8 conseils pour bien choisir son business partner

8 conseils pour bien choisir son business partner

Il existe peu de littérature sur cette question pourtant fondamentale : comment trouver le bon business partner pour monter son projet ? Benoît Galy, dirigeant fondateur de Green-Acres.com et co-auteur de Bien s’associer pour mieux entreprendre (éd. Leduc), nous donne quelques pistes pour ne pas se tromper.

Conseil n°1 : Etes-vous certaine de devoir vous associer ?

Avant de vous lancer dans une association, posez-vous cette question essentielle : pourquoi vous associez-vous ? « Souvent les gens s’associent car ils ont envie de partager une aventure, c’est bien à condition qu’ils aient envie de partager la même aventure ! », lance Benoît Galy . « 75% à 80% des SARL sont montées en association. Or, il y a 9 chances sur 10 que l’histoire se complique. C’est pourquoi, vous devez vous poser les bonnes questions : avez-vous réellement besoin de compétences complémentaires ? Ne pourriez-vous pas simplement prendre un collaborateur ? », illustre-t-il.

Conseil n°2 : Redoublez de vigilance si vous vous associez avec un proche

C’est un paradoxe : quand on s’associe, on est en quête de complémentarité, mais on va souvent piocher en terrain connu pour trouver son partenaire. Or, « avec la famille et les amis, il faut être doublement vigilant car le lien peut souffrir de cette association, ce qui est moins compliqué si l’on s’associe simplement avec un ancien collègue de travail. On va aussi avoir tendance à éviter les questions qui fâchent», poursuit le spécialiste. Prenez donc le temps de poser les choses, ne marchez pas qu’à la confiance en vous disant : « on verra plus tard ». Car plus tard, vous pourriez bien n’être d’accord sur rien !

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Conseil n° 3 : Votre partenaire a-t-il la fibre entrepreneuriale ?

L’autre a t-il peur de l’échec ? Est-il prêt à se remettre sans cesse en question ? A supporter les mois difficiles ? Bref : a t-il comme vous la fibre entrepreneuriale ? Prenez le temps de bien y réfléchir, car de nombreuses associations volent en éclat en raison d’un engagement plus faible de l’un des deux partenaires. « J’ai l’exemple d’une personne qui s’est associée avec d’anciens freelance en informatique. Il s’est aperçu que chacun continuait à travailler dans son coin. Les entrepreneurs commettent parfois cette erreur de penser que tout le monde va suivre. Mais ce n’est pas toujours le cas », alerte Benoît Galy.

Conseil n°4 : Votre associé est-il complémentaire avec vous ?

La complémentarité de compétences est l’un des critères de base dans votre association. « Une entreprise qui démarre ne peut pas supporter deux personnes pour un poste, c’est une question de coût. L’exemple idéal, c’est le technicien et le commercial. Mais il peut aussi il y avoir le créatif et le gestionnaire », analyse l’auteur. L’essentiel est que chacun puisse être décisionnaire sur son territoire, pour qu’une décision opérationnelle ne soit pas discutée deux fois.

Conseil n°5 : Votre vision pour l’entreprise est-elle compatible avec celle de votre partenaire ?

Avant de vous lancer, il est impératif que vous ayez parlé en profondeur de votre vision pour l’entreprise, de votre stratégie. Une fois que les premières recettes sont dégagées, allez-vous recruter ou préférez-vous mettre les sous dans votre poche ? Ces deux envies sont totalement légitimes : certains voient l’entreprise comme quelque chose qui doit sans cesse grossir, quand d’autres ne souhaitent pas s’imposer de contraintes et veulent se sentir libres. « J’ajouterais que comme dans un couple, il faut maintenir la flamme : continuez à vous parler, ne vous enfermez pas dans ce qui a été dit au début, car la vision de chacun évolue et vous devez être connectés », précise Benoît Galy.

Conseil n°6 : Fiancez-vous avant de vous marier !

Cela peut sembler un peu fou, mais il est plus difficile juridiquement de se séparer de son associé que de son époux ! Benoît Galy conseille donc de passer d’abord par une phase de test avant de vous lancer définitivement. « Certaines personnes se rendent compte au bout d’un mois qu’elles ne pourraient pas travailler avec leur hypothétique associé. Elles décident donc simplement de louer des bureaux ensemble pour satisfaire leur besoin de relationnel », explique-t-il. Il est souvent plus prudent d’avoir travaillé avec son hypothétique associé avant de se lancer avec lui. Vous connaissez ses méthodes de travail, et vous ne risquez pas d’être surprise par son comportement. « Si l’un travaille énormément et que l’autre prépare ses prochaines vacances au club Med, il va rapidement il y avoir des crispations», insiste le spécialiste. « De manière générale : prenez votre temps. Ce temps sera gagné pour plus tard ! »

Conseil n° 7 : Optez pour la bonne forme juridique

Quand on débute et qu’on ne dispose pas d’un gros budget, la SARL est une bonne option. L’avantage est que les statuts sont cadrés par la loi. A l’inverse, la SAS est un peu plus complexe, mais elle donne plus d’options. Pour cela, mieux vaut être accompagné par un avocat spécialisé en droit des affaires. « La SAS, c’est un peu comme du hors piste. On a une totale liberté sur les statuts, mais il faut savoir où l’on veut aller et les pièges sont plus nombreux. La SAS connaît un certain succès depuis 2009 : on peut désormais monter une SAS avec seulement un euro de capital, et l’on n’est plus obligé d’avoir un commissaire au compte au démarrage», explique notre expert.

Conseil n°8 : Fixez bien les questions de rémunération à l’avance

Dès le démarrage de l’activité, on ne peut pas faire l’économie d’une réelle discussion autour des questions de rémunération. Comment va t-on répartir les bénéfices ? Mais surtout, comment déterminer la valeur apportée par le travail de chacun ? « C’est inchiffrable, il va donc falloir adapter la rémunération en fonction des efforts de l’un et de l’autre. Il faut aussi savoir qui nomme le Directeur général, à quelle majorité ? Comment vont être versées les dividendes ? Notons que dans les SAS il est possible de changer les seuils, contrairement aux SARL où cela est fixé à l’avance“, affirme notre expert.

En somme : ne prenez pas à la légère le choix de votre partenaire, et ne vous laissez pas guider par vos liens affectifs. S’associer, c’est s’embarquer dans une aventure commune pour la vie (ou presque!)

Bien s’associer pour mieux entreprendre, Benoît Galy, Sophie Baqué, éditions Leduc.

@Paojdo

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