À deux, c’est toujours mieux ! En effet, travailler en collaboration avec la bonne personne permet d’obtenir des résultats qu’aucun.e de nous ne pourrait obtenir seul.e. Mais on ne sait souvent pas comment aborder le sujet, comment lui présenter nos idées et comment la convaincre. Que faut-il donc pour que votre prochain partenaire professionnel potentiel accepte votre proposition ?
Si vous n’avez pas déjà une relation solide et préexistante avec cette personne, vous devrez lui prouver que ce partenariat serait mutuellement bénéfique. Il faudra donc examiner attentivement son point de vue et mettre en évidence exactement ce que vous avez à lui offrir. Si vous mettez cette plus-value en avant et que vous expliquez clairement comment cela vous aidera, vous et votre partenaire, à atteindre votre objectif commun, vous aurez beaucoup plus de chances de le convaincre à commencer une collaboration.
Comment rendre une proposition de collaboration convaincante ?
1. Soyez prêt.e à travailler plus
C’est quasiment toujours le cas : si c’est vous qui proposez le partenariat, vous devrez probablement faire le plus gros du travail. Cependant, si votre partenaire potentiel a plus de notoriété ou d’ancienneté, ce travail supplémentaire de votre part est probablement un compromis équitable; après tout, la collaboration vous offrira certainement des opportunités auxquelles vous n’auriez jamais eu accès par vous-même, quel que soit le travail que vous auriez été prêt.e à fournir. De plus, comme c’est vous qui avez lancé le projet, vous êtes probablement plus motivé.e pour le réaliser. Que ce soit en terme de production de contenu, d’organisation ou de prise de décision, préparez-vous à prendre les choses en main.
2. Être expert.e dans un domaine ou sur un sujet
Si vous avez fait des recherches approfondies sur un sujet ou si vous avez une grande expertise dans un domaine particulier, cela peut rendre la collaboration que vous proposez particulièrement attrayante. De plus, vous pouvez souvent convaincre si vous possédez des compétences que votre partenaire, même très accompli, n’a pas et qui lui sont indispensables. Un exemple classique pourrait être celui d’un jeune cadre montrant à son patron comment utiliser Instagram, TikTok ou d’autres réseaux sociaux. Votre partenaire pourra gagner en connaissance ou utiliser vos compétences pour compléter les siennes. Il faut savoir ce que l’un.e apportera à l’autre.
3. Agrandir son réseau
Bien sûr si votre interlocuteur.ice est CEO, auteur.e ou influenceur.se, il ou elle a probablement déjà un réseau solide à sa disposition. Mais il existe de nombreuses occasions où le réseau de n’importe qui peut devenir particulièrement utile et précieux. Et ce, même si vous n’êtes pas la personne avec le plus de notoriété. Par exemple, si vous êtes une jeune et que l’entreprise que vous voulez démarcher s’adresse à une clientèle de “jeunes mamans”, vos relations pourraient devenir essentielles pour intégrer leur groupes de discussion et tester la stratégie de communication, vous donnant ainsi la possibilité de collaborer avec une structure qui seraient d’habitude hors de portée. De même, si vous avez déjà travaillé dans une entreprise à laquelle votre nouvelle société souhaite s’adresser, votre connaissance de sa culture et de sa politique pourrait faire de vous un.e collaborateur.ice interne très apprécié.e
4. Parler argent
Le financement peut prendre de nombreuses formes. Les producteurs décrochent souvent l’opportunité de travailler avec des dramaturges ou des réalisateurs de renom parce qu’ils acceptent d’investir dans leur prochain projet. De même, les investisseurs ont souvent l’occasion de collaborer avec les fondateurs de start-ups innovantes en finançant leur lancement.
Mais le fait d’avoir de l’argent n’est pas le seul moyen de convaincre un partenaire potentiel de travailler avec vous. Une variante plus accessible pour de nombreux professionnels consiste simplement à avoir un accord déjà conclu avant d’approcher un collaborateur potentiel. Pour de nombreux projets, le plus difficile est de décrocher le contrat. Ainsi, si vous avez déjà conclu un accord avec des conditions claires (par exemple, “IBM nous paiera X montants par atelier, et vous obtiendrez Y pourcent de ce montant”), il sera beaucoup plus facile d’obtenir un oui.
5. L’importance de l’image
La façon dont une personne est perçue est souvent la raison même pour laquelle vous l’approchez pour une collaboration : Si elle est connue et respectée, vous pouvez essayer de collaborer avec elle dans l’espoir que sa notoriété contribuera à la réussite de votre projet. Mais cela peut en fait aller dans les deux sens. Même si vous êtes le partenaire le plus modeste de l’équation, vous pouvez avoir plus à offrir que vous ne le pensez lorsqu’il s’agit de redorer le blason d’un collaborateur potentiel.
Dans de nombreux cas, si la collaboration peut permettre au jeune collaborateur de bénéficier d’une certaine notoriété, le collaborateur plus âgé, quant à lui, peut être reconnu par un nouveau public et bénéficier d’un certain degré de “branchitude”. Son image sera réactualisée et ses compétences seront remises au goût du jour.
De même, si vous vous êtes établi dans un domaine novateur (comme les réseaux sociaux, l’IA, les marchés émergents ou tout ce qui est considéré comme un secteur de croissance dans votre entreprise), cela peut faire de vous un partenaire plus attrayant, même pour un collègue expérimenté.
Lorsqu’elle est bien menée, la collaboration est un outil puissant : une combinaison de vos talents et de ceux de votre partenaire pour obtenir de grands résultats. Mais trop souvent, les gens ne réalisent pas la valeur de leurs compétences et ne formulent donc pas une proposition suffisamment convaincante à leurs partenaires potentiels. En comprenant le “capital de collaboration” que vous apportez et en le communiquant avec assurance sans tomber dans l’arrogance, vous avez beaucoup plus de chances de convaincre votre prochain business partner !
Amélie Tresfels