Et si on faisait enfin le grand ménage ?

grand ménage

Vous avez tendance à accumuler et jamais rien jeter ? Avec l’arrivée du printemps et le confinement imposé pour lutter contre le Covid-19, c’est le moment ou jamais d’enfin faire le grand ménage chez soi ! Une manière d’y voir plus clair dans vos affaires et dans votre vie.

Si l’on a coutume de dire que le printemps est le moment idéal pour faire le grand ménage chez soi, c’est encore plus vrai quand on est confiné. Cette fois, on a moins d’échappatoire : plus d’activités, de loisirs, de rendez-vous à l’extérieur… On est obligée de passer du temps chez soi et de constater que décidément, un tri s’impose ! Si la tâche peut rebuter, ses bénéfices, eux, devraient vous motiver.

Guide Dev Persot

« Lorsqu’on allège ses placards, ça a des répercussions positives à l’extérieur sur l’environnement dans lequel on vit mais aussi à l’intérieur de soi. Ca contribue à clarifier nos pensées, à redonner de l’énergie et améliorer l’estime de soi », assure Carole Imbert*, fondatrice du cabinet HarmoniZen, experte en feng-shui, sophrologue et auteure de « Premiers pas vers le feng-shui : le bien-être par l’habitat ». Pour s’en persuader, il n’y a qu’à se souvenir du bien-être éprouvé la dernière fois que vous avez vu votre bureau débarrassé de tous ces documents qui l’encombraient !

Faire un état des lieux

Ce grand rangement revient à travailler sur trois aspects de la philosophie zen : faire du propre ; couper avec le passé qui ne fait plus du bien ; et lutter contre la peur de l’avenir et du manque. Ce dernier point revient à s’interroger sur sa sécurité intérieure. Selon la spécialiste, accumuler des choses « au cas où » témoigne d’une angoisse à l’idée de difficultés futures, de la crainte de manquer. Une situation que connaît Laurence, responsable RH à Toulouse. « J’ai gardé des cartons entiers de mes cours de lycée, ma bibliothèque est remplie de livres que j’ai lu une fois… ou pas du tout ! Et ma penderie regorge de vêtements alors que j’ai naturellement tendance à porter les mêmes. Je me dis toujours que ça me servira peut-être plus tard ou que ma fille les portera dans quelques années.

Je n’aime pas jeter. Ma mère, qui a manqué de beaucoup de choses étant petite, m’a toujours appris à prendre soin de mes affaires et ne pas gaspiller. J’ai grandi comme ça et j’ai gardé cette habitude », reconnaît-elle. Pour être efficace dans ce grand ménage, on commence par se demander ce qui peut motiver nos craintes et on essaye de relativiser. Faire un tri ne signifie pas se débarrasser de tout, mais du superflu qui encombre notre logement et notre esprit. Si quelqu’un donnait un vêtement que vous n’utilisez plus depuis des années, reconnaissez que vous ne vous en apercevriez même pas !
Ensuite, faites un état des lieux de ce qui vous dérange et listez ce qui a besoin d’être clarifié.

Par où commencer ?

Dans sa méthode KonMari, la prêtresse japonaise du rangement Marie Kondo recommande de s’y mettre une bonne fois pour toutes et non pas un peu chaque jour. Ainsi, elle déconseille de procéder pièce par pièce mais prône un tri par catégorie selon un ordre établi. On commence par les vêtements, puis les livres, les papiers, les babioles diverses et pour terminer les objets auxquels on est émotionnellement attachée. Pour chaque catégorie, on fait trois piles : à donner, à vendre, à garder. Pour trancher, on se demande si cet objet nous donne encore de la joie ou non. Cependant, selon Carole Imbert, cette technique de tri par catégorie a ses limites. 

« C’est motivant de voir un réel changement quand on se met à ranger. Or en désencombrant un peu en même temps dans chaque pièce, ça saute moins aux yeux. Et puis, on n’a pas toujours beaucoup d’énergie pour s’y mettre. Si on se sent juste capable d’y consacrer 30 mn aujourd’hui, on choisit de faire ce qui se remarque le plus. On gagne alors des points de satisfaction qui incitent à recommencer le lendemain », explique l’experte en feng-shui qui recommande de débuter par ce qui vous dérange le plus dans votre logement. L’effet bien-être sera alors plus important. Mais si vous préférez être guidée, vous pouvez aussi télécharger gratuitement le programme de rangement en 1 mois (à raison de 30 mn par jour) proposé par le site onrangetout.com.

Maintenir sa motivation et son énergie

Pour optimiser cet effet motivant, Carole Imbert a une astuce : photographier avant et après ce que l’on désencombre. Rien de tel pour apprécier le travail effectué et être fière de soi ! Ainsi, si le tiroir de la cuisine est en désordre, il nous renvoie une mauvaise image de nous. Une fois rangé, en constatant l’amélioration apportée, on gagne en estime de soi et ça incite à poursuivre les efforts.

Pour se motiver, on peut aussi se chronométrer ou utiliser un minuteur qui retentira au bout du temps programmé ou bien encore écouter de la musique pour se dynamiser. 
Toutefois, on veille à ne pas trop en faire sur la journée au risque de s’épuiser et de refuser d’y retourner le lendemain. A chacune de trouver le rythme qui lui convient. Pour certaines, ce sera une petite session quotidienne pendant plusieurs jours, pour d’autres de plus longues sessions sur moins de jours.

Garder son logement en ordre

Ce grand ménage demande un peu de temps, de la persévérance et de l’énergie. On le fait donc à fond et on veille à ce qu’il soit durable. Pour cela, une fois les objets inutiles éloignés, Carole Imbert suggère dans son concept de « thérapie du tri » de nettoyer les espaces libérés et d’organiser la pièce de manière à ce qu’elle reste bien rangée aussi longtemps que possible. On passe les meubles en revue et on se demande s’ils sont suffisants et adaptés à nos besoins, placés au bon endroit. Enfin, on réfléchit et on met en place une petite routine pour éviter de se laisser déborder à nouveau : toujours ranger au même endroit ses affaires, trier régulièrement ses mails et documents… En prenant de bonnes habitudes, vous apprécierez de vivre dans un logement agréable.

*Son site : www.relooking-fengshui.fr

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