J’ai testé l’équicoaching, ou quand le cheval devient une métaphore de soi

équicoaching

Développé il y a 20 ans aux Etats-Unis, l’équicoaching est en vogue ces dernières années, notamment au sein des entreprises qui l’utilisent pour développer les compétences de leurs managers, et plus particulièrement leur soft skills. Nous avons pu expérimenter une séance avec la spécialiste française de la discipline, Corinne Chaussemy, au sein des écuries de La Roche à Lyon.

Intimement connecté à nos émotions et à notre langage corporel, le cheval est un incroyable accélérateur de particules. « Tel un hologramme, en quelques minutes, il permet de poser un diagnostic sur un individu, ses points forts et ses points à améliorer. A travers lui, je perçois par exemple comment un manager est en lien avec ses équipes », explique Corinne Chaussemy. Pratiqué avec un cheval que l’on tient en longe ou qu’on laisse en liberté, l’équicoaching ne requière absolument pas d’être cavalier.

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Dans sa pratique, Corinne Chaussemy s’appuie beaucoup sur les neurosciences afin de travailler notamment sur les croyances limitantes et tous les schémas de fonctionnement que nous avons mis en place durant notre petite enfance. « Le cheval va nous mettre parfois dans une zone d’inconfort et faire remonter nos peurs archaïques. Mais cette zone est aussi celle de l’apprentissage. Le cheval va sans cesse nous donner des feedbacks, mais sans jamais émettre de jugement. Il nous montre que l’on a le droit à l’erreur, le droit d’apprendre », poursuit Corinne Chaussemy.

Un scan de personnalité en quelques minutes

Pour cette séance de test, notre accélérateur de particules sera la belle Tornade, une jument de caractère. Après avoir échangé avec Corinne sur mes objectifs durant cette session, nous débutons donc par l’un de ses exercices fétiches : un slalom assez resserré dans lequel je dois conduire la jument sans qu’elle s’arrête ou rate une porte.  Mission en apparence facile mais qui ne s’avère pas si simple. « Cet exercice tout bête n’est jamais réalisé de la même façon par les coachés. On voit que certains tiennent le cheval presque au licol, sans jamais le regarder. Chez d’autres, c’est l’inverse, la longe est très lâche et le regard est porté sur le cheval. La manière dont l’exercice est exécuté est une véritable métaphore du rapport du manager à ses équipes », analyse Corinne.

Des techniques à appliquer du cheval à l’homme

Le second exercice est plus compliqué. Il consiste à faire marcher, trotter et galoper le cheval en liberté, d’abord en m’aidant de ma voix, puis en m’appuyant uniquement sur mon langage corporel (qui représente 90% de notre communication). En calmant ma respiration, il s’agit en fait de diminuer les vibrations générées par ma présence pour faire descendre en pression la jument, et la faire passer du galop au trot puis au pas. Dans ma tête, je dois aussi visualiser la bien nommée Tornade en train de se calmer. Comme si la jument pouvait lire dans mes pensées. « Cela semble ésotérique, mais en réalité, lorsque nous pensons, nous émettons des vibrations. Le cheval y est très sensible. C’est pourquoi ces techniques de visualisation et de respiration sont très importantes. Ce qui est intéressant, c’est qu’on peut ensuite les transposer aux humains ! Le cheval nous apprend ainsi à travailler notre congruence : nos pensées, nos intentions et nos actions doivent être sur la même longueur d’ondes », indique Corinne.

Au final, après plusieurs minutes à tâtonner, un peu désarçonnée par le fait que je ne puisse même pas utiliser ma voix, je parviens à mettre en place les conseils de Corinne, et la jument s’apaise. Je dois dire qu’après avoir écrit quelques articles sur la philosophie quantique, j’ai été très surprise par cette application pratique à travers le cheval, montrant que nous attirons ce sur quoi nous posons notre attention. Belle démonstration !

3 séances pour changer en profondeur

D’après l’équicoach, le cheval est un révélateur de soi si puissant qu’il suffit souvent de 3 séances pour faire bouger les lignes. Pour ma part, j’ai effectivement été très étonnée que deux petits exercices puissent révéler mes zones de compétences et ce sur quoi je pourrais avancer. « Ce qui est intéressant avec le cheval, c’est de prendre conscience de ses compétences. Par exemple, certains leaders font des choses extra, mais par intuition. L’équicoaching a justement pour objectif de les aider à conscientiser ces ressources qu’ils ont en eux », précise Corinne Chaussemy.

Une méthode financée par les OPCO

Preuve de son efficacité, l’équicoaching est reconnu par des certifications comme qualiopi, et est finançable par les OPCO (opérateurs de compétences), ce qui explique que les entreprises y ont de plus en plus recours pour leurs team building ou formations de dirigeants. Également formée à l’EFT (Emotional Freedom Techniques), Corinne Chaussemy propose aussi des séances aux particuliers, qu’ils désirent changer de vie, gagner en estime de soi, ou encore être accompagnés dans des moments difficiles, comme un divorce par exemple. A noter qu’il ne s’agit pas d’équithérapie, une technique qui va plutôt agir auprès d’un public avec des problématiques comme la dépression, l’hyper anxiété ou le handicap.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de Corinne Chaussemy, équicoach, superviseur d’équicoachs et précurseur de l’équicoaching en France. Elle intervient à la fois en région lyonnaise mais aussi parisienne.

https://www.equicoaching.pro

http://www.lesecuriesdelaroche.fr

Paulina Jonquères d’Oriola

 

 

 

 

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