Juliette Lévy, la petite reine de la beauté avec Oh My Cream !

A tout juste 29 ans, Juliette Lévy vient de lever 6 millions d’euros auprès d’Otium Capital, le 2e Business Angel le plus dynamique de France. De quoi poursuivre sa success story avec son entreprise Oh My Cream ! lancée en 2012, et qui compte aujourd’hui 20 salariés et plus de 50% de croissance par an.

D’où vous vient cet attrait pour l’univers de la beauté ?

Juliette Lévy :  J’ai toujours été une grande passionnée de beauté. Je faisais des baby sitting pour me payer mes crèmes Sisley, mais je ne pensais pas travailler dans cette industrie. A la fin de mes études (ESSEC, ndlr), ma mère m’a dit une phrase toute bête qui a sûrement changé mon existence : « on a le droit de faire ce que l’on aime dans la vie ». J’ai alors effectué un stage dans l’univers de la beauté au Bon Marché, puis j’ai fini par faire de ma passion mon métier.

Avant de lancer Oh My Cream !, ne craigniez-vous pas l’énorme concurrence sur le marché de la beauté ?

Juliette Lévy :  C’est un marché dont tout le monde dit qu’il est saturé par les mastodontes du secteur, sauf que j’ai constaté que certains problèmes n’étaient pas adressés, à commencer par avoir de bons produits qui tiennent leurs promesses. Dans les grandes enseignes, on ne trouve souvent pas de conseils objectifs et indépendants. J’ai donc voulu proposer de très bons produits assortis d’excellents conseils car pour moi il n’y a pas de produit parfait mais un produit adapté pour chacune. Sur le site, nous avons énormément de contenus vidéos, un magazine, nous mettons en scène nos produits, nous voulons inspirer. Nous avons une conseillère en ligne qui répond par mail, tél et bientôt par chat. J’ai fait tout cela avec passion et un poil d’inconscience.

Mini Guide Entrepreneuriat

Vous venez d’une famille d’entrepreneurs : vous dîtes que cela vous a aidé à démystifier l’entrepreneuriat. Vous n’aviez donc pas peur de l’échec ?

Juliette Lévy : Les personnalités entrepreneuriales ne pensent pas trop à l’échec. C’est clair qu’il ne faut pas avoir d’aversion au risque. Mais mon moteur, c’était avant tout l’envie de créer et d’avoir un boulot changeant chaque jour. On entreprend car on a une ambition que l’on veut mettre au service d’un projet qui nous tient à cœur. 

Vous avez lancé votre boîte à seulement 25 ans : est-ce que vous estimiez que c’était justement l’âge parfait pour prendre des risques ?

Juliette Lévy : Il faut un brin d’inconscience pour se lancer, et c’est vrai que quand on est jeune, on a moins à perdre. Mais il y a plus que ces considérations matérielles. C’est clair que plus on est âgé, plus on a de l’expérience. Quand on est jeune, on passe parfois du temps à réinventer la poudre. Mais en même temps, c’est aussi un avantage car on a un œil nouveau sur tout.

Avez-vous eu un mentor ?

Juliette Lévy : Je n’ai pas eu de mentor, mais personnellement, certaines personnalités que je n’ai malheureusement pas encore  rencontré m’inspirent beaucoup, comme Nathalie Massenet (Net-a-porter) ou Fanny Moizant (Vestiaire Collective) dont je dévorais les interviews. Aujourd’hui, avec cette levée de fonds auprès d’Otium Capital, j’ai la chance pour la première fois d’être accompagnée au quotidien par une personnalité très ambitieuse et inspirante, Pierre-Edouard Stérin. Son équipe est composée avant tout d’entrepreneurs qui partagent vos valeurs et notre vision. C’est très stimulant.

Que va vous apporter cette nouvelle levée de fonds ?

Juliette Lévy :  Nous étions à la recherche d’un soutien financier pour développer nos points de vente physiques. Le hasard a fait que nous avons croisé Otium Capital. Pour nous, il était naturel de nous tourner vers un fond d’entrepreneurs plutôt qu’un fond d’investissement qui n’a pas la même logique. Ça a été un vrai coup de cœur ! C’est un accompagnement à 360 degrés, ils s’impliquent au quotidien même pour des sujets très opérationnels. Nous sentons une réelle bienveillance de leur part. Nous sommes de vrais partenaires.

oh my cream

Le marché de la cosmétique, notamment avec le développement du bio, ne cesse de croître. Votre objectif est d’offrir une sélection fine de ce qui se fait de mieux sur le marché, comment l’opérez-vous ?

Juliette Lévy :  Nous regardons beaucoup les formulations. Nous voulons que nos produits soient cleans et nous avons donc une blacklist d’ingrédients. Il y a du bio mais pas que. Nous testons tout pour valider l’efficacité, la sensorialité.. Nous faisons aussi attention au packaging et à l’histoire du produit, car les achats beauté doivent demeurer un plaisir. C’est pour cela que nous construisons de belles boutiques ! Le juste prix est également essentiel pour nous, nous avons tous les prix mais ces derniers doivent être justifiés. Notre maître mot avec Oh My Cream !, c’est la transparence.

Pourquoi avoir décidé d’ouvrir aussi des boutiques physiques ? Cela renforce-t-il votre image de marque ?

Juliette Lévy : Nous avons aujourd’hui 5 boutiques dont 3 en province. Notre objectif est d’en développer 20 afin d’être présents dans toutes les grandes villes et en région parisienne. Nous aimons les emplacements 1 bis, dans de beaux quartiers prescripteurs mais un peu retirés du flux pour créer une parenthèse enchantée.

Quel est le motto qui vous accompagne au quotidien ?

Juliette Lévy : Une phrase de Walt Disney : « si on peut rêver quelque chose, on peut le faire ». C’est peut-être la naïveté de la jeunesse mais pour moi toutes les idées sont bonnes à écouter, tout est possible si on ne se pose pas de barrières : un nouveau service, un nouveau produit… Il faut sans cesse se dire que tout reste à inventer.

Votre produit fétiche ?

Juliette Lévy : En ce moment en hiver il s’agit de l’huile Paï Skincare Rosehip. C’est la plus régénérante et cicatrisante. C’est une huile à tout faire, légère et qui pénètre très vite. On en met deux gouttes et elle unifie le teint, booste l’éclat, et atténue les tâches et imperfections.

Pour toute commande sur Oh My Cream!, recevez votre lot de miniatures avec le code BIZO16 !

@Paojdo

0
    0
    Votre panier
    Votre panier est vide