Ces hommes qui ont suivi leur femme dans leur aventure entrepreneuriale

aventure entrepreneuriale
Les plus éminentes patronnes de ce monde vous le diront toutes : derrière chaque grande femme se cache un homme. Et parfois même, cet homme s’investit pleinement dans l’aventure entrepreneuriale de sa compagne. C’est ce que nous vous racontons ici à travers le témoignage de deux couples.
Laure et Thomas, les fondateurs de la marque Laujoa

Après dix années passées à confectionner les plus beaux bijoux de la place Vendôme, Laure a posé son établi à Toulouse où elle a récemment fondé sa marque de joaillerie Laujoa. Un changement de vie impulsé par son mari Thomas qui n’a pas hésité à lâcher sa boîte de conseil en management pour l’épauler.

« J’ai toujours pressenti que Laure avait cette volonté de créer ses propres bijoux. Mais l’opportunité, il faut la créer. Il se trouve que lorsque nous vivions à Paris, Laure a eu des soucis de santé, ce qui a accéléré notre questionnement sur un possible changement de vie. C’est à ce moment-là que je lui ai dit : « et si nous montions ensemble une société ? ». Immédiatement, il était clair que ce serait Laure qui serait mise en avant, c’est d’ailleurs elle la Présidente de la société », nous confie Thomas, très admiratif du savoir-faire de son épouse.

 “Mon métier est une véritable passion, mais sans lui, la boîte n’existerait pas, car nous sommes très complémentaires. Nous avons chacun des tâches distinctes et à aucun moment, nous ne nous marchons dessus », réplique Laure. En effet, si la jeune femme assure la création et la fabrication des bijoux, Thomas gère l’aspect financier et commercial de la société.

Mini Guide Entrepreneuriat

« En tant qu’homme, je me suis demandé si j’avais ou non ma place »

Paul et Anne Sophie de Ma Jolie Food

A Lyon, Paul a lui-aussi choisi de rejoindre son épouse Anne-Sophie alors qu’elle était déjà bien lancée dans son aventure entrepreneuriale. Après 8 ans en marketing de la grande consommation, cette maman de deux jeunes enfants a lancé son blog culinaire en 2016, puis a tâché de transformer sa passion en business.

Pari réussi puisqu’avec Ma Jolie Food, elle mitonne des recettes exclusives pour de grands comptes de l’agroalimentaire, et les conseille en communication et marketing culinaire. De son côté, après avoir évolué dans la finance, Paul a occupé plusieurs postes de Directeur Administatif et Financier dans des startups. Grand passionné de photographie depuis plus de 15 ans, c’est lui qui a formé Anne-Sophie au lancement de son blog culinaire.

« L’idée de nous associer est venue de ma mère. Au départ, on a rigolé. Puis peu à peu, l’idée a germé dans nos esprits. Anne-Sophie s’éclatait dans son travail et sa boîte grossissait. En janvier 2020, j’ai donc rejoint l’aventure humblement : pas question de chambouler toute son organisation ! Elle a monté son business de A à Z, et c’est à moi de montrer que je suis pertinent et capable de générer du revenu supplémentaire pour la boîte. Je décharge donc Anne-Sophie des tâches administratives ou financières. Mais j’essaie aussi de développer d’autres prestations car en tant que société de services, nous devons tous les deux produire si nous voulons nous dégager deux salaires », rapporte Paul.

Même son de cloche du côté de Thomas qui insiste lui-aussi sur l’humilité nécessaire dans cette association inédite : « il est clair qu’en tant qu’homme, je me suis demandé si j’avais ou non ma place. La réponse est simple : nous avançons ensemble. Et si je vois que je ne suis pas pris à 100% par cette aventure, je me retirerais progressivement. D’ailleurs, j’ai déjà d’autres projets de business en tête ! »

Au-delà d’une entreprise, un projet de vie 

Exemple de création Laujoa

En tant que parents et futurs parents, nos deux couples ont décidé de s’unir pour fonder un véritable projet de vie commun. « Nous voulions trouver un bon équilibre entre notre vie professionnelle et personnelle même si je dois admettre que pour l’instant, nous avons du mal à cloisonner les deux. En même temps, notre entreprise, c’est aussi notre bébé. Si on en parle le soir, c’est qu’on en a envie », admet Laure. « L’entrepreneuriat, c’est une somme d’actions à réaliser. Il ne faut pas se mentir, les premières années, on est forcément impliqués à 100% », renchérit Thomas.

Exemple de création culinaire, Ma Jolie Food

Pour Anne-Sophie et Paul, il est aussi compliqué de séparer ces deux pans de leur vie, d’autant plus que pour le moment, tout se passe au sein de leur appartement. Sans oublier que Paul ayant abandonné son statut de salarié, la prise de risques financière est commune, et donc les bonnes et mauvaises nouvelles impliquant la société !

« Malgré cela, travailler à deux, c’est à la fois plus sympa et plus rassurant. Par exemple, j’ai désormais plus de poids face à mes clients. Et je ne m’inquiète pas trop par rapport aux finances car j’ai appris depuis 4 ans à gérer les hauts et les bas. Paul m’apporte un regard différent sur mon activité et c’est très enrichissant ».

Pour Laure, le regard parfois critique de Thomas est aussi une manière de se remettre sans cesse en question : « il peut me challenger dans mon propre champ de compétences, ce que parfois je prends mal, mais en même temps, ça me fait avancer. En un an, j’ai l’impression d’avoir appris 10 métiers ! ». 

« Dans tous les cas, nous demeurons des associés, il ne faut pas l’oublier. Notre but est de générer des revenus et d’en vivre, c’est pourquoi nous devons tout nous dire et rester dans la rigueur, même s’il y a aussi beaucoup de fun », conclut Thomas. Bienveillance, humilité et désir de grandir à deux, voilà les clefs de réussite de ces deux associations inédites !

Paulina Jonquères d’Oriola 

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