Bien dans son job : Astuces de psy pour éviter de le consulter !

astuces de psy

Manque de reconnaissance, surcharge de travail, problèmes relationnels… Diverses situations peuvent altérer la qualité de vie au travail. Petit passage en revue de quelques-unes de ces situations avec Adrien Chignard, psychologue du travail et auteur de « Bien dans votre job » paru aux éditions De Boeck supérieur. Il nous conseille pour surmonter ces difficultés. Astuces de psy !

Je me surinvestis dans mon travail et n’arrive pas à déconnecter

L’équilibre entre vie pro et perso est plus compliqué à trouver depuis que les smartphones et autres permettent de garder un œil sur son activité professionnelle depuis n’importe où et n’importe quand. Le télétravail, instauré parfois en catastrophe pendant le confinement, participe à cette confusion des moments dédiés au travail et ceux consacrés à la vie personnelle. La quantité de mails et la charge mentale se sont accrues. «Les personnes pour qui le travail est très important dans la vie vont s’engager encore davantage en fonction des attentes de l’entreprise et de la conjoncture», ajoute Adrien Chignard, psychologue du travail et auteur de « Bien dans votre job » paru aux éditions De Boeck supérieur.

→ Comment réagir ?

Vous vous sentez irritable, émotionnellement instable, fatiguée ? C’est le signe qu’il est temps de freiner un peu. Pour éviter de trop surinvestir votre travail et risquer le burn-out, Adrien Chignard conseille de faire de la «refocalisation cognitive». C’est-à-dire prendre des distances émotionnelles avec ce que vous vivez pour relaxer le corps et le cerveau. En pratique, accordez-vous un temps sanctuaire (marche dans un parc, pilates, ciné…), sans mari ni enfants, pour agir en cohérence avec vos besoins. En prenant soin de vous et de vos ressources, vous pourrez donner aux autres ensuite. Au niveau collectif, le psychologue propose de quitter le travail à 17h deux fois par semaine.

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Difficile de convaincre votre manager ? «On commence par la stratégie des alliés en convaincant deux ou trois collègues avec qui on s’entend bien. Ils seront sûrement intéressés eux aussi d’avoir plus de temps avec leur famille. Il ne s’agit pas de travailler moins mais de vivre plus», plaide l’auteur. Pour y aller en douceur, proposez un café à l’équipe en dehors du bureau à 17h pour le team building de la semaine. Le deuxième jour de la semaine, chacun rentrera chez lui dès 17h.

Je ne trouve plus d’attrait à mon travail

À quoi bon faire ce travail ? À quoi sert-il ? Ça m’amène où ? L’ennui au travail est un signal d’alerte à prendre en considération. Adrien Chignard invite à distinguer si c’est le contenu (le poste de comptable…) ou le contenant (j’aime mon métier mais pas dans cette entreprise) qui vous ennuie.

→ Comment réagir ?

Demandez à des personnes d’horizons variés (conjoint, amis, parents, enfants, collègues…) les cinq adjectifs qui vous caractérisent le plus. Une forte homogénéité va se dégager. Trois ou quatre traits vont ressortir et vous aider à savoir comment vous êtes perçue par les autres. Ce travail aide à restaurer son image et sa confiance en soi. Sur Internet, vous pouvez réaliser le test gratuit de l’inventaire des forces de caractère des psychologues Martin Seligman et Christopher Peterson. Découvrez les astuces de psy !

Selon les forces de caractère qui se distinguent, vous pouvez les utiliser dans votre quotidien pour vous ressourcer. «Si apprendre-transmettre est une force de caractère, on essaye de l’appliquer une fois dans la semaine en donnant des cours par exemple. Ça aide à se ressourcer et être aligné avec ses besoins», explique Adrien Chignard. Ainsi, vous subirez moins votre environnement ennuyeux et reprendrez le contrôle. Sinon, il est temps de changer d’entreprise ou de poste.

