des économies d’échelle et de temps !

Avant de créer vos business, vous avez travaillé une dizaine d’années dans le marketing. Pourquoi avoir choisi de devenir entrepreneure ?

Mary Biggins. J’ai mûri cette décision au fil du temps. Ensuite, j’ai commencé ma carrière en travaillant dans des grandes entreprises, ce qui m’a permis de plancher sur les campagnes marketing de très belles marques telles Disney ou la National Football League. J’ai ensuite été embauchée par des sociétés plus petites et, pour finir, dans une start-up. C’est à travers cette dernière expérience que je me suis le plus épanouie en tant que salariée. Je pouvais mesurer les impacts des actions que je menais. J’ai ainsi réalisé que j’étais faite pour entreprendre !

Vous avez levé 15 millions de dollars en février dernier, 20 millions il y a trois semaines. Quelle est la clé pour convaincre les investisseurs ?

Mary Biggins. Lorsque votre idée peut potentiellement se muer en un business mondial, les investisseurs sont souvent intéressés ! Le mieux est de chercher quels sont ceux qui partagent votre vision et votre enthousiasme !

Claire Bauchart

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