Depuis quelques jours, certains véhiculent une rumeur, pour le moins douteuse : pratiquement aucune startuppeuse française ne serait à l’origine d’une technologie de rupture, capable de se targuer d’une présence internationale… Afin de booster son leadership sur la scène économique mondiale, l’Hexagone devrait surtout compter sur des innovations masculines. Chez Business O Féminin, il nous a semblé capital de mettre fin à la diffusion de telles idées. D’autant que les startuppeuses à succès ne manquent pas !
Céline Lazorthes
Elle est l’un des visages de la FrenchTech. Fondée en 2009, sa cagnotte en ligne Leetchi compte désormais quelque 8 millions d’utilisateurs. De quoi placer Céline Lazorthes aux manettes d’une entreprise de 75 salariés, répartis entre Paris, Berlin, Londres et le Luxembourg. L’entrepreneure de 34 ans est également la fondatrice de MangoPay, solution de paiement destiné aux places de marché. Pour couronner le tout, Céline Lazorthes est également Business Angel, et a investi notamment des Frichti ou Le Slip Français.
Julia Bijaoui
30 millions d’euros en mai dernier, 12 millions en 2016… Les levées de fonds s’enchaînent pour Frichti. Aux commandes de cette toute jeune entreprise lancée en juin 2015 : Julia Bijaoui et Quentin Vacher. La pépite française de la food tech compte désormais plus de 300 salariés et amorce son développement à l’international.
Rachel Delacour
Elle aussi a écrit l’une des belles histoires de la French Tech. Il y a huit ans, l’idée de Bime Analytics naît dans l’esprit de Rachel Delacour, et de son compagnon, Nicolas Raspal. Le concept : une solution de business intelligence ou informatique décisionnelle. Six ans durant, les deux fondateurs font fructifier leur idée, croître leur entreprise. Résultat : en 2015, le couple cède Bime Analytics à Zendesk, entreprise californienne spécialiste du développement de logiciel, pour 45 millions de dollars, le tout assorti d’actions pour l’ensemble des salariés de Bime.
Bénédicte de Raphelis Soissan
Sa startup, Clustree, met l’intelligence artificielle au service des embauches, grâce notamment à un algorithme détectant les compétences des candidats. Fondée en 2014, la jeune pousse compte parmi ses clients Carrefour, Engie ou encore la SNCF et affiche une croissance… de 230% par an. Les clients de l’entreprise, embauchant 30 salariés, sont répartis dans une trentaine de pays. Et l’aventure est appelée à continuer : Bénédicte de Raphelis Soissan a levé, en juin dernier, 7 millions d’euros, avec une ambition affichée : conquérir le marché américain.
Rania Belkahia
En 2013, son diplôme d’ingénieure en poche, Rania Belkahia cofonde Afrimarket : une plateforme de e-commerce permettant l’envoi de biens et de services à des proches vivant en Afrique. Depuis, le concept a fait mouche. 75 salariés travaillent désormais pour l’entreprise, présente en Côte d’Ivoire, au Bénin, au Togo ou Cameroun ainsi qu’au Sénégal. De quoi séduire les investisseurs : l’année dernière, Afrimarket a levé 10 millions d’euros auprès notamment de Xavier Niel et de Jacques-Antoine Granjon.
Claire Bauchart