Je suis stressée par ma charge de travail

Vous pensez que vous n’arriverez jamais à vous en sortir au vu de tout le travail qui vous incombe ?  Pourtant votre N+1 vous assène que vous allez y arriver comme toujours… Attention car cette croyance de l’omnipotence peut faire mal. Vous pouvez mal vivre cette charge, passer des heures au travail, vous sentir seule et pas soutenue par votre hiérarchie. Ou encore perdre votre énergie et vous démotiver.

→ Comment réagir ?

Parmi les astuces de psy d’Adrien Chignard, il nous suggère de confronter son manager à sa pensée pour vérifier s’il s’agit d’une pensée magique ou stratégique. Il se peut que vous manquiez d’organisation pour effectuer tout votre travail. Dans ce cas, montrez-lui votre planning et demandez-lui comment vous pouvez faire pour effectuer toutes les tâches. Que pouvez-vous décaler ? Peut-être est-il possible de récupérer le compte-rendu d’une réunion sans y participer. Peut-être pouvez-vous reporter un rendez-vous ou la remise d’un dossier. Soit vous gagnerez en compétence soit votre N+1 finira par reconnaître que c’est compliqué de tout faire trouvera une autre solution.

Mon travail n’est pas reconnu à sa juste valeur

Le fait de ne jamais recevoir de retour sur son travail notamment d’encouragements, de félicitations peut contribuer à nuire au bien-être professionnel et à l’engagement. «Souvent les gens ne demandent pas cette reconnaissance parce qu’ils pensent que ça leur est dû», confirme le psychologue du travail. Or en taisant votre déception, vous risquez d’attendre longtemps pour voir un changement.

→ Comment réagir ?

Là aussi, mieux vaut ne pas laisser la situation s’embourber et faire part de sa déception en y mettant les formes : «Je constate que j’ai travaillé dur pour gagner tel marché et je n’ai eu aucun retour. Ça me déçoit au regard de ma contribution. Est-ce que tu penses qu’il est possible de remédier à ça ?». N’hésitez pas à dire ce à quoi vous êtes sensible : un mot d’encouragement, une prime, la concertation pour une décision car elle prouve votre légitimité…

Mes collègues me critiquent

Une bonne ambiance participe au bien-être et à l’envie de s’investir dans son travail. Mais quand les critiques fusent, il y a de quoi être blessée.

Adrien Chignard distingue trois types de critiques :

  • les vraies : vous êtes toujours en retard par exemple,
  • les vagues : «elle n’est pas au top en ce moment»,
  • les fausses : «on s’est fait voler les ordis car elle a oublié de fermer les bureaux»

→ Comment réagir ?

Dans le premier cas de figure, si les collègues critiquent vos retards et qu’ils sont réels, vous devez assumer et changer ça pour faire taire les réflexions. Dans le cas des critiques vagues, il est nécessaire de demander des précisions : «si tu souhaites que ça évolue, j’ai besoin de connaître ce qui te pose problème». Et on demande à préciser jusqu’à ce que le problème soit clair. Sinon il s’agit d’une réflexion non constructive.

Quant à la fausse critique, elle est infondée et il faut le faire comprendre : «je comprends que ce soit dérangeant qu’il y ait eu ce vol. Je ne suis pas la dernière à être partie et ce n’est donc pas ma faute si les bureaux sont restés ouverts. Je vis mal ces accusations. J’aimerais que ça cesse». Si les reproches concernent une heure de départ jugée précoce dans l’après-midi : «Tu as pris ton après-midi ?», expliquez que ça ne vous fait pas rire, que vous trouvez humiliant que ce soit dit publiquement et demandez à ce que la personne arrête. «Quand on parle de soi et de ce qu’on ressent, on ne peut pas nous attaquer dessus et ça évite la confrontation directe», estime le psychologue.

Adrien Chignard nous livre ses astuces de psy pour résoudre 25 situations professionnelles dans son livre. De quoi vous permettre d’y faire face et de trouver les bons mots. 

Dorothée Blancheton



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