Florence Haxel, de Mes Bonnes Copines: le buzz collaboratif et féminin de la toile

Florence Haxel

Florence Haxel n’est pas une ‘geekette’ des réseaux sociaux et du web. Avant de se lancer il y a deux ans, dans cette aventure entrepreneuriale, elle était à la tête d’une agence de direction et production artistique. Rencontre avec une femme pleine d’énergie qui a décidé de faire gagner du temps à ses contemporaines.

Comment est née l’idée du réseau social mes bonnes copines

Un peu grâce à mes enfants. J’ai monté ma première entreprise à 22 ans, et quand j’ai eu mes deux enfants, j’ai découvert la solidarité entre femmes. Nous vivons toutes plusieurs vies en une journée et nous avons parfois besoin d’un coup de pouce. De là est né le modèle collaboratif entre femmes du réseau. J’avais aussi envie de me lancer dans un nouveau projet. J’ai muri mon idée pendant un an, et mes bonnes copines (MBC) a vu le jour un an plus tard.

Pourtant, au départ vous ne possédiez même pas une page sur Facebook ? 

Mini Guide Leader

C’est exact. Les réseaux sociaux ne m’attirent pas en général. Ils sont trop virtuels à mon goût. J’aime les rencontres et MBC est une plateforme qui permet aux femmes de se connecter en fonction de leurs affinités. Le but est de partager, d’échanger et de se rencontrer, autour de rendez-vous secrets par exemple.

Justement, comment fonctionne le réseau ? 

Il fonctionne comme beaucoup de réseaux sociaux sur la toile, c’est-à-dire qu’il est gratuit et libre d’accès à tous, mais de préférence aux femmes, évidemment ! Nos valeurs sont le partage et le collaboratif. Toutes les bonnes copines ont un savoir-faire et peuvent proposer un coup de pouce. Pour ma part, je propose de coacher les membres pour leur premier entretien d’embauche. D’autres femmes proposent une prestation de massage, des cours d’informatique, de photographie. Certaines sont à la recherche de garde partagée, par exemple. En retour du coup de pouce, la personne remercie simplement par une bise et elle peut écrire un commentaire sur le coup de pouce qu’elle a reçu. Nous fonctionnons grâce à de la solidarité intéressée dans le bon sens, entre femmes.

Combien avez-vous de membres aujourd’hui ? 

Nous sommes 27 000, réparties dans 81 pays. Notre ambition est d’atteindre les 50 000 d’ici fin décembre, les 200 000 fin 2015 et les 3 millions dans 5 ans. Je vois loin et grand ! Et nous comptabilisons déjà, sur le site, 11 000 coups de pouce.

Et quelle est votre ambition, outre le nombre d’adhérentes ?

Je souhaite développer le réseau en France et à l’international, avec des femmes expatriées. Ailleurs aussi, les femmes ont besoin de coups de pouce. Et je veux faire aussi des MBC en version locale. Je discute beaucoup avec les femmes du réseau et certaines sont prêtes à prendre le relais dans leur pays d’adoption.

Quel est votre business modèle, la publicité ?

Notre business modèle est tourné vers les annonceurs, mais d’une nouvelle manière. Je propose aux marques de créer une nouvelle relation avec leurs clientes et de renouer un lien qui, selon moi, s’étiole aujourd’hui. Les marques proposent, sur le site, de tester un produit, celles qui le désirent peuvent participer. En retour, elles doivent répondre à un questionnaire que j’écris et que je rends public sur le réseau. Tous les commentaires, positifs ou négatifs, sont publiés. Nous sommes un peu un “labo de test” pour les marques.

Est-ce votre seule manne financière ? 

J’ai levé des fonds sur ce business modèle, 200 000 euros aujourd’hui. D’abord, grâce à une plateforme de financement participatif dédiée aux startup et PME de croissance, Anaxago, et des bonnes copines ont également investi dans le projet. Cette levée de fonds nous a permis de lancer la V2 du site, et développer la partie commerciale du réseau. Nous ne sommes qu’au début de l’expansion de notre réseau, fondé sur le partage et la solidarité féminine.  

